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2.61/5
Symbol
les avis de Cinemasie
5 critiques: 1.75/5
vos avis
11 critiques: 2.64/5
Le problème avec les films japonais, c'est que quand ils laissent entrevoir un délire sans nom, on s'attend forcément à quelque chose d'énorme. Et s'il reste dans la retenue, ce sera forcément une déception. Et c'est le cas avec ce film.
Non mais imaginez, quoi, une salle blanche, vide, à part des bistouquettes d'anges éparpillées sur les murs, qui font apparaître des objets aléatoires lorsque l'on presse dessus. C'est un concept qui fait travailler l'imagination de n'importe quel spectateur! Alors que notre cerveau est toujours en ébullition, à exploiter toutes les possibilités, on voit un personnage stupide qui fait tout de travers et qui explore des idées pas franchement lumineuses... Heureusement pour lui, cette fameuse salle blanche ne lui donnera pas trop de fil à retordre... Moi qui m'attendait à un "Cube" à la japonaise, j'ai été très, très déçu.
Il y a aussi ces séquences mexicaines qui sont très bien réalisées, donnent tout de suite le ton un peu décalé. Sauf que leur utilité finale est quasi nulle, ne servant qu'à un petit gag pas très folichon.
La fin part ensuite dans un trip célesto-cosmique aux champignons hallucinogènes, qui met à l'épreuve nos capacités d'analyse, même si au final y en a pas grand chose à tirer. Je rejoins ceux qui disent de ce film qu'il est prétencieux, dans le sens où il croit vraiment nous amuser avec si peu, avant de nous pousser à analyser chaque "symbole". Alors qu'en fait il n'y a rien de plus à comprendre.
Relou...
Symbol est une bonne déception bien prétentieuse. On assiste médusé pendant les trois quarts du film à un va et vient entre un homme coincé dans une pièce blanche où apparaît des objets lorsqu'il touche des quéquettes d'Ange présentes sur les murs et un avant / pendant / après match de catch au Mexique. L'humour de l'homme enfermé est essentiellement basé sur le gag de répétition, ici reproduit jusqu'à l'écœurement. Sur un sketch télévisuel de 10-15 min ça aurait été très efficace, pendant plus d'une heure, c'est autre chose... C'est dommage car par moment c'est vraiment drôle, mais voir un mec manger 10 sushis face caméra... un à un.... non, ça c'est relou. L'autre soucis c'est que plus on avance dans le film, et plus les séquences mexicaines sont espacées et raccourcies, alors que c'est elles qui nous permettent de tenir. Puis arrive ce final, d'une prétention inouïe qui mélange pèle-mêle Bush, une explosion nucléaire, une naissance, Obama, la nature, … Le comique, réalisateur, acteur Matsumoto Hitoshi se retrouve alors en look-alike Shoko Asahara (créateur de la secte Aum), les images balançaient font penser à un mauvais clip de recrutement et le tout devient franchement nauséabond. Si c'est du second degré, l'effet comique est raté, si c'est du premier, no comment...
Un What the Fuck? inégal et trop long
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L'action de nos conséquences
J'avoue: je suis plutôt fan du comique (avant d'être comédien) Matsumoto Hitoshi, que ce soit en duo avec "Downtown", que dans ses sketches télévisés brillamment transformés sur le grand écran dans "Dai Nipponjin". Un comique parfois difficilement appréhensible, dans le sens qu'il part un peu dans tous les sens, depuis le gag savamment construit, en passant par l'improvisation plus ou moins réussie jusque dans le comique nonsensique du meilleur effet des Monthy Python. Un comique à l'image du cinéma asiatique en général: impossible d'être mis dans une "case" ou un registre, mais plein d'idées un peu folles, qui font mouche…et ratent parfois leur cible. A prendre ou à laisser.
Tel est également le postulat de ce "Symbol": construit sur une simple idée assez géniale, l'auteur et réalisateur va prendre tout son temps pour développer tout un tas de gags pour finalement aboutir au dénouement. Cela aurait pu suffire à un court-métrage que l'on aurait certainement désigné comme "génial", mais cela permet à Matsumoto de s'amuser comme un gamin – non pas avec le cadeau offert, mais avec sa boîte d'emballage, objet de tous les fantasmes et histories possibles et imaginables.
Franchement, le film est un brin trop long pour totalement convaincre et l'on pourrait également s'offusquer du peu d'intérêt finalement de tous les actions en vue de la géniale "trouvaille" finale et du titre du film. Il n'y a absolument aucun sous-entendu à trouver du côté d'une pluie de baguettes attachées par une ficelle, tout comme le gag (à répétition) du pet est franchement potache, mais s'inscrit – là encore – parfaitement dans le monde bricolé de Matsumoto. Mais il y a une certaine réjouissance à se laisser prendre par la main par le réalisateur, à le regarder s'amuser à vouloir NOUS amuser pour finalement lier les deux parties distinctes du film en une seule – et même oser un certain parallèle avec son film précédent.
Et il est passionnant de suivre la carrière d'un réalisateur, qui marche quelque part dans les énormes empreintes laissées par son confrère (et actuel concurrent) Takeshi Kitano, dont il reprend surtout ce brin de folie désespérée et jusqu'au-boutiste des œuvres comme "Getting Any"…mais dès le début de sa carrière…ce qui ne peut inaugurer que d'une passionnante suite à venir / en devenir.
Certes original...
Mais c'est un peu trop poussif pour être excellent. Il manque de la spontanéité à ce film pour être jouissif. Finalement, il est presque pas assez inventif, la barre est tellement mise haut dès le départ qu'on s'attend vraiment à quelque chose de grandiose, un "bon gros film complètement déjanté" comme les japonais en ont le secret. Cependant on arrive à deviner presque la moitié des scènes qui arrivent par la suite, alors qu'un film comme celui là ne devrait pas nous laisser le temps d'imaginer la suite ! Retenue ? Manque d'idées ? Il manque pas grand chose pourtant... Peut-être que l'acteur principal est un peu juste aussi, il me vient en tête plusieurs noms d'acteurs qui auraient quant à eux réussi avec leur jeu à faire exploser de rire la salle entière avec des scènes pareilles.
Enfin, une curiosité à voir en tout cas !