Relativement médiocre
Petit dessin animé sans grande envergure, le Royaume des chats se contente de marcher sur les plates-bandes des grands noms du studio Ghibli (Miyazaki, Takahata) sans jamais atteindre un niveau conforme aux attentes légitimes vis-à-vis d’un tel produit. Morita a beau lorgner gaiement du côté de Totorro ou de Alice aux pays des merveilles, la sauce ne prend malheureusement pas : imagination aux abonnées absents, personnages et intrigue ternes voire bâclés à l’image de la durée du film – bref, la déception est grande. Si les enfants ont des chances, eux, de s’amuser en le visionnant, il ne restera sans doute pas dans leurs mémoires très longtemps…
La nuit, tous les chats sont Ghibli
La dernière production Ghibli n’est pas à attribuer à Miyazaki ou Takahata mais au jeune réalisateur Morita. Ce fait seul situe une bonne partie des enjeux du Royaume des Chats dans la vieille problématique de la relève du studio. C’est un souci majeur des deux compères fondateurs que de rechercher la génération capable d’assurer la continuité de leur héritage. En son temps le regretté Kondo Yoshifumi s’était révélé comme une réelle alternative pour le futur, mais sa disparition prématurée, tragique à tous points de vue, avait semblé marquer un coup d’arrêt à cet espoir, Miyazaki s’investissant de nouveaux d’autant plus pour nous livrer ses deux derniers chefs d’œuvre en date, ne faisant ainsi que suspendre l’échéance. Le problème de la relève est d’autant plus posé par Le Royaume des Chats que le matériau d’origine ainsi que les conditions de production, ont beaucoup en commun avec le seul film réalisé par Kondo (Si tu tends l’oreille).
Premier point qui attire l’attention, cette production ne propose pas la durée attendue pour un film cinéma du studio Ghibli, signe d’ambitions bien plus modestes que de coutume, comme l’était à l’origine ce projet conçu comme un court métrage destiné au musée Ghibli. C’est Miyazaki qui a eu l’idée d’en faire quelque chose de plus conséquent et d’en proposer la réalisation à Morita. A l’évidence le budget consacré au Royaume des Chats n’est pas le même que ceux destinés aux travaux des deux vieux «gourous » du studio. Cela se sent aussi bien sur la durée écourtée que dans l’absence de véritable défi d’animation dans la mise en scène. La qualité du spectacle n’est pas mauvaise, mais tout de même pas au niveau de ce que l’on attend d’une production estampillée Ghibli. S’il s’était agi d’un téléfilm...
Ceci n’empêche pas le Royaume des Chats de constituer un bon spectacle du point de vue visuel, assurant ses moments plus magiques que d’autres (notamment quelques plans dans le final qui flirtent avec une certaine ivresse des hauteurs), mais sans le génie du maître il manque une certaine substance à tout ça. Et lorsque sur ce même terrain on fait la comparaison avec Si tu tends l’oreille, c’est pour constater la différence d’ambition entre les deux œuvres. Quant au fond, le films de Morita souffre trop d’un manque de caractérisation de certains personnages et de leurs relations, comme celui de la mère de Haru, de sa copine de classe ou encore du problème posé par l’absence du père, qui auraient sans doutes permis d’incarner réellement le propos du film, de le sortir de sa position de produit recyclant superficiellement les thématiques et tics visuels du studio, faisant de plus le lit d’un discours « officiel» sur Ghibli révélé par les commentaires de la presse -grand public- accompagnant la sortie du film de Morita: Ghibli le studio « moral »... C’est surtout vrai pour ce film qui développe finalement un message convenu (dans le cadre de Ghibli) sur l’adolescence féminine et les notions d’engagement, de responsabilité et d’émancipation individuelle. Il y a ici comme la conséquence d’un réalisateur pas complètement investi par son sujet, ne sachant pas forcément (comme l’atteste les interviews de Morita) de quelle façon traiter des émois adolescents chez les filles, comment mettre en perspective son sujet... Absence de vision personnelle. Alors le jeune réalisateur essaye de faire ce qu’on attend de lui, avec tout juste assez de timides libertés graphiques (chara design moins rond –ingrat diraient certains- et couleurs plus pastel) pour ne pas devenir complètement invisible derrière le produit de studio.
Produit de studio, le mot est lâché. Le Royaume des Chats en possède donc pas mal d’attributs. Ceci n’est pas négatif en soi, la qualité du spectacle étant assurée, mais on y perd forcément en honnêteté, en engagement, en substance, en personnalité... Et comme produit calibré ce film apporte aussi un semblant de réponse provisoire quant à la question de la relève au sein du studio ..., et elle n’est pas forcément de bonne augure pour les puristes... Ceci dit, aucune raison fondamentale de bouder le film et puis la musique rattrape –un peu- certaines carences.
Comme toutes les productions Gihbli on se laisse entrainer dans l'univers de ce métrage qui rappelle souvent "Alice au pays des Merveilles".
Chat va pas…
Le postulat est mignon et la double lecture arrive au galop: il est question d'affirmation de sa propre identité, suivre les voies de la raison et de son cœur tout en tenant compte de l'avis des autres sans se faire influencer pour autant. La tâche d'arriver au bout de ce message semble à fortiori fort curieux, mais s'agissant d'une production Ghibli, on s'en sent assez rassuré – sauf que le charme est bien loin d'agir aussi efficacement que dans les "toiles" du maître Miyazaki.
Le dessin – pas très maîtrisé – est un premier handicap à se laisser happer par l'histoire, mais rapidement un certain charme agit. La surprenante première "rencontre" avec l'un des membres du royaume du chat est fort drôle et ses (dramatiques) conséquences le sont encore davantage. On passe certaines carences et on suit volontiers Haru dans sa quête du "ministère du chat". Là, la magie opère en ressuscitant des lointains souvenirs de maisons poupée et des séances de thé servi dans des tasses trop petites. Haru reste elle-même; ce n'est que dans le royaume, qu'elle sera "conditionnée" et "façonnée" à une certaine image, dont elle manque de s'y plier faute de caractère propre. Sauf qu'à partir du moment, que le double-sens de l'histoire prend tout son sens, l'histoire et le soin apporté à la production ne suivent plus du tout: la trame est trop simplement expédié et alors que l'univers s'y prêterait volontiers, le réalisateur ne s'embarrasse d'aucun détail: tout s'y déroule trop simplement, aucune magie, aucune trace de la moindre touche personnelle qui fasse rêver. Ne reste d'ailleurs qu'une toute petite demi-heure pour boucler l'histoire au plus vite et de ramener Haru – désormais "grande fille pour on ne sait quelle vraie raison valable – auprès des siens. Fort dommage.
une prod gihbli en dessous des Miyasaki, très charmant visuellement mais peu convaincant sur le fond. un beau d.a. plutot pour les (très) jeunes, qui se regarde sans déplaisir mais sans être vraiment prenant.
Mmmmh... génial!
Qu'entends-je dire ci et là, du côté des néo-amateurs de japanimation ne jurant que par Mononoke parce qu'ils n'ont vu que trois anime de leurs vies, et des autres impies? ;) un Ghibli "light"? "moins bon que Chihiro"? "pour les enfants"?
Que c'est comique!
"Neko no Ongaeshi" n'est peut-être pas le plus intelligent Ghibli. Ni le plus ambitieux. Ni le mieux animé. Par Thor, que les Dieux me prouvent le contraire, il reste pour moi un des meilleurs.
D'abord parce que, passé les premières minutes de dépaysement austère (l'animation n'est pas celle de Mononoke, of course), l'animation, très correcte, est vite mise en valeur par des décors soignés et, surtout, un chara design à marquer d'une pierre blanche, innovateur, et très, très, très agréable. Ensuite parce que le scénario, assez millimétré, ne manquant pas de rythme, est doté d'un humour assez jouissif pour un Ghibli. C'est sarcastique, ça joue sur l'absurde, c'est parfois très con, mais ça marche. Puis parce que l'aventure, jolie, a la qualité de ne pas trop se prendre au sérieux et de jouer le dépaysement.
Après, en vrac: parce que le score de Yuji Nomi est merveilleux, ressemblant heureusement plus à du Williams qu'à du Hisaishi, utilisant des instruments classes et assez rares dans ce genre de cinéma; parce que certaines scènes, en opposition totales avec l'impression de départ, sont absolument bluffantes visuellement (la scène de la tour, celle de la chute, etc); parce que TOUS les personnages, joliement crées ou jouant intelligement sur les clichés, sont excellents et prennent facilement vie dans ce joyeux fatras fantaisiste (du conseiller à monocle au gros matou yakuza, en passant par le génial roi); parce que le message écolo ronflant du vieux est loin derrière les murailles attachantes de ce Royaume... ; parce que la scène du spectacle; parce que les chats bodyguards; parce que Haru hurlant "j'ai pas de poitriiiiine"... :) puis aussi parce que la ballade du générique de fin est très jolie, concluant sur un cut au noir bien placé une jolie métaphore de l'adolescence...
Parce que c'est surtout ça qui est beau dans ce film en apparence inoffensif et destiné à un public "jeune": outre le fait qu'il s'agit d'un rêve constructif (on sent sensiblement l'évolution de l'héroïne, un brin différente, plus moderne, de celle(s?) de Miyazaki), TOUTE la partie du scénario se passant durant le rêve a été faite en fonction de la personnalité de Haru: dans l'absurdité des dénouement de situations dramatiques (une fille ça lit pas SAS), dans le romantisme des scènes avec le Baron(une fille ça aime "Titanic"), dans le rôle du père apparement absent peut-être interprété en chat par Muta-san, dans l'utilité de sa première et unique rencontre (réelle) avec le chaton blanc, etc... ça peut sembler simple, ça reste un beau concept.
Au final donc, entre un "Chihiro" foisonnant, bardé de symbolisme shintoïste et de personnages hauts en couleur, mais malheureusement écrasé par sa propre stature cultureuse, et un "Neko No Ongaeshi" enlevé, féérique et attachant (à la manière d'un Kiki-Majou No Takkyubin), même si un peu plus cheap, je préfère le second. Au même niveau qu'un Totoro trop limité, ou qu'un Naushika trop éculé.
En clair, le seul reproche que je ferai à ce film, c'est sa durée, infiniement trop courte.
Les goûts et le couleurs...
Bien, mais ...
on ne trouve pas toute l'émotion que l'on a d'habitude d'avoir sur les animés Ghibli . Cependant "le royaume des chats" ne manque pas de charme : humour, action sont au rendez-vous avec toujours ce message qui ne laisse jamais perplexe .
Un grand moment.
Un excellent dessin animé: efficace, bien dessiné et surtout très drôle: Le retour de Renato Moon est à pleurer de rire!
Un seul regret: pas assez long mon fils!
MIGNON, TENDRE, UNE TRES BELLE HISTOIRE DE ET SUR LES CHATS
"Le royaume des chats" de par son histoire et la drolerie de ces personnages (surtout celle du chat "mouta" que j'ai véritablement adoré :-) ) est LE dessin animé à voir absolument en salle durant cette été. Un bon moment qu'il ne faut surtout pas rater. ce serait vraiment dommage de se passer d'1h20 d'évasion et de plaisir.
VIVE LES CHATS! miaouuuuuuu
Un Ghibli "light"...
Niveau design, animation, scénario, poésie et même musique, tout est revu à la baisse... Ca aurait pu faire une gentille OAV, mais au cinéma...
Ce film n'est pas désagréable, mais sans surprise, sans l'émerveillement quasi-constant des autres films du studio, et surtout, c'est la première fois que je trouve un Ghibli clairement ciblé "enfants" (Totoro avait en comparaison une poésie et une fascination pour la nature qui peuvent toucher les adultes).
Ce qui fait mal, c'est que l'on a pas vu la moitié des Miyazaki et des Takahata au cinéma en France... et celui-ci nopus arrive à peine un an
Mais bon, un Ghibli moyen, c'est toujours mieux qu'un Disney.
MAGNIFIQUE !!!
Certains ont beau dire que ce film est un "sous" film du studio Ghibli, je peux leurs dirent d'avances que ce ne sont pas leurs paroles, ils sont influencés par les fan de Miyazaki qui rejettent tout ce qui n'est pas réalisé par le boss du studio Ghibli.
Ce film est boulversant, bien que moins bien réalisé que les films de Miyazaki, je le trouve beau, très magique, des musiques tout simplement émouvantes, on se croirait devant un conte de fée, la durée du film est certes courte mais on n'est jamais en train de s'ennuyer, le personne du Baron est tout simplement extraordinaire, un vrai personnage de film d'animation.
Certaines mauvaises langues diront que j'ai l'avis d'un novice, je vois certains dire que Mimi O Sumaseba (Si tu tends l'oreille) est plus profond avec des personnages plus travaillés, je suis pas d'accord, j'ai trouvé le Royaume des Chats bien meilleur dans l'ensemble et ceux qui disent qu'il n'y a pas de message transmis et que les personnages sont plats cela me fais rire, tout film n'est pas obligé de transmettre un message, et dans les films de Miyazaki par exemple il n'y a pas de messages particuliers, c'est un message vague et après les gens s'imaginent plein de choses, les personnages des films de Miyazaki sont aussi pas vraiment travaillés, on ne sait pas exactement ce qu'ils sont etc...
En tous cas s'il y avait marqué Miyazaki au lieu de Morita
croyez moi que les critiques ne seraient pas les mêmes, on respecte Miyazaki, pas Morita.
Voilà les divers critiques montrent un film bien sans plus mais croyez moi il en vaut autant voir même plus que certains films du studio Ghibli, aller le voir sans hésiter, CHEF D'OEUVRE !
L'héritier de Yoshifumi Kondo déçoit, mais on passe un bon moment.
Je tiens tout d'abbord à m'excuser : j'étais au cinéma toute la nuit, et j'ai a peine dormi entre 13 heures et 16 heures... Je suis pas très frais.
Pardonnez-moi si mon discours vous parait... décousu.
Or donc...
Il y a deux possibilités : ou bien vous avez vu Mimi wo Sumaseba, ou bien pas.
Neko no Ongaeshi arrive en salle et c'est une bonne nouvelle, d'autant qu'il précède Majo no Takkyubin, ce qui POURRAIT vouloir dire qu'un jour on aura droit à POM-POKO sur une toile blanche, ce qui me fera pleurer à chaudes larmes, j'irai le voir 20 fois.
En 1995, Miyazaki, co-fondateur du Studio Ghibli songe à sa retraite bien méritée. Il ecrit le scénario d'apres Aoi Hiiragi et participe au film en tant que chef de projet, laissant sa chance à Yoshifumi Kondo, qui doit prendre la relève. Mimi wo Sumaseba rencontre un bon petit succes artistique et commercial. Ce film sur l'adolescence parle de la création, de l'art, des prises de responsabilité, où l'héroine rencontre notament des chats : le baron et un gros chat blanc qui la guide jusqu'a ce dernier...
Hélas Yoshifumi meurt, et Hayao reprend du service avec Chihiro...
Néanmoins, le problème subsiste : quel avenir pour Ghibli ?
Aujourd'hui, fort de ses succes, il peut lancer de plus petits projets tels que le Royaume des Chats, qui reprend donc ces personnages du film de Kondo...
Mais helas, il est loin d'égaler ce dernier, à cause d'un leger problème : une espèce de volonté d'efficacité narrative qui est un obstacle à ce qui fait la vraie qualité des films Ghibli : le temps qu'ils peuvent prendre pour parler d'autres choses ( par exemple dans Majo no Takkyubin, une jolie métaphore sur l'inspiration et la création...)
Ici, pas le temps de parler : il faut montrer.
Et du coup le coeur du film en souffre : ça ressemble beaucoup trop à du Disney, comme ci pour réussir à le vendre à l'étranger il fallait réduire la taille de l'obus pour qu'il rentre dans le canon Disney... avec 20 minutes de plus on aurait eu le temps de développer l'intrgue de façon moins carrée et donc plus agréable à regarder... comme un Studio Ghibli.
Ce qui m'ammène une question : sur imdb.com, la durée annoncée pour le japon est 86 minutes alors que la notre c'est... 75 ???
Que s'est-il passé ? Mon voeux serait-il exaucé ? il y aurait une dixaine de minutes de ce film cachées quelquepart ?
Si quelqu'un peut apporter des éléments de réponse, il est le bienvenu.
En attendant, allez voir ce petit film, ça vous prendra ni trop de temps ni la tête, il est très marrant ( j'adore les chats-vigiles en costars avec des oreillettes )
Voilà voilà je vais me recoucher...
Désolé pour ce texte étrange mais bon, si ça peut aider...
@ bientôt.