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The Mercury Man

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1 critiques: 1.75/5

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Bastian Meiresonne 1.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Le feu en sus

Après le "Cicakman" (homme lézard) malaisien et le "Krrrish" indien, voici venir l'alternative thaïe aux super-héros américains: "Mercury Man". L'intention des producteurs est clairement moins de redonner un semblant de fierté patriotique à leurs compatriotes en ces temps troubles politiques, plutôt que de viser le marché international. A la tête de la production, on retrouve donc le duo gagnant de "Ong Bak" et "Tom Yum Goong", Prachiya Pinkaew (et la Sahamongkol Film) pour fournir les biffetons et le chorégraphe Panna Rittikrai pour s'occuper des nombreux combats. Pas moins de 60 millions de baths (ca. 1,6 mi de dollars) ont été nécessaires pour financer les deux ans de production, dont 8 de post-prod pour retoucher numériquement nombre de plans. Pour mieux appréhender le marché international, les producteurs ont une nouvelle fois misé sur la langue anglaise – ainsi la plupart des méchants s'expriment – comme ils peuvent et avec sous-titres à l'appui pour permettre leur pleine compréhension – dans la langue de Shakespeare…quand ils ne s'adressent pas subitement en thaï à un cambodgien…Une méchante impression de "déjà-vu" s'empare également du spectateur averti à reconnaître quelques chorégraphies reprises au détail près du fameux "Ong Bak"…on ne change pas une formule qui gagne. Enfin, sans aucun doute pour toucher la fibre nationaliste américaine (auxquels les producteurs font également largement appel, en bombardant l'arrière de l'image de messages à l'intention de "Spidey" – plutôt une insulte, plutôt qu'un hommage en vue du résultat du film), les auteurs font directement appel au souvenir traumatisant du 11 septembre, en appelant le méchant (terroriste) Osama Ben Ali (sic). Bref, les quelques intentions louables de ses instigateurs de chercher à produire un blockbuster commercial, qui pourrait plaire à la terre entière sont donc rapidement diluées dans l'accumulation de maladresses – et une certaine autosatisfaction à prendre le public pour des abrutis. Après la renaissance des films de super héros américains, il était pourtant pris pour dû, qu'il ne suffisait plus d'imaginer un homme aux super pouvoirs, qui réussisse à éclater du méchant à la pelle. Comment s'identifier à la perfection même, à une espèce de coquille vide, qui n'ait même aucun point faible auquel les méchants pourraient s'attaquer et créer un semblant de suspense?!! "Mercury Man" relève donc le difficile pari de ne s'appuyer sur aucun matériel déjà connu, et qui aurait éventuellement pu développer une sorte de mythologie autour du personnage. En moins d'une demi-heure, voilà donc un parfait inconnu (le falot mannequin Wasan Khantaau), qui assimile rapidement ses super pouvoirs et qui se met à chasser du truand, comme vu dans nombre de films avant lui. Jamais ne viendra-t-il à douter, et même l'enlèvement de sa mère ne lui arrache qu'un rictus (de haine?) avant de se frayer un chemin à grands coups de lattes jusqu'au générique final. C'est qu'il ne reste finalement que peu de temps à un quelconque approfondissement psychologique: l'intrigue est tellement cahotante, que les scénaristes sont trop occupés à démêler leurs propres ficelles pour s'occuper davantage des personnages. L'intro aurait pourtant déjà dû mettre sur la voie: En démarrant au Cambodge, l'action se déplace – sans crier garde – au Tibet avant d'aboutir à Bangkok. Les réelles intentions des vilains semble plutôt obscures et ce ne sera finalement pas Osama, l'adversaire final, mais une "femme de glaces", semblant s'être tout droit échappée de "Narnia" et aussi ridicule que le personnage de Schwarzenegger dans "Batman et Robin" de sinistre mémoire. Bref, "Mercury Man" se plante sur toute la ligne; gageons seulement, que l'échec autant au box-office local, qu'international soit d'une bonne grosse leçon à ses faiseurs!!! A noter la présence de l'ancien champion de muay thai, Parinya "Beautiful Boxer" Charoenphon dans le rôle du sidekick féminin (!) du héros; de la top model Methanee "Lukked" Kingpayom dans le rôle d'Arina et du chanteur Arnon Saisangchan du groupe de rock thaï "Blackhead" dans l'inénarrable rôle d'Osama bin Ali… Dans le rôle des sous-fifres de "Osama", on reconnaîtra (ou non) le collectif français (cocorico!!) Tri-x. Ils avaient approché Prachya lors d'une de ses venues à Cannes pour faire une démonstration de leurs prouesses martiales pour figurer dans l'une de ses productions. Chose faite par ce "Mercury Man" ET dans un court-métrage tourné spécialement en 360° pour l'AIS Future World de Bangkok par Prachya et dans lequel nos héros nationaux sauvent une jeune demoiselle dans la détresse dans un hangar désaffecté. Après "Hoedown Shoedown" et "The Unborn / Mother", le réalisateur Bhandit Thongdee régresse une nouvelle fois par ce qui semble surtout un pur travail de commande.

22 août 2007
par Bastian Meiresonne


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