Festival multi ethniques pour les bourrins
Tout en crescendo, cette coproduction sino-américaine, tournée à Phoenix en Arizona, commence presque tranquillement avec déjà beaucoup de combats entrecoupés de scènes qui tentent de mettre en place un minimum de scénario assez ouvert d'ailleurs, en l’occurrence, un jeune noir qui vit dans le désert du grand ouest américain et voit sa famille massacrée par 2 américains et un chinois tendance tête à coups de boule. Le jeune rescapé est bientôt recueilli par
Billy Chong émigré aux states parce qu'il s'attirait trop d'ennuis en Chine (comme
Fu Sheng dans
Chinatown Kid). Mais bon finalement, le scénario, l’équipe est trop fan de bonne raclée pour en pondre un correct. Et donc, à partir de la 40ème minute, ils décident de ne plus mettre que du combat, non stop, juste quelques poignées de secondes avec des chevaux qui courent ou un aigle qui vole dans le ciel pour respirer un peu et c’est tout.
Panoplie éclectique de vrais gros techniciens américains et chinois, Black Jim est 100% kung fu old school, 100% vidé de toute substance mais surtout 100% bourrin. Les combats sont enragés et le cast assure une grosse démo technique : Billy Chong (héros de la future séquelle Black Jim va tout casser) est en grosse grosse forme, Carl R. Scott, impressionant jeune black finement taillé, utilise la technique du léopard avec une très grande fluidité, Louis Néglia, champion du monde de kick boxing de 1979, se fait le gros bourrin solide comme du béton, Hau Chiu Sing, véritable maître d’une école de kung fu chinoise, est superbe dans sa petite démo de katas matinaux.
Une demi seconde après que le dernier gros méchant ait été mis à terre, le générique est balancé et hop, "the end". Basta.
Black Jim tente l’ambiance western mais même si ses décors (canyons d'Arizona, petite ville et saloon de fortune) et sa musique assez moyenne bien pompée des vieux classiques n’étaient pas là, ce serait la même chose, c'est-à-dire un tout petit film qui ne vaut que pour le kung fu de très bonne facture qu'il propose, avec une pléïade d’énervés de tous bords : chinois vs américains, chinois vs chinois, chinois vs japonais (qui sont chinois), chinois vs indien (un vrai petit teigneux celui-là avec son tomahawk), américains vs américains (et oui, même les méchants se battent entre eux !), black contre jaunes, blancs contre jaunes, black contre blancs, jaune contre rouge, … United colors of bastonnade en somme.
Très, très rase moquette mais assez réjouissant pour le pur fan de vrais combats sans chiqué et bien violents, le tout empaqueté avec une VF sauvage.
ps : il n'est absolument pas question de ninja comme pouvait le laisser entendre le titre du z2 Bach Films "Black Jim, l'impitoyable ninja".
terrible
BLACK JIM c'est un gros morceau: sur le film , les 3/4 du temps sont des combats. l'histoire se laisse vite oublier et les combats s'enchaînent pour notre plus grand plaisir, d'autant qu'ils sont d'un bon niveau. la version française est très drôle, le script a été écrit en 10 minutes, un simple échange de phrases et c'est parti pour la baston!
ce que je regrette c'est que l'équilibre n'a pas été trouvé entre les combats et le reste (bien maigre) et que ces combats, certes très bons, sont à la longue lassant et trop semblables, les différents combattants n'ayant pas tous un style vraiment particulier, ce qui aurait pu être quelque chose de fabuleux. bref les fans de kung fu(comédie) devraieznt s'y retrouver, on passe un super moment bien fendard devant ce navet.
On m'aurait menti ?
"Black Jim" essaye de se soustraire de ses ersatz de succès kung-fu en modifiant, çà et là, la formule.
Les efforts consentis parviennent (un peu) à masquer une narration sclérosée.
Le lieu semble vraiment (en partie tout du moins) être celui où se déroule l'intrigue.
L'un des deux personnages principaux est un afro (américain ?) arrivant à convaincre un maitre asiatique afin qu'il devienne son élève.
Pas courant, me semble-t-il, en 1979.
Le reste est des plus classique question script et les chorégraphies relativement bonnes sont débitées à un rythme régulier.
Par contre, si vous voyez le moindre ninja, tenez-moi au courant...(à chercher dans les limbes de la "traduction" sans doute).
17 octobre 2021
par
A-b-a