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There is a secret in my soup
les avis de Cinemasie
1 critiques: 1/5
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3 critiques: 1.5/5
De la Cat3 de bas niveau 
C'est bien connu: dès qu'il s'agit d'argent, l'industrie du cinéma hong-kongais peut tout se permettre en vue d'engranger des bénéfices(ex: la série Young&Dangerous et sa morale quelque peu douteuse(quoique c'est assez divertissant)) mais ici, on touche le fond avec des producteurs mercantiles qui n'hésitent pas à exploiter la misère d'autrui en adaptant à la va-vite un terrible fait divers qui a défrayé la chronique à HK(voir commentaires). Bon, essayons de mettre notre morale de côté et regardons ce que vaut le film en lui-même.
Déjà, après quelques minutes, on se dit que c'est très mal barré car les dialogues de Michaël Wong(en flic pour pas changer) sont purement et simplement doublés par quelqu'un d'autre et faut bien dire que cette voix ne lui va vraiment pas(en plus, on ne peut pas profiter de son canto-anglais si exotique). Aussi, sa présence à l'écran pendant tout le film n'excède pas les six minutes: une arnaque promotionnelle du même niveau que le rôle de Cecilia Cheung dans Tokyo Raiders. Bon, passons et attardons-nous sur la trame principale: c'est pas vraiment brillant car on a l'impression que le film a été fait dans l'urgence et le scénario est assez "sous-écrit", bâclé(en fait on pourrait même se demander si quelques scènes n'auraient pas été improvisées). L'indigence du film est d'ailleurs bien démontrée lorsqu'il nous inflige une très longue scène où la fiancée d'un des malfrats se caresse nue pendant des plombes(au moins dix minutes), sans que cette scène ait un quelconque lien avec le reste du film. Niveau réalisation, c'est déjà un très petit budget à la base donc le réal peine comme il peut à filmer sans génie et sous tous les angles les trois-quatre lieux différents où se déroule le film. Niveau violence, c'est assez gentil par rapport à un film comme Camp 731 mais on notera quand même l'utilisation assez hard d'une rape de cuisine sur le dos de la pauvre victime(attention les enfants: ne faites pas ça à la maison!).
Je m'aperçois qu'en fin de compte, j'ai déjà trop écrit sur ce film médiocre au budget inexistant et qui à coup sûr, en dégoûterait plus d'un de la cat3. Allez hop: poubelle!
L'ingrédient manquant
"There is a secret in my soup" est en fait une version parallèle tournée en même temps et sortie le même jour que son concurrent "Human Pork Chop" dans les cinémas HK. Les deux sont l'adaptation d'un fait divers réel ayant défrayé la chronique HK…un mois plus tôt ! Des fournisseurs de drogues dures avaient séquestré et torturé à mort une de leurs clientes dans l'incapacité de les payer avant de faire disparaître son corps en "bouillant" son corps pour en faire une soupe. Formidable.
Point d'étude de mœurs du pourquoi du comment, mais plutôt le simple enchaînement des séquences de tortures, où rien (ou presque) ne nous sera épargné; à commencer par cette technique curieuse, qui consiste à remplacer la bonne vieille bougie pour verser de la cire chaude sur la victime par une paille, que l'on brûle au-dessus du corps de la victime et dont les bouts cramés viennent faire des jolis dégâts. Mieux: alors que cette scène a été filmée à l'identique dans "Human Pork Chops", l'équipe technique du présent film va encore un peu plus loin en prenant carrément une bouteille en plastique pour des meilleurs dégâts. Si vous trippez en lisant les présents lignes, sachez qu'il y a également foultitude de coups portés à une jeune femme sans défense, que l'on enferme dans des placards, pisse dessus ou que l'on fait même manger des excréments (faut dire que la scène était "mieux réalisée" dans "Human Pork Chops"); bref du sensationnalisme totalement gratuit et graveleux sans une once de talent, ni d'intérêt. A noter la présence insolite (de quelques toutes petites minutes) d'un Michael Wong doublé à l'image, ainsi que de deux scènes "érotiques" (en fait assez hilarantes), qui – elles, tombent "like a hair in the soup".
Mais quel est ce secret ?
Tout simplement faire ses choux gras de l’actualité à la manière du cultissime "The untold story". Mais avec moins de talent quand même.
Des acteurs dans l’ensemble peu connus mais qui savent bien jouer les tarés. Alors que l’inspecteur attitré des Cats III est normalement Danny Lee. Michael Wong a l’audace de lui faire de la concurrence. Ne voulant s’impliquer qu’à moitié dans un film douteux, Michael va laisser un autre le doubler. La voix en question ne lui correspond pas vraiment et c’est par moment hilarant. C’est d’ailleurs une des meilleures raisons de voir ce film. Enfin, c’est vrai aussi que je suis habitué à sa superbe mixture anglais/cantonais.
Tourné certainement à toute allure pour profiter de l’engouement que suscitait l’affaire, le rapport budget/temps/efficacité est excellent. L’ambiance glauque s’installe facilement et le film devient un des plus malsains que j’ai jamais vu. Dommage que deux scènes érotiques totalement inutiles viennent se poser comme ça, n’importe comment. Scènes pas si inutiles que ça puisqu’elles permettent de combler les trous du scénario et ainsi de ramener le film à une durée exploitable.
