Une base intéressante mais insuffisamment développée
Après quelques réalisations de bonnes factures, on attend peut-être un peu beaucoup de Marco Mak, surtout qu'en 2002 la conjoncture est très difficile. Il s'est un peu éloigné de son genre de prédilection (le polar) pour tourner un cat III de bonne facture (The Peeping) et un sketche dans un film de fantôme ( Haunted Office). On attendait donc un peu plus son retour au polar avec The Wall, surtout avec le trop méconnu Simon Loui au scénario et le toujours très bon Jordan Chan devant la caméra. Hélas, même si le film est fait avec sérieux, il manque cruellement de soin et souffre d'un vide important entre l'introduction et la conclusion.
Pourtant, le début laissait présager un drame bien fait, avec une réalisaton efficace et jouant très bien sur la musique. De plus Jordan Chan semble se couler parfaitement dans le rôle, et on se dit qu'on va assister à un petit drame sympa sur fond de triades. Mais une fois que Jordan a retrouvé son ami d'enfance interprété par Patrick Tam, le récit perd du style et du rythme, et on suit sans grand intérêt son dilemne, s'éloigner des triades et perdre un ami, ou retrouver son ami et s'attirer des problèmes . Non pas que cela soit parfaitement inintéressant, mais l'ensemble manque de développement et de style. Pourtant il y avait matière à faire une belle histoire de cette amitié poignante avec ses sous-entendus homosexuelles. Mais hélas la mise en scène est très inégale, de même que la musique. Parfois efficace, notamment sur fond de chanson thème (interprétée par Jordan Chan je pense), elle se rapproche du téléfilm à d'autres moments. Difficile d'adhérer pleinement dans ces conditions.
Quand bien même le final se montre plus intense, avec des airs de film de héro, l'émotion n'est pas là et on se dit que le potentiel du film a été gâché. Surtout que les acteurs s'en tirent plutôt bien, de Jordan Chan très à l'aise à Cherrie Yin assez charmante. C'est la même chose au niveau réalisation, on sait Marco Mak capable de faire bien mieux. On ne peut lui accorder le désintéressement du projet, puisqu'il est co-scénariste. Alors est-ce une volonté de s'effacer devant le propos ? Ce dernier est hélas un peu succint pour captiver le spectateur. Quant à Simon Loui, son personnage semble lui aussi sous-développé. Enfin, le doublage son de la voix de Cherrie Yin est un peu ennuyeux alors que les autres acteurs ont été enregistrés en prise de son directe. Les autres acteurs sont au même régime de temps en temps, ce qui renforce le côté mal fini du film. Les restrictions au niveau du budget en sont peut-être responsables.
Au final 15 minutes de plus ou une réalisation nettement plus soignée auraient sûrement aider ce film pas vraiment mauvais, mais pas vraiment bon non plus. Décevant donc.
Pas mal !!!!
Salut,
Moi j'ai pas été decut pas ce film, un bon moment a passer ce qui me rappel un peu Young and dangerous !
Tres bien pour les habitués du genre.
Honnête et maîtrisé.
Après la déception qu'avait été pour moi The Peeping, Marco Mak reviens à un genre qui lui réussit mieux, le film de gangsters, mais avec une certaine profondeur psychologique. On suit le parcours d'un homme, excellent Jordan Chan (Marco Mak a réussi à maîtriser son trop plein de vigueur...) avec un jeu sobre et efficace, sortant de prison après avoir purgé sa peine il retrouve son meilleur ami qui a plutôt bien réussi dans le milieu, mais qui garde une dette envers lui.
Le film raconte le drame d'un homme qui n'a pas le choix et qui est coincé entre l'envie de s'en sortir honnêtement en se remettant dans le droit chemin et celle de replonger dans les travers du banditisme. Le tout est filmé avec une grande simplicité, les interprètes sont parfaits, à noter une nouvelle grande prestation de Simon Loui qui dans un rôle de flic brutal s'impose encore incroyablement malgré un rôle quasi anecdotique, cet acteur est vraiment à suivre. Marco Mak réussit donc son retour avec cette excellente série B mâtinée de drame et une certaine vision de l'amitié que n'aurai pas dédaigné un certain John Woo.
Cuisine et dépendance(s)
Marco Mak est une personne à surveiller de près. Outre ses excellentes qualités de monteur sur des films très importants de la dernière décennie, il persiste à signer des films d'honnête facture, très soignés; mais manquant toujours d'un "petit quelque chose" pour en faire son chef d'oeuvre.
"The Wall" ne déroge pas à la règle : partant d'une base scénaristique véritablement intéressante à développer (la difficile ré-intégration d'un jeune ex-taulard, rattrappé par son passé criminel), le film accumule très rapidement clichés et situations surdramatisées, avant de se terminer dans une finale spectaculaire, mais quasiment hors de propos. Pourtant, il aurait été intéressant de développer d'avantage quelques idées esquissées ci et là à travers quelque dialogue, tel que la société changée en 12 ans de temps (Jordan Chan a dû vivre la retrocession derrière des barreaux...) et toute l'adolescence / passage à l'âge adulte ratée par Cho (il se plaint de n'avoir connu son premier amour qu'à l'âge de 30 ans).
Au lieu de cela, tout s'enchaîne très rapidement pour coller au format de l'1h30 habituel et sur une trame bien trop fluide et lisse pour que cela puisse véritablement toucher le personnage; sans parler d'un enchaînement de séquences très classiques et mille fois vus auparavant...
La mise en scène est soignée et Mak s'amuse toujours à intègrer quelques effets de style, partiellement démodés par moments (transtravelling utilisé à outrance; arrêt sur image,...). Un plan prémonitoire et particulièrement travaillé : le cadrage de l'horloge en premier plan, occupant une bonne partie de l'image, lors du départ de Cho de chez Nam vers la fin du film : le temps est compté, la fin est proche.
Le jeu des acteurs est honorable, avant tout celui de Jordan Chan, qui joue tout en retenue tout en arrivant toujours à placer ses mêmes mimiques que lorsqu'il est déchaîné. Personnellement, j'accroche beaucoup avec son jeu faussement naturel.
Un film honnête, mais qui aurait pu aboutir à un tellement meilleur résultat...
The Wall
Le bon Marco Mak réalise en 2002 ce petit polar qu'est The Wall, sans prétention mais sans conviction artistique, tant au niveau scénario qu'au niveau réalisation.
Après s'être fait un nom avec les très bons policiers The Blood Rules, Cop On A Mission et le sympathique ovni gambling/drame A Gambler's Story, Marco Mak connaît un échec avec son Replacement Suspects, sorte de polar en huit-clos mou et peu intéressant écrit par Simon Lui; c'est le même bonhomme qui écrit The Wall, donc c'est plutot mal parti. Mais cette fois Marco Mak s'entoure de vrais acteurs, ce qui manquait dans son précédent film (entre autres défauts ...) et place le duo Jordan Chan/Patrick Tam au premier plan. Le script : un ex-prisonnier (Cho/Jordan Chan) qui, après s'être injustement pris 12 ans, retrouve et renoue les liens avec son meilleur ami (Dik/Patrick Tam) - devenu Big Brother chez les triades - bien que ce dernier ne soit pas venu lui rendre visite pendant ces 12 ans. Un scénario a priori sujet à plein de bonnes choses (comme dans Replacement Suspects) mais malheureusement manquant cruellement d'originalité, de profondeur et d'étincelles au niveau de son traitement; Jordan Chan (dans un personnage assez soft et naïf loin de celui de Chicken dans Y&D) et Patrick Tam sont très bons, la toute jeune Cherrie Ying arrive à tirer son épingle du jeu (en grande partie grace à sa beauté) et c'est à peu près tout.
La caméra de Marco Mak semble par ailleurs amorphe tant il nous avait habitué à des plans et à un rythme meilleurs - les relations entre les protagonistes sont inintéressants en dehors du rapport entre Cho et Dick (surtout entre Cho et sa soeur, lourdeur inutile) et seul le thème du film interprété par Jordan Chan soulève par moment les scènes de drame/romance.
En somme un polar petit budget petit film qui pourra éventuellement intéresser les fans de Jordan Chan (myself pourtant) ou bien les endormir ...
recette indigeste
Histoire vue déjà 100 fois, ce polar médiocre n'essaie quasi jamais d'apporter un peu d'origianlité tant dans les personnages (fades tous!!) que dans les rebondissements (minable histoire d'amour qui se termine sans surprise). Le budget manifestement dérisoire doit au contraire justifier plus d'innovations.