Bien troussé mais sans saveur...
Vrai point positif du film : les 3 frères de sang, vraies chiens de guerre ambitieux et opportunistes, ont ce qu'ils méritent. Vrai question : ce n'est probablement pas l'impression que voulait laisser le film.
19 février 2009
par
Astec
Sun Tzu au service de la paix...qui l'eut cru ? Un superbe film de Guerre, un superbe film.
Vaguement tiré d’un fait historique maints fois reprit dans la culture populaire chinoise (opéras, films), notamment par le film de CHANG Cheh « Blood Brothers (1973) », The Warlords de Peter CHAN Ho-Sun se démarque néanmoins clairement et impose son style plus qu’efficace, il pourrait même enseigner par son simple visionnage deux ou trois leçons à un certain cinéaste chinois (Qui a crié ZHANG Yimou ?!).
Pang Qing-Yun (Jet LI Lianjie ), un général déserteur des armées Qing rencontre par hasard dans une Chine en proie à une guerre civile impitoyable deux bandits : Zhao Er-Hu (Andy LAU Tak-Wah ) et Jiang Wu-Yang (KANESHIRO Takeshi ). Se joignant dans un premier temps à eux, Pang les convainc ensuite de s’enrôler avec lui dans l’armée Qing ; afin de jurer leur fidélité, les trois hommes font un serment qui fait d’eux des frères de sang. Cependant, une jeune femme nommée Lian (XU Jinglei ) (liée aux trois hommes) mais aussi et surtout cette Guerre, longue et sanglante, vont placer ces trois « frères » sur le chemin d’un noir destin.
Que les férus d’histoire chinoise ne prête par contre pas trop attention aux vides, voire aux incohérences historiques du scénario, le background (pourtant complexe) est expédié via un court texte d’ouverture. Le personnage (réel donc) de Jet Li s’appelait Ma Xin-Yi, non Pang Qing-Yun comme dans le film, la ville de Suzhou n’a pas été conquise par les forces conventionnelles Qing mais par les britanniques de la célèbre « Ever Victorious Army »,
Nanjing fut reprise par Zeng Guo-Fan (dont les débuts militaires liés au recrutement de bandits et de mercenaires rappelle également le personnage de Pang) ; l’islamisme du personnage incarné par Jet Li, l’implication des Anglais et des Français dans le conflit…rien de tout cela ne sera mentionné. Toutefois, un réel souci de montrer une histoire brute de décoffrage est évidente ; si l’islam n’est malheureusement pas présent, le réalisateur nous montre par contre le christianisme des Taiping (une scène de fight se termine même dans un bassin de baptême), ce qui est plutôt rare dans ce genre de films si l’on met de côté les prêtres clichesques des films de
TSUI Hark . En outre, l’image montrée de la Guerre (où la famine tue autant que les combats, où la fraternité laisse parfois la place à la trahison, etc…) est volontairement noire et honteuse.
Preuve que le politiquement correct n’est pas une tenue exigée en Chine (mais aussi un choix), The Warlords, à part une ou deux répliques ambiguës, évite tout propagandisme nationaliste. Pour preuve : Mao Zedong considérait les rebelles Taiping (les ennemis des trois héros du film) comme les premiers héros ayant tenté de mettre à bas le régime manchou, comme les précurseurs du soulèvement de 1911 qui chassa le dernier empereur et dont Mao lui-même est le direct héritier. Pire, l’impératrice douairière Ci Xi (la tristement célèbre) apparaît même rapidement dans le film afin de récompenser les actes militaire de Pang (Jet Li), c’est pourtant cette même impératrice qui représente aujourd’hui aux yeux du gouvernement chinois toute la perfidie de ce régime. Et c’est justement là une des grandes forces de ce film, c’est que personne ici ne ressort avec une image bien polie, ou à l’inverse, souillée ; Peter Chan, en ne prenant pas parti, a gagné la pari de rester historiquement neutre (et donc honnête), mais également de se faufiler entre les foudres de la pensée dogmatique des autorités de censure chinoises. Au fond, contrairement à des films comme Hero (2002) ou Curse of the Golden Flower (2006), l’intention ici n’est pas de sublimer l’Histoire, mais de la raconter, tout simplement.
D’autre part, aucun film hong-kongais (et encore moins chinois) qu’il m’ait été donné de voir n’avait eu un tel souci militaire. Peter Chan a confié dans la presse sa volonté de faire un film prêchant contre la Guerre (c’est d’ailleurs ce qui a en partie convaincu Jet Li de signer, d’après son propre aveu). Critiquer ce qu’on ne connaît pas ou peu est toujours un peu vide de sens, le génie de Peter Chan est que pour porter son message anti-guerre, il choisit (et réussit) ici précisément de réaliser l’un des meilleurs films de Guerre sino-cantonnais, sinon le meilleur. Pour prendre un exemple : les fusils, bien que présents dans nombres de films se plaçant à cette époque (un exemple :
Once upon a time in China (1991) ), ont rarement vus leur utilisation aussi bien intégrée (historiquement parlant) dans un film d’époque. Il ne faut pas oublier que les premières armes à feu ont vues le jour en Chine et qu’on y trouvait des arquebuses rudimentaires depuis au moins le XVème siècle. Un siècle plus tard, les européens débarquent et apportent avec eux leurs armes plus performantes, que les chinois (et les japonais surtout) ont eu tôt fait de s’approprier. Le récit du film se déroulant dans les années 1860, il est donc évidemment plus que courant à cette époque de voir sur les champs de bataille des régiments d’infanterie armés de fusils, ou des lignes de canons. De plus, dans la dores et déjà mythique scène de bataille du début (la meilleure de loin), Peter Chan montre bien les régiments d’arquebusiers en trois rangs (tel que l’avait inventé le célèbre Oda Nobunaga), et son implacable efficacité. Les stratégies du général qu’incarne Jet Li, tantôt très réfléchie, tantôt « au bonheur la chance » ; tous ces petits détails militaires auxquels le réalisateur a visiblement porté un soin particulier, constituent la grande force de ce film et du coup, de son message de paix.
Côté acteurs, c’est par contre d’une qualité moins « régulière ». Tout d’abord Jet Li qui malgré ses récents progrès de comédien, déçoit ici presque ; je dis bien « presque » car sa prestation reste tout de même de qualité. Mais si dans un Hero, il paraissait à l’aise devant un brillant
Tony LEUNG Chiu Wai, ici je trouve que Andy Lau et Takeshi Kaneshiro l’inhibent un peu ; hormis peut-être dans la grosse scène de bataille mentionnée plus haut (voir photo ci-contre), on ne sent de plus jamais vraiment l’osmose entre les trois personnages, pourtant frères de sang.
Takeshi Kaneshiro est très bon mais pas non plus exceptionnel (la faute aussi à un personnage un peu ingrat). Si il est très touchant dans certaines scènes, il ne parvient cependant pas à ressortir la violence et la rage que nécessitent également les trois personnages, choses que les deux autres acteurs font plus aisément. Andy Lau est par contre brillantissime et confirme plus que jamais son grand talent, il ne semble jamais vouloir tirer la couverture pour lui dans les scènes avec les autres stars et il est au fond le seul à réellement porter la fêlure et le drame commun aux trois personnages. Jet Li a le défaut de se rétablir sur des tics de jeu qu’on le voyait déjà faire à HK dans les années 80/90, Takeshi Kaneshiro est un peu tiède et du coup passe à côté, alors qu’Andy Lau parvient à montrer à l’écran la douleur du parcours déchiré qui est le leur. Xu Jing-Lei est très convaincante mais ne fait pas non plus d’étincelles, et le reste de la distribution a été dans l’ensemble une réussite.
En Bref, plus habitué aux romances et aux comédies qu’aux blockbusters, Peter Chan signe néanmoins ici un long métrage qui fera date dans le genre du film de Guerre sino-cantonnais. The Warlords est un film épique qui montre l’Histoire et la Guerre (et les êtres qui les font) avec toute leur ambiguïté et toute leur cruauté (certaines scènes sont assez violentes). Les acteurs sont très bons même si ils ne sont pas toujours tous au même niveau de jeu, les décors ravagés des châteaux et des villages fortifiées du Jiangsu, ainsi que les costumes de la fin de la dynastie Qing, sont également une réussite. Par une histoire nihiliste, le réalisateur nous montre l’absurdité de la violence et de la Guerre quel que soit le parti pris, par un excellent film de Guerre au souci historique et martial prononcé, il parvient à nous faire passer son message de paix. Un film à voir de manière très urgente !
Blood Brothers
Je ne m'attendais à rien et j'ai été finalement agréablement surpris. On est pris dès le début et le rythme du film ne descend à aucun moment. C'est carré, bien foutu, bien interpreté...Bref, c'est loin dêtre une arnaque. Et
Jet Li nous livre là, une de ses meilleures performances en tant qu'acteur.
Andy Lau quand à lui est impeccable.
Takeshi Kaneshiro semble avoir quand à lui un peu plus de mal.
Seul l'etalonnage du film que je trouve beaucoup trop froid m'a un peu derangé.
Au final,
The Warlords est une bonne surprise, même si je préfère encore la version de
Chang Che.
les frères s'en vont en guerre!!!!
Vraiment bon avec une bonne Bo dans le style de ce genre de film, qui sonne un peut comme du déjà entendu ,mais qui au final passe très bien.
Les scènes de bataille rende très bien la violence des affrontements, m^me si des fois les plans de camera paraissent un peut brouillon dans leur decoupages.
Quand aux 3 acteurs principaux ils sont tout bonnement excellent et occupe une grande place dans la réussite de l’entreprise.(mention spécial à Jet Li et Andy Lau),
Dommage que les sous-titres défilent trop rapidement sur l'écran...
Action, chorégraphies, combats, émotion, des acteurs de talent (de Jet Li à Andy Lau en passant bien sur par Takeshi Kaneshiro - tous sont juste fabuleux),
LES SEIGNEURS DE GUERRE est une réussite !
ENORME
Vraiment énorme ce film dans le genre... Tout est mythique. Les scènes de combat sont vraiment géniales. L'histoire part d'une histoire d'amitié entre trois frères de sang et nous conte leurs aventures. Justement, ces trois frères sont pas n'importe qui : Jet LI Lianjie, Andy LAU, KANESHIRO Takeshi. Vraiment, si ces trois là avaient pas été là, ce film aurait perdu de sa grandeur.
Franchement, j'avais même la larme à l'oeil à la fin. donc vraiment un des meilleurs films historiques que j'ai vu.
Un excellent film, plutot maitrisé et avec un casting à la hauteur, notamment Jet Li qui donne l'étendue de son charisme dans ce film. Cependant il manque un tout petit quelque chose pour rendre le film vraiment prenant et passionnant. En l'état le film reste très fréquentable néanmoins.
A voir
Un film HK de qualité cela ne se refuse pas. J'apprécie l'approche réaliste du traitement (au moins Peter Ho Sun Chan n'a pas peur de montrer la misère) et en plus c'est beau. Comme quoi on peux faire classe sans pour autant aligner toute les couleures existantes (hein Yimou). En plus on a droit à un Jet Li excellent (on a vraiment peur de lui, c'est qu'il en impose désormais...) et Andy Lau et Kaneshiro en tête d'affiche, franchement y a pas à chier. Le film est guerrier (et y a notamment une scène de bataille époustouflante) mais on a aussi droit à de superbes scènes intimistes grâce à Xu Jinglei mais aussi à la belle réalisation de Peter Ho Sun Chan.
Malheuresement, alors que lancé sur les chapeaux de roues, le rythme du film devient assez agaçant dans sa deuxième heure. Autre bémol, une partie de la bande son est honteusement pompée sur le Zimmer de Gladiator, cependant, le reste est franchement bon.
15 septembre 2008
par
Hotsu
Un gros budget bien exploité, le seul reproche serait le montage trop serré, ce problème étant quasi généralisé maintenant. En effet avec deux fois moins de plans mais deux fois plus longs, les scènes d'action auraient gagné en lisibilité. Sinon il faut bien reconna'itre que le film est maîtrisé de bout en bout, et que Jet LI est vraiment sur la bonne voie.
Quand Jet li s'en va en guerre
L'histoire, raconte l'histoire de 3 frères d'armes : Jet Li (ancien chef de guerre qui a perdu tous ses soldats), Andy Lau (un chef de village), et Takeshi Kaneshiro (le pote au chef du village lol) ... qui s'unissent d'abord pour défendre le village, puis par la suite, pour conquérir la chine du sud ... et en même temps, ils sont tous plus ou moins attiré par la même femme. Ce film est une reprise d'un classique du cinéma chinois "ci ma" dans lequel il n'y a pas de wushu ... et la bande annonce n'en montrait pas vraiment non plus ... mais il n'en est rien ! ça bastonne et c'est super bourrin, et bien gore, je sais pas si il sortira en france en version non coupée, mais y'a des passages à interdir aux moins de 16 ans ^^ ... c'est la guerre quoi, comme à l'époque montrée telle quelle, avec déchiquettage, démembrage, tranchage de gorge et d'autres membres, balles dans la tête, etc (l'histoire se situe à l'époque ou la Chine commençaient à utiliser des fusils pour se défendre)... et l'histoire d'amour, présente, n'occulte pas trop l'histoire, alors pour les sceptiques, ne vous inquiétez pas, mais ce n'est pas un film ou ça tappe tout le temps non plus ! loin de là !
Les acteurs jouent bien (encore une fois Jet Li à encore amélioré son jeu), l'image est belle, les combats (réalisé par CHING Siu-Tung) sont, forcément, superbes, la musique est bonne mais déconcertante (on passe d'un morçeau à la contrebasse genre tigre et dragon, à de la musique d'ambiance classique, puis à un morceau avec guitare), mais ce n'est pas très gênant !
Le chef d'oeuvre ultime du Wu xia pian.
Un souffle épique habite ce métrage, annoncé comme un remake du fabuleux "blood borthers" de Chang Cheh. D'ailleurs la copie dépasse l'original d'extrêmement loin, le relégant au rang de brouillon dérisoire.
Voilà peut être ce qu'on aurait pu dire avec un scénariste plus habile et un metteur en scène qui n'avait pas décidé de se moquer des spectateurs. Ce cher Peter a en effet décidé de ridiculiser son chorégraphe, pourtant plus en forme que jamais. Les erreurs de cadrages et de montage excusables lors de scènes de batailles à grande échelle (encore que d'autres ont largement prouvé qu'on pouvait offrir des batailles épiques et intenses sans les rendre illisibles et indigestes), est impardonnable lors des duels à un contre un, plus découpés que jamais.
Le scénario est découpé en 2 phases, ce qui sa grande faiblesse: Aucune intensité n'en ressort. Les relations entres les personnages sont baclées. Jet Li et Andy Lau sont extrêmement convaincant dans leurs rôles en revanche. Kaneshiro, dans un rôle plus ingrat, se révèle, une fois n'est pas coutume, insipide.
Loin d'être la claque annoncée, "The warlords" est une déception, possédant néanmoins des combats de toute beauté, gâché par le réalisateur et son monteur, mais qui procurent un plaisir intense.
A voir, mais sans trop en attendre.
Blues Brothers
Lors de la sympathique rencontre avec Peter Chan à l'occasion de la présentation de "Perhaps Love" au festival asiatique de Deauville (http://www.hkcinemagic.com/fr/page.asp?aid=160), le réalisateur avait dit ne pas vraiment aimer le cinéma d'action; en même temps (ou presque…soit à la conférence de presse chinoise de la comédie musicale), il annonçait plancher sur une relecture du légendaire "Blood Brothers" de Chang Cheh…c'est qu'il ne faut jamais oublier que derrière le talentueux metteur en scène se cache surtout un fabuleux producteur (presque toujours) avisé, celui qui aura "découvert" les frères Pang, permis la réalisation des "Trois extrêmes" et largement contribué au succès de la mythique maison de production HK UFO durant les années 1990. "Perhaps Love" était moins une déclaration d'amour à un genre, qu'il adulerait, plutôt que le pari risqué de relancer un genre autrefois très populaire et encore toujours couronné de succès…sur les planches.
S'intéressant de très près aux actuelles possibilités en matière de co-production avec la Chine, Peter Chan exporte donc le fameux savoir-faire HK dans des splendides décors naturels du grand Empire pour signer un film "prêt-à-exporter"; car les actuelles superproductions épiques semblent avoir le vent en poupe en Occident…et pour cause: qui n'aime pas voir des milliers de figurants se livrer de sanglantes batailles dans des décors de rêve ? Ou quand la démesure des grosses superproductions de l'âge d'or du cinéma hollywoodien rencontre la charmante désuétude du bon vieux péplum d'antan…surtout qu'en matière de stratégies de guerre, l'Histoire chinoise semble une source intarissable, comme l'a prouvé la relative diversité sur un seul et même sujet des récents "Battle of Wits", "Red Cliff" ou ce "Warlords".
Le réel talent de Peter Chan, c'est de pouvoir noyer le poisson dans un savoir-faire certain et sa passion certaine de prendre le dessus sur des buts bassement mercantiles; son "Warlords" se situe à des kilomètres de la roublardise à peine cachée d'un Zhang Yimou ou d'un Chen Kaige à vouloir réaliser des gros bénéfices. Toutes craintes sont donc soufflées dès les premières images, proposant une image grise et terne, bien loin du patchwork coloré d'une "Cité interdite" ou de la propreté étincelante d'un "Red Cliff". Tout transpire la pauvreté, al crasse et la poussière dans "Warlords". Le personnage principal (magnifique Jet Li, écopant sans aucun doute de son rôle le plus consistant de toute sa filmographie sans répudier pour autant son talent d'artiste martial comme prouvé lors des nombreux combats) s'extirpe ainsi d'entre une montagne de morts "pour revenir à la vie" et d'embrasser une nouvelle carrière – finalement sans s'être repenti. Ses acolytes (Andy Lau ne semblant plus vouloir quitter les armures des films historiques et Takeshi Kaneshiro à la jeunesse éternelle, mais jeu interchangeable) sont des bandits de grands chemins, finalement plus "tolérés" par les grandes instances, que véritablement craints, comme en témoigne l'incursion dans leur village parfaitement identifié en début du métrage.
Une fois ces premières bonnes impressions acceptées, il est temps de s'intéresser de plus près à l'histoire. Et là, Chan emprunte des sentiers déjà bien plus balisés, en signant une autre de ses bons vieux "buddy movies" typiquement hongkongais, mais extrait du genre du polar urbain pour être réinjecté dans le film historique…un retour à la source en somme, les films historiques de Chang Cheh ayant servi d'exemple à l'émergence du polar urbain (John Woo en tête) à la fin des années 1980.
Sauf qu'au contraire des ses congénères plus portés sur la virilité de leurs héros, Chan va se référer à son genre de prédilection, le genre romantique, pour infuser une mini-histoire d'amour (ou plutôt un véritable ENJEU sentimental) au milieu des combats exclusivement réservés aux hommes – il ne faudra pas oublier non plus le potentiel du public féminin, qu'il récompensera bien plus à travers sa future production "Empress and the warriors", histoire d'amour avant d'être une histoire épique.
Plus on avance dans l'intrigue et plus on semble d'ailleurs emprunter des chemins horriblement balisés et déjà vus mille fois par ailleurs; surtout que l'action ralentit singulièrement pour davantage s'attacher à des personnages un brin caricaturaux. Moins démonstratif, que Woo, Chan réussit à insuffler davantage d'émotivité à ses personnages, mais finalement le dénouement se dessine rapidement dans la tête du spectateur…mais un peu plus lentement à l'écran.
Le film restera beau et impressionnant visuellement jusqu'à son dénouement; sauf qu'il n'arrivera pas à tenir la promesse de ses débuts de proposer un grand spectacle à clairement pouvoir se démarquer de ses nombreux modèles…et productions similaires à se tourner actuellement. Néanmoins du spectacle efficace à une grande échelle, qui prend toute sa dimension sur un grand écran (de salle de cinéma, pas le moniteur 19 pouces, hein !!).