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Ward 13

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1 critiques: 2.25/5

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Bastian Meiresonne 2.25


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L'hôpital et son fantôme

"Bangsal 13", en 2004, est la dernière production REXINEMA, déjà à l'origine du phénomène "Jelangkung", qui avait véritablement mis en branle le renouveau du cinéma d'horreur indonésien, voire du cinéma indonésien tout court. Dire, que le film était attendu est donc un doux euphémisme.
 
La réalisation a été cette fois confiée à l'assistant réalisateur de "Jelangkung", un jeune premier, Ody C. Harahap, qui s'est par la suite mué en un réalisateur de films commerciaux très apprécié. Et l'on ne peut pas dire, qu'il rate son passage derrière la caméra pour son premier film. De la même trempe qu'un Nayoto, c'est un véritable orfèvre de l'image, qui chiade chacun de ses plans et qui sait – à force de plans décadrés, un découpage dynamique et des nombreux effets tape-à-l'œil passablement révolutionner le cinéma plutôt pépère de la même époque. S'il fallait oser la comparaison avec d'autres faiseurs d'images dans un genre fantastique, le nom des Frères Pang sauterait de suite à l'esprit avec leur exceptionnelle qualité de produire des très belles images…mais également leur faiblesse à savoir raconter une vraie histoire.
 
Et c'est effectivement la limite du présent "Bangsal 13". Au-delà du postulat d'une aile d'un hôpital de campagne isolé, qui cacherait un terrible secret et serait hanté, il n'y a pas grand-chose à tenir en haleine. La première partie est donc efficace dans l'instauration d'un climat très particulier, après un flash-back assez efficace d'un fait cruel qui se serait passé quarante ans plus tôt avant que l'on passe au présent avec l'admission des deux jeunes héroïnes dans l'aile abandonnée de toute ebauté (macabre).
 
Mais ensuite, il ne se passe malheureusement plus grand-chose. Un ou deux effets de surprise, une menace qui semble planer sur nos deux beautés plus ou moins alitées et dont l'une est incapable de se déplacer très vite en raison d'un pied cassé…
 
Il faudra donc attendre le dernier quart du film pour découvrir toute l'étendue du secret et l'avènement d'un personnage, qui fera – là encore – date dans la récente Histoire du cinéma d'horreur indonésien, celui de la maléfique Sœur, qui n'est pas sans rappeler Suster Ngesot, un personnage terrifiant (ou croque-mitaine) très populaire dans le folklore indonésien. Le nouveau succès de ce film avant tout d'ambiance horrifique va, du coup, entraîner une flopée de produits similaires avec la célèbre infirmière mort-vivante.
 
Côté interprétation, pas grand-chose à dire avec Endhita, qui retrouve le genre après un premier passage convaincant dans "Titk Hitam" (Black Spot) dans le rôle de Nat et surtout la belle Luna Maya, qui, après s'être faite remarquer en second couteau dans des comédies romantiques, écope finalement de son premier grand rôle sur le grand écran. Une actrice fascinante, qui n'a pas hésité à donner de sa personne dans de rôles les plus divers avant d'être tombée en déchéance récemment pour des films et photos coquins avec d'autres acteurs…une hérésie dans un pays musulman extrêmement pudibond.


16 novembre 2010
par Bastian Meiresonne


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