| Alain | 3.25 | Anthony Wong: le seul, l'unique... |
Avec Anthony Wong aux commandes de ce film, il est clair qu'on peut s'attendre à tout et c'est exactement ce qui arrive dans Top Banana Club....
Réalisé avec un budget presque quasi-inexistant, on se rend vite compte que film a un côté "fait entre copains pour la déconne" et ça se confirme par la suite avec le fait que les interprètes jouent plusieurs personnages(Anthony Wong a pas moins de sept rôles différents), chose qui étonne quelque peu la première fois mais c'est un aspect qui rend le film assez attachant lors d'une seconde vision. Mais c'est surtout au niveau du récit que Top Banana Club se détache de la majorité de la production locale car il raconte tout et rien à la fois, part dans des directions inattendues et est au final quelque peu inclassable.
Un bon exemple de cette profusion d'idées serait la présence de pubs anti-tabac, anti-sida complètement non-sensiques et hilarantes(Anthony Wong en cancer du poumon: il n'y a que lui pour imaginer ça) qui s'intercalent entre les différentes histoires(ou parfois même, en plein milieu). Aussi, l'idée des fins alternatives au deux premières histoires est un véritable coup de génie, sans parler des témoignages homosexuels qui surgissent on ne sait trop comment pendant le troisième récit et évidemment, les retours à la station de radio où les animateurs de "Banana Club" commentent avec une totale désinvolture les récits de leurs auditeurs. Tout ça pourrait paraître assez bordélique mais Anthony Wong arrive à donner une certaine unité(quoique vu la minceur du budget, il aurait été impossible pour lui de partir dans des délires de réalisation ou de diversifier sa mise en scène). Mais il ne faut pas méprendre: Top Banana Club n'est pas un film à se rouler par terre de rire comme les Stephen Chow mais possède au contraire, une sorte de bonne humeur communicative et un certain feeling qui le place à part et finalement laisse une bonne impression durable dans la mémoire au contraire de certaines comédies qui s'oublient aussi vite que le générique de fin est terminé.
