Très bon film
Pillow (Gordon Chan). Une jeune femme, insomniaque depuis la disparition de son petit ami, achète un oreiller qui dégage une odeur agréable. Son acquisition lui permet rapidement de retrouver le sommeil, mais elle ignore encore le secret qu’elle renferme…
Gordon Chan (2000 AD) nous revient en grande forme par la grâce du court-métrage. Le sien, Pillow, stimule les sens avec sa bien belle héroïne qui se voit possédée dans tous les sens du terme - pillownée ? - par son oreiller. L'oreiller l'a crevée, elle a dû rêver trop fort. Erotique, léché, caressé et bien mis en scène, l'objet fait plaisir à voir. Ca change notre ami Gordon Chan du Wu Xia pseudo gothique, on sent que là il se fait plaisir et nous aussi.
Hide and Seek (Lawrence Law). 8 personnes se retrouvent dans la cour de récréation de leur ancienne école pour s’amuser comme au bon vieux temps. En pleine partie de cache-cache, ils sont rejoints, sans le savoir, par de nouveaux joueurs…
Le second sketch s'amuse et re-nous aussi de ses gamins s'en allant jouer à cache-cache dans une école fermée, hantée par des fantômes victimes du SRAS. Le conte est cruel, jubilatoire, les comptes fatals in fine mais le tout s'avère finalement plus fun que véritablement effrayant.
Black Umbrella (Teddy Robin). Un homme d’âge mur à l’apparence irréprochable et à l’attitude chevaleresque, se sent de plus en plus déconnecté du monde, perverti par la culture moderne. Abusé une fois de trop à cause de sa naïveté, ses démons intérieurs commencent à briser leurs chaînes…
On termine avec un feu d'artifice, le bien trash Black Umbrella dans lequel le tout petit Teddy Robin (Hong Kong Graffiti) filme et joue à la perfection cette magnifique histoire basée sur un folklore sacrément passionnant, aidé comme tous les autres d'une partition efficace de Kenji Kawai. Il ne faut point trop en dire sur ce bijou, noir comme le fond d'une impasse à Hong-Kong, la nuit...