Une fresque mafieuse qui possède de gros moyens et un bon acteur principal, mais pas grand chose à part ça...
Dans le style des grandes fresques sur la mafia américaine (Le Parrain,
Les Affranchis...), Le Parrain de Hong-Kong est un film correct,
mais qui manque d'originalité. On retrouve le côté fresque
s'étalant sur des années, avec les moyens que cela nécessite.
C'est la mafia de Hong-Kong qui a plus ou moins "sponsorisé" le film.
Cela se ressent, avec une durée de 2h15, des reconstitutions , des costumes...
Le film est assez violent, avec notamment un règlement de compte à
la hache. L'intrigue est assez complexe, avec beaucoup de personnages, ce
qui fait que le début est difficile à suivre. La fin devient beaucoup
plus intéressante quand on situe mieux les personnages. L'ambiance est
assez bien rendue, avec le passage de la fraternité entre une bande de
copains au jeu du pouvoir dans la pègre.
Le problème vient du fait que ce scénario est plutôt sans
surprise, et la fin laisse un peu sur sa faim (super le jeu de mot...). C'est
dommage, le scénario était assez travaillé, mais il lui manque
une ligne directrice plus forte. Saluons tout de même la performance
de Ray Lui, qui nous la joue De Niro à la chinoise. Sa performance est
assez impressionnante, avec une transformation à la fois physique et
du jeu.
Mouais, à la rigeur
Un film long et ambitieux sur le portrait d'un Scarface local. Rien de bien excitant, de nombreux pompages sur des films noirs américains, on s'ennuie ferme pendant 2h. A voir pour Ray Lui, Kent Cheng et pour l'ambition du projet qui tombe toutefois souvent à plat.
Trés moyen
Ce film n'est pas mal foutu:dialogues,acteurs,cadrages... mais on s'ennui un peu et surtout on a l'impression de voir un film américain et non hongkongais
Tirer le gros lot (lot)
Derrière "Le Parrain de Hong Kong" se cache une nouvelle fois le – à l'époque – glorieux duo des frères Mak. Auréolés "parrains du polar hongkongais" suite au fulgurant succès de leur série des "Long Arm of the Law", ils vont finir par asseoir leur renommée en signant deux énormes succès coup sur coup en cette même année 1991: les films soft-porn avec "Sex and Zen" et les biographies de gangsters célèbres (continué par le diptyque "Lee Rock" ou leur propre "Lord of the East China Sea"). Avant de sortir le film, personne n'avait prévu le fulgurant succès de ce "Parrain", promu sur le fait qu'il s'agissait du "film HK le plus long" avec ses 140 mn et non pas d'être l'adaptation biographique du vrai gangster "Gimpy Ho", ayant régné sur la pègre de l'archipel de 1962 (date de son arrivée) jusqu'à 1975 (date de son arrestation). Le film allait engranger près de 40 millions HK dollars, un incroyable exploit pour l'époque (et de nos jours).
En même temps, créateurs et acteurs ont mis le paquet; le film prend des allures d'une véritable superproduction, dans le style des plus grands polars américains (les films de Scorsese cités en tête), avec un casting de premier choix, duquel se distingue l'acteur principal Ray Liu – moins pour ses prouesses d'acteur parfois limités, plutôt que pour ses 20 kg expressément pris pour son rôle. L'histoire est dense, la lutte au pouvoir sanglant et les rebondissements nombreux.
Pourtant, il manque quelque chose d'essentiel à l'ensemble: une âme. Les personnages sont pour la plupart aussi glacés, que la lumière bleutée baignant les décors; leurs relations insuffisamment esquissées pour réellement émouvoir. Le frère d'arme déçu ou la fidèle femme de Ho sont des personnages secondaires réellement forts, mais ne sont – à l'instar du reste du casting – que superficiellement traités et sacrifiés sur l'autel d'un rythme galopant d'un épisode de la vie à un autre. Alors que la première partie tente de dresser d'intéressants parallèles avec la situation politique de l'époque de l'intrigue (et celle plus actuelle dans les années 1990), elle fourmille de trop d'intervenants et n'est pas suffisamment maîtrisée narrativement pour réellement passionner. La suite, dépeignant l'ascension au pouvoir, s'attarde curieusement sur des histoires de cul sans réel intérêt, outre que de se focaliser sur des poitrines généreuses de leurs interprètes…enfin, la dernière partie est plus attendue et offre effectivement son lot de scènes obligatoires (trahisons, déchéance, etc) sans réellement innover.
Dommage, car la flamboyance des décors et la grandeur de l'ensemble laissait entrevoir un meilleur spectacle; reste la curiosité d'un autre témoignage majeur de l'Histoire du Polar HK.