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Vivre

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 4.46/5

vos avis

34 critiques: 4.4/5

visiteurnote
Anel-kun 4.5
Anicky 5
Bastian Meiresonne 4
Chip E 4.75
chronofixer 3.75
Clyde 4.5
dll_povtyp 3.75
Hidelirium 4.25
hkyume 4.5
Hojo 5
ikiru 5
ikoo2mi 3.75
Illitch Dillinger 4.5
Iron Monkey 5
Jack2352 5
JoHell 4.5
John Cypher 5
k-chan 5
Kit Mat 4.5
koalaurent 3.25
La girardasse 5
le singe 4.75
lo sam pao 4
Mandraker 5
mattMAGNUM 5
Miyuki 4
Mohohon 5
Mounir 4
nisei 5
Pikul 4.5
Samehada 4
Scalp 3
Secret Tears 3
Titeuf@ 3.75


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le plus beau film que j'aie vu, toutes catégories confondues

14 mars 2004
par Anicky


Petit grand homme

Première oeuvre synthétique de tout ce que Kurosawa avait pu réaliser jusque-là, "Vivre !" annonce également le merveilleux de ses dernières oeuvres dépouillées. Un individu moyen s'affirmant (pratiquement tous les films de Kurosawa depuis son premier "Grande légende de Judo 1"), se dépassant dans une petite cause pourtant si noble; atteint d'une maladie (nouveau regard sur la médecine après "L'Ange Ivre" et le "Duel Silencieux") et surtout, surtout une seconde partie au moins aussi innovatrice point de vue mise en scène que son précédent "Rashomon". Ce long film est assez austère, car bien trop lent, mais constitue une magistrale léçon de langage cinématographique pour tout cinéphile averti. Faisant intervenir une voix off d'outre-tombe, qui annonce et introduit les événements à venir par quelques moments inattendus, l'histoire se concentre - dans une première partie - sur un fonctionnaire moyen. Apprenant, qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre et ne trouvant de réconfort auprès de son fils (dans une magnifique et poignante scène de méprise de situation), il ira tout d'abord rattraper le temps perdu. Nouveau regard du cinéaste sur la folle énergie animant les paradis artificiels au cœur même d'un pays toujours en ruines, la longue quête de l'homme le mène à travers une folle jeunesse en délire sur des airs et mœurs américains. La rencontre avec - une nouvelle fois - une JEUNE femme croyant en l'avenir, lui donnera le déclic de se trouver une dernière raison de vivre et - surtout - d'accomplir quelque chose. Arrive alors une rupture totalement attendue dans le flux autrement classique de l'histoire et qui constitue une rare idée de mise en scène de génie : un flash-forward (bond en avant) fait bondir l'action de près de cinq mois en avant. Le héros de l'histoire est à présent décédé, mais son "oeuvre" apparemment accompli. A travers les discussions au présent / futur et quelques flash-backs, toutes les démarches et derniers jours de la vie du fonctionnaire sont retracés et ainsi dévoilés petit à petit au spectateur. Le retour sur le passé par différents protagonistes renvoie directement sur "Rashomon", combien même les protagonistes ne racontent pas chacun à leur façon un seul et même épisode. Le précédent film en tête et le terrible constat du réalisateur, comme quoi l'homme ne peut s'empêcher de mentir et de s'accaparer une vérité à sa manière, il est difficile de faire le tri entre vrai et faux dans les témoignages; idée renforcée par l'interprétation et la recherche d'explications dans les agissements du personnage principal par les principaux invités à ses funérailles, à commencer par savoir si oui ou non, le fonctionnaire se savait condamné et les bonnes rumeurs concernant sa supposée affaire avec une jeune femme. Cette seconde partie - une nouvelle fois expressément rallongée pour mieux caractériser l'inertie des hommes parlant du fonctionnaire et du temps qui passe, sans que ces gens daignent entreprendre quoi que ce soit de leur vie - est un génial puzzle de mise en scène, mélangeant les styles pour former l'image complète et la partie - normalement CENTRALE du film - manquante. Totalement décontenançant pour un spectateur rôdé aux structures classiques, Kurosawa va très loin dans une inventivité géniale. Film austère dans son approche simple, il s'agit d'une magistrale claque cinématographique.

31 juillet 2005
par Bastian Meiresonne


Chef-d’œuvre humaniste

Magnifique ode à l'humanisme, œuvre chargée de justesse et d'émotion, amère évocation de la misère sociale nippone de l'époque, illustration des préoccupations de son auteur vis-à-vis de la mort et de la manière de l'accepter, Vivre est tout cela et bien plus encore, il s'agit tout simplement d'un des plus beaux films jamais réalisés. Kurosawa divise son récit en deux parties distinctes: la première narre le chamboulement de l'existence de M. Watanabe, patron d'un bureau administratif, après avoir appris qu'il ne lui restait qu'une poignée de mois à vivre. Déboussolé, l'homme se laisse aller à des élucubrations bien arrosées avec un barman pour compagnon puis s'entiche de son employée, une jeune fille démunie dont il admire l'insouciance et la vitalité. Mais lorsque cette dernière n'approuve plus les sorties vaines avec son supérieur hiérarchique et apprend la réelle cause de son caractère sombre et tourmenté, elle l'abandonne. On passe alors directement à la seconde moitié de l'histoire qui nous expédie cinq mois plus tard en mettant en scène l'après-cérémonie de l'enterrement de M. Watanabe, décédé la veille dans un parc fraîchement inauguré. Les employés administratifs ayant travaillé avec le défunt cherchent à savoir si celui-ci est véritablement responsable ou non de l'existence dudit parc. Kurosawa insert de nombreux flash-backs afin d'exposer les souvenirs des personnages réunis circonstanciellement et l'on finit par apprendre que Watanabe a sacrifié les derniers temps de sa vie à la mise en marche du projet qui consistait à la transformation d'un terrain vague en place d'attractions destinée aux enfants. Grâce aux efforts du bonhomme et de personne d'autre – faits qu'un ignoble échevin cherchera à contredire –, l'aboutissement aura eu lieu. On ne sait trop de Vivre si la critique sociale d'une profonde amertume dispensée par Kurosawa prend le dessus sur le mélodrame psychologique dépouillé ou alors l'inverse. Une chose est néanmoins sûre: rarement le cinéma n'aura connu d'instants de grâce aussi denses que celui où M. Watanabe chante un petit air d'espoir de sa voix éraillée et mélancolique sur une balançoire, celle de son parc, que les regards à la fois pétris de désespérance, de frayeur, d'incertitude et de tristesse d'un homme terrifié à l'idée de mourir avant d'avoir suffisamment vécu, mais également ses derniers rires, ses dernières joies et ses dernières volontés. Bouleversant de sincérité, Takashi Shimura s'adonne à une composition poignante que l'on n'est pas prêt d'oublier. Nul doute qu'Akira Kurosawa avait déjà tout dit, tout donné et tout prouvé à partir de Vivre, n'en déplaise aux autres classiques du cinéaste nés par la suite dont certains (citons Ran) semblent même surfaits à l'aune d'un film aussi abouti sur tous les plans.

31 août 2006
par Chip E


les vieux films ne sont pas forcément ma tasse de thé, celui ci se regarde assez bien malgré l'age. le message et les émotions que fait passer KUROSAWA m'ont fait apprécier VIVRE, malgré cela je l'ai trouvé un peu trop délayé, une demi heure de moins aurait rendu le film plus efficace je trouve, surtout la derniere partie qui ne m'a pas trop emballé. le film ne manque pas d'intéret donc on peut passer outre ses quelques défauts.

03 septembre 2004
par chronofixer


Le sens de la vie

Vivre est une véritable fresque sur la prise de conscience d'un homme qui lorsqu'il s'apprend atteint d'un mal incurable se décide enfin à sortir de sa léthargie. C'est également un hymne à l'acte social. Comme tout le monde le sait, Akira Kurosawa est sans doute le plus grand cinéaste humaniste de tous les temps. Toute sa filmo est basée sur ce véhicule d'idées positives. Même lorsqu'il pose sa caméra dans les endroits les plus sombres, il rechercher toujours la lumière, l'espoir. La raison d'être d'un homme doit se trouver dans l'action, il ne doit s'affirmer que dans cette acte. Une action en faveur des autres, des plus défavorisés, des plus faibles. Vivre est un véritable hymne à la vie aussi. Une vie qui ne trouve d'éveil qu'à son crépuscule. Takashi Shimura est stupéfiant de justesse dans le rôle d'un homme que le sort n'a pas épargné. Un homme qui décide de se lever quand le sort voudrait qu'il se couche. Le film est bâtit en trois segments distincts. La première partie montre un homme que sa fonction dispose à stagner. Il n'existe que dans son inaction et semble coincé par les lenteurs et les régles d'une société qui l'ont empêchées d'exister en tant qu'individu. Petite homme au visage fermé, assis derrière un bureau sur lequel repose des amoncellements de paperasses qu'il tamponne tel un robot. Un homme mort en somme. Une voix-off le présente comme un outil d'une société immobiliste. Lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer, il s'appitoye d'abord sur son sort, puis se met peu à peu à s'éveiller sur le monde. Il se décide subitement de vivre. Comme ci l'approche de la mort semble lui faire prendre conscience de son existence. Dans la seconde partie, il se met à vivre et à découvrir les effets bénéfiques du mouvement. La réalisation de Kurosawa devient alors plus dynamique et animée. L'homme entre dans la notion de mouvement. Il avance soit vers l'inéluctabilité, mais aussi vers les autres. Il use alors de toute son énergie au service d'une action. Dans la troisième partie, après une nouvelle intervention par la voix-off nous apprenant sa mort, on assiste à un long intermède entre plusieurs personnes l'ayant cottoyé dans son inaction. Et par morcellement, chacun prend conscience que cette homme au demeurant passif a su s'élever en tant que décideur et à finalement changer la vie des autres. Il a donc agit, sa vie a donc servi et sa mort le fait finalement enfin vivre aux yeux des autres. Cette troisièmre partie est typique du cinéma de Kurosawa, où des hommes se réunissent et se mettent à débiter des paroles de vérité sous l'effet de l'alcool. Chacun campe d'abord sur ses positions, pure notion d'invidualisme. Au milieu de la salle de deuil se trouve le portrait du défunt qui semble contempler l'assemblée avec le regard de la sagesse. Subitement se portrait semble prendre vie et se gosser de la bêtise de cette assemblée. Plus la scène progresse, donc plus il ya notion de mouvement donc d'action, plus les mentalités se mettent à changer et se dirige vers une sorte de positivisme. C'est alors que l'on prend soi même conscience de la puissance évocatrice du discours que tient le maître. On assiste bouche bée à une scène remarquable, montrant notre défunt héros sur une balançoire d'enfant chantant un air triste. L'oeuvre peut se conclure sur une note positive et progressiste. Remarquable en tout point, la réalisation du grand Kurosawa est d'une maîtrise totale. Ce film est un immense hymne à la vie qui parle de la mort. La notion de morale chère au maître est ici plus présente que jamais, mais jamais pesante et réprobatrice. Elle cherche simplement à faire prendre conscience des choses. Ici, l'action individuelle au service de la société. Humanisme quand tu le tiens.

02 septembre 2004
par Iron Monkey


Histoire bouleversante

Ce film est un chef d'oeuvre bouleversant. La prestation de shimura est vraiment extraordinaire, sûrement sa meilleure performance, un visage qui porte tout le film : comique, tristesse, espoir, volonté... Et bien sûr, Kurosawa maitrise son sujet, donc on a forcément un grand film. Petit bémol, les dernières minutes sont un peu longues, mais c'est juste un détail.

05 novembre 2004
par Kit Mat


Une belle oeuvre certes, mais j'irai pas jusqu'à parler d'un chef-d'oeuvre exceptionnel...

Parlons des bons côté tout d'abord. Le film est rempli d'un contraste constant entre optimisme et pessimisme, c'est usant pour le moral et les nerfs, mais quel plaisir ! Et quelle prouesse également pour un acteur de pouvoir soulever ces sentiments aux spectateurs pendant plus de 2h ! L'acteur en question ? SHIMURA Takashi, qui a interprété magnifiquement son rôle, n'est pas à sa première collaboration avec Kurosawa (et il y en aura d'autres après ce film également) : Chien Enragé, Rashomon, Scandale, L' Idiot, Les Sept Samouraïs, Vivre dans la peur, Le château de l'araignée, La Forteresse Cachée, Les Salauds dorment en paix, Le Garde du corps, Sanjuro, Entre le ciel et l'enfer, Barberousse, Kagemusha... La liste est longue, impréssionnante... ils ont formé un véritable trio d'élite -Kurosawa/Shimura/Mifune- pour le cinéma japonais des années 50~60, quelle équipe ! :D Vivre restera surement l'oeuvre la plus apréciée de Kurosawa. Tout au cours du film on se rends compte de l'investissement du réalisateur dans le récit ; on le sent imprénié, touché, profondemment concerné ! Le scénario est très humaniste, humble et grand à la fois, comme beaucoup de films de Kurosawa d'ailleurs. On sort toujours d'un de ses films avec l'esprit mi-rêveur, mi-réaliste, mais aussi toujours avec ce petit mal être qui selon moi rongeait les personnages et que Kurosawa (et ses acteurs) savait tant transmettre à son public. Bref, une bonne réflexion de fond accompagne souvent le silence d'après film, particulièrement pour Vivre, qui glace le sang, émeut, et réchauffe les coeurs à la fois. Venons-en ensuite aux aspects plutôt négatifs du film. Selon moi le film traine trop en longueur, 2h20 est beaucoup trop long pour une histoire comme celle-ci. Bien que la volonté de Kurosawa soit de suivre notre vieil acteur aussi fidèlement que ses gestes, avec la lenteur qui les caractérise, il en fait parfois un peu trop, et le film failli de virer plusieurs fois dans un tragique mélo contemplatif assez @!#$. Heureusement ceci n'arrive pas, mais je suis persuadé que racourcir le film d'une demi heure n'aurait pas été un mal, 1h50 auraient largement étées suffisantes. Autre petit bémol, le choix musical n'est pas vraiment folichon. Seule la chanson chantée par l'acteur principal relève un peu le niveau de la bande son. Au niveau technique n'en parlons même pas, il ne faut vraiment pas être exigent pour supporter sans broncher des prises de son "friture des années 50", j'avoue que ça me dérange toujours quand je regarde des vieux films. Pour les sous-titres, mon édition (CDiscount) n'est vraiment pas terrible, il manque régulièrement des petits bouts de dialogue, c'est assez énervant. Enfin voila, considérant le film dans sa globalité, je lui trouve une panoplie d'avantage pour une poignée de petits défauts, ce qui me conduit à dire qu'il s'agit là d'un très bon film, sans pour autant crier au chef d'oeuvre !

16 juillet 2004
par koalaurent


Un monument du cinema

Ikiru passe pour etre le film prefere de Kurosawa. Construction astucieuse, qualite incroyable de l'interpretation (hallucinant Shimura Takashi) et genie total de la mise en scene du realisateur. A travers cette histoire simple (un  employe apprend qu'il n'a plus que quelques mois a vivre), Kurosawa exprime avec force sa vision du monde, cette terre miserable que l'homme transfigure par son action. Theme qu'il reprendra plus tard dans un autre chef d'oeuvre absolu, Akahige avant d'apparaitre plus "ambigu" dans Dode's Kaden. C'est d'ailleurs ses films humanistes, plus encore que ses autres chefs d'oeuvre et notamment ses films de samourai, qui font de Kurosawa mon cineaste prefere, l'un des plus grands artistes de l'histoire, l'egal d'un Dostoeivski ou Hugo! Bref, Ikiru est un chef d'oeuvre absolu, un monument du cinema. La scene du bar ou Watanabe se met a chanter, en pleurs est l'une des plus poignantes, bouleversantes...


07 janvier 2008
par La girardasse


crépusculaire

Drame essentiel sur l'importance de l'action dans la vie, l'existence et son sens, le récit très riche et sa forme originale sont rythmés de main de maitre par Akira Kurosawa. Takeshi shimura offre l'une de ses meilleurs prstations. Gigantesque

01 août 2002
par lo sam pao


Sublime !

Je ne m'attendais à rien en m'installant devant ce film, j'ai tout eu... Un film poignant qui nous saisi au plus profond de nous même. C'est vrai qu'un film en noir et blanc, japonais sous-titré français, n'est pas forcémment très tentant, mais il faut laisser ses a piroris de côté et se lancer sur les traces de cet homme qui profite des derniers instants de sa vie à sa manière... La belle thématique de la mort et de la vie, étroitement liées, est exploitée à merveille. C'est un grand film par les émotions qu'il procure.

21 avril 2005
par Mohohon


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