Anel | 2.5 | |
François | 2.5 | Un film sans combat de sabre qui compte l'histoire d'un sabreur... Très bien mi... |
A la lecture du résumé du film, on peut se dire 'tiens, il va y avoir de la tôle froissée'. Et bien il va falloir freiner vos ardeurs, parce que ce film est tout sauf un film d'arts martiaux, mais plutôt un drame psychologique. Les quelques combats qui ont lieu pendant le film sont très courts et de plus filmés de manière à ce que l'on ne s'attarde pas trop sur les capacités martialles plus que limités des protagonistes. Car là n'est pas le propos.
L'histoire comptée est plus celle de la réflexion de ce sabreur avant le combat qui l'obsède, combat rendu nécessaire par une expérience traumatisante lors de sa jeunesse et qui perturbe son comportement à la vue de la moindre goutte de sang. Finalement, ce n'est pas au contact de son ennemi qu'il va progresser mais au contact des gens de cette communauté qui ne l'accepte qu'avec réticence. La relation qu'il entretient avec la tenancière de l'auberge va conditionner toute l'histoire.
Le film est bien filmé, de manière assez statique, dans de magnifiques paysages. Les moyens sont là, avec une photo très soignée et une musique bien sentie. L'interprétation est elle-aussi de qualité, avec des rôles nécessitant une interprétation très nuancée.
Le film manque cependant d'intensité à mon goût, même si certains passages sont très réussis (notamment les flash-backs). Le film traîne également un peu en longueur, sans vraiment avancer. C'est dommage car le propos est intéressant, mais la forme est un peu trop statique pour me garder captivé. Il est évident qu'il ne faut pas regarder le film à 2 heures du matin et s'attendre à un festival de combats... Mais même en sachant qu'il ne s'agit pas d'action, je trouve que l'intérêt général peine à se maintenir.
Le résultat est donc mi-figue mi-raisin. Intéressant dans le fond, soigneusement traité sur la forme, mais sans l'étincelle qui lui donnerait une autre allure.