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La vie secrète de Madame Yoshino

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Ordell Robbie 3 Prospérité du vice
Tenebres83 3.25
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Prospérité du vice

De l'aveu-même de Konuma Masaru, cette Vie Secrète de Madame Yoshino serait son oeuvre la plus maîtrisée. Le film fait figure de proue comparé à un Une Femme à sacrifier et un Esclaves de la souffrance souffrant tous deux de tendances provoc' pétard mouillé et d'un caractère cinématographiquement bâclé. Les audaces visuelles de Konuma ne fonctionnent pas toujours mais elles portent d'un bout à l'autre du film les tourments de la Madame Yoshino du titre. Travail sur le cadre et montage soulignent ainsi le vertige s'emparant de cette dernière lorsqu'elle revêt une tenue de kabuki ou les parts de plaisir et de douleur du moment du tatouage. Et l'utilisation des reflets lors de la scène finale est des plus saisissantes.

Le trio Madame Yoshino/sa fille/Hideo et ses relations ambiguës sont mis en place progressivement par le scénario du film. De ce point de vue, le film souffre peut être d'une durée trop courte car la mise est place n'est achevée que 20 minutes avant la fin du film. Du coup, les rapports à l'intérieur du trio ne sont pas assez creusés par le film. Film néanmoins tiré vers le haut par une Tani Naomi aussi douée pour exprimer les tourments de Madame Yoshino que terrassante de charisme lors des scènes érotiques. On comprend dès lors qu'elle soit vite devenue une figure phare du cinéma d'exploitation nippon de l'époque. Le film n'a quant à lui pas trop à rougir de la comparaison avec d'autres réussites Nikkatsu d'époque dans le genre roman porno.

En voyant Konuma transcender à sa petite manière le cahier des charges contraignant du genre érotique avec une oeuvre aussi fauchée que visuellement inventive, on se dit que le roman porno a peut être représenté à son meilleur une certaine idée hautement défendable du B movie. Pas étonnant dès lors que ses cinéastes phares aient pu susciter du désir de cinéma y compris chez la jeune garde japonaise actuelle. Figure marquante du renouveau de la série B d'horreur dans les années 90, Nakata Hideo a d'ailleurs consacré un documentaire à Konuma en 2000...



26 juillet 2006
par Ordell Robbie


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