Depuis la fondation du monde virtuel de Oz, n’importe qui peut accéder instantanément à internet pour communiquer, s’informer, jouer, etc. Kenji est un lycéen japonais qui est également programmateur pour Oz. Natsuki, la fille qu’il aime en secret, l’invite à Nagano pour une réunion de famille. Quand il arrive, il comprend vite le véritable but de cette invitation. Elle a besoin de lui pour jouer le rôle de son copain lors l’anniversaire de sa grand-mère. Mais la nuit après le repas, Kenji reçoit un message sur son téléphone, l’invitant à décoder une série de chiffres. Le lendemain, il apprend par les médias que son personnage virtuel est en train de mettre le monde d’Oz en péril, et Kenji se retrouve alors recherché par la police. Les deux mondes, virtuel et réel, semblent bien plus liés que ce qu’on pensait.
Au moins, le message avertissant des possibles dangers des réseaux sociaux est ici assez clair. Mais plus que ça, ce film fourmille d’idées rafraichissantes venues agrémenter une histoire qui arrive avec une facilité déconcertante à capter notre attention. A l’univers virtuel contrôlé par les ordinateurs et permettant de communiquer avec des amis de l’autre côté de la planète s’oppose le cercle familial, le manque de communication entre ses membres, et les valeurs traditionnelles du Japon. Ces deux univers se répondent plus qu’ils ne se confrontent, car c’est finalement leur addition qui permet l’annihilation de la menace. Que ce soit le piège contre une intelligence artificielle reprenant une stratégie utilisées lors d’une grande bataille de l’Histoire du Japon, ou le sort du monde qui se joue sur une partie en ligne du jeu de carte Hanafuda, le délire est total, et surtout arrive à se justifier entièrement. L’univers virtuel permet aussi aux auteurs de débrider leur imagination avec des personnes tous plus originaux les uns que les autres, et par la même occasion d’y incorporer tout plein d’éléments propres aux mangas, comme les combats féroces, des divinités ailées, ou des démons gigantesques.