Un Ozu mineur et atypique. Mais comme tout film de Ozu, c'est beau. Là où le bas blesse c'est la description de l'héroïne. Un caractère peut-être probable à l'époque de la réalisation du film (1948, l'immédiat d'après guerre, un japon en ruine), mais qui ferait hurler de rage toute féministe qui se respecte. En effet la femme est prête à tout subir de la part de son mari rapatrié de guerre, pour préserver son couple... enfin... sa famille. Bon il est vrai qu'en son absence, à court d'argent, et dans l'obligation de sauver son enfant, elle commet ce qui apparemment était quasi "normal" durant cette période : elle vend son corps (il y a un nombre fou de films japonais tournant autour du sujet de la prostitution d'après guerre). Le mari prendra un certains temps à accepter la nécessité de l'acte commit par sa femme en son absence (ce qui est compréhensible), et la bâtera à plusieurs reprises sans qu'elle le déplore. Elle accepte même le sort que celui-ci lui réserve comme une punition tout à fait légitime. Bon, l'espace d'un instant on devine un peu le courage de cet femme, et la lâcheté de cet homme, mais il s'agit juste d'une légère impression vite dissipée par la morale de la réconciliation finale. Sasori au secours!!!!!!!!!