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Troublesome Night
les avis de Cinemasie
1 critiques: 3/5
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5 critiques: 1.9/5
To Live and Die with Simon Lui
Il ne fallait assurément pas s'attendre à un chef d'oeuvre du septième art, et c'est peut-être l'erreur commise par certains spectateurs naïfs qui ont du se sentir trompé en voyant débarquer un Simon Lui imitant le creeper de la célèbre série HBO (ou des films Creepshow, c'est selon). Que nenni, nous avons ici à faire à une petite production horrifique, réalisée avec 3.67 hk dollars (une fois enlevé le coût des plateaux repas de l'équipe technique). Peu de moyens, mais en revanche beaucoup de coeur.
On se retrouve donc face à un film à sketchs, mais un peu plus complexe que la moyenne puisque ce ne sont pas trois parties totalement distinctes. Ici les personnages traversent les histoires et trainent avec eux leurs fantômes. Loin d'être ennuyeux, le film révèle il est vrai un déséquilibre en terme d'intérêt entre les segments, mais il serait cruel de lui jeter la pierre quand c'est le cas de 99.9% des films à sketchs. Pour le coup, la première histoire sur la petite bande qui part faire du camping est ultra convenue mais joue avec nuance des changements de tons et de l'ambigüité entre horreur et humour noir. Le deuxième segment, lui même divisé en deux parties, suit d'abord une conductrice qui passe son temps au téléphone (un passage totalement oubliable), puis remonte un peu le niveau en filmant une nana qui se fait abuser de nuit par un fantôme (je vous épargnerai la sempiternelle blague du "satan l'habite"... oups, trop tard).
En parlant d'habitation, d'habitant... 'fin d'acteur au jeu meilleur qu'une bi...lle. Eh bien on retrouve ici un Simon Lui totalement habité par son rôle. Et le bonhomme s'en donne à coeur joie en incarnant tour à tour le narrateur magnétique au jeu surjoué de la mort, puis son frère jumeau (qui a une mouche sur le front) jouant les exorcistes amateurs, enfin l'acteur reprends son premier rôle de narrateur mais qui cette fois fait ouvreur d'un cinéma. Un triple rôle, plus ou moins en un, à ne pas manquer tant l'acteur cabotine. Le film marque assurément les débuts d'une "saga of the Simon" inoubliable. Et parce qu'il n'y a pas que Lui, on ne peut pas mentionner Troublesome sans parler de Louis Koo. Ce dernier est assez charismatique, mais encore anecdotique. Une interprétation à suivre sur la durée donc! (car Louis, comme le bon vin, se bonifie avec les années). Ah et avant d'oublier, restez pour la troisième histoire, avec Frankie Ng en acteur jouant dans un moment of romance-like, qui se rend à sa propre projection et se retrouve dans un cinéma hanté. Un segment assez drôle qui rappelle les meilleurs épisodes de "fait moi peur" par sa mise en scène bricolée et qui fait preuve de quelques idées bien sympa.
Bref, un premier opus injustement démonté pour une saga qui commence modestement mais avec une certaine volonté d'amuser le spectateur, ce qui pour m'a part n'a pas manqué.
Daube Show
Ca y est je me suis enfin décidé à regarder un Troublesome Night. Avec ce genre de série, la question est de savoir par lequel commencer. Quand on sait que l'on a atteint déjà le n° 18, on se dit qu'autant attaquer par le premier, logique.
Donc, cette série qui reprend le concept d'un Creepshow ou d'un Amazing Stories, raconte plusieurs histoires dont le fil conducteur est la confrontation entre humains et fantômes, tout ça présenté par un Simon Loui qui ne fait rire que lui-même.
Autant le dire tout de suite, c'est d'une nullité assez affligeante pour l'amateur de vraies frayeurs, les nostalgiques du cinéma de Roméro ou de Carpenter n'y trouvent pas leur compte. Ces histoires ont toutes un point commun qui est de se complaire le plus possible dans le néant artistique et elles se concurrencent sérieusement dans ce sens, plates, provoquant la moquerie, mal filmées, tout un programme...
Allez, je ne met pas 0 pour un superbe plan montrant un lampadaire en grand angle avec une lumière bleutée et pour le dernier sketch qui est beaucoup plus intéressant que les autres bien que déjà pas terrible... c'est pour dire. J'arrête là pour cette série.
Succès immédiat auprès du public local. D’ailleurs, au moment où j’écris ces lignes, il s’en tourne certainement un nouveau. Sans moi car la série s’est réellement essoufflée au septième…
"Troublesome night" est d’emblée plus intéressant que "1:00am", ses suites ainsi que de "Midnight zone" dans la mesure où il y a une fluidité entre les histoires. Elles ne sont certes pas totalement liées mais se croisent au détour d’une rue. Simon Lui apparaît néanmoins au moment de la transition avec un speech façon "Contes de la crypte", ce qui ne sera plus le cas dans les prochains "Troublesome night" où tout s’enchaînera naturellement. Plusieurs histoires en une, c’est quand même bcp plus sympa que des histoires sans rapport collées bout à bout, on a moins le sentiment d’être devant un téléfilm. Simon Lui reviendra dans les suites avec cette fois-ci des rôles à part entière. Bien avant "Needing you", Herman s’amusait à parodier "A moment of romance" avec Ng Chi-hung dans le rôle d’Andy Lau et Lee Lik-chi dans celui de Ng Man-tat. Quelle ressemblance ! On retrouve à peu près les mêmes têtes dans les "Troublesome night" suivants ; Louis Koo semble généralement être le personnage entouré du plus grand mystère, presque le héros alors que ces apparitions sont assez courtes. La musique récurrente des "Troublesome night", culte pour les fans, n'apparaîtera qu'à partir du second. Elle est très réussie et instaure facilement un climat fantômien (néologisme). A tel point qu'il suffit qu'elle soit jouée pour qu’on ait le sentiment que les rues sont vides, hantées … Comme souvent dans ce type de films, il reste des éléments difficiles à élucider, surtout concernant les motivations des revenants (à part faire peur évidemment). Bref, il n’y a pas que le surnaturel qui soit inexpliqué avec Herman. PS: le coeur c'est uniquement pour Ng Chi-hung (Y&D, Time warriors...) qui nous refait Amor. Il a honte de rien et ça fait plaisir.