La Corée semble prendre conscience de ses problèmes de xénophobie envers les immigrés asiatiques. Après Bandhobi qui a visité quelques festivals internationaux, un autre petit film, lui aussi abordant le sujet de la diaspora du Bangladesh, fait son apparition. L'histoire semble partir vers une lutte entre les deux ethnies lorsque se forme le groupe de surveillance, et que les débordements s'accumulent, les Coréens tabassant les étrangers pour justifier qu'ils sont des nuisances (j'ai toujours eu de la peine avec la rhétorique coréenne, avec souvent l'inversion entre cause et conséquence, ou entre aide et traitrise, en tout cas ils trouvent toujours un moyen assez ridicule de tourner la situation à leur avantage). Mais finalement, il faut attendre de voir une ceinture noire de taekwondo se faire battre par un immigré pour que la tendance semble s'inverser. Mais pas entièrement.
Inho alterne les gestes d'ouvertures vers l'autre avec ceux de violence. Il héberge Duhin dans son école abandonnée, puis le fous dehors sur un coup de tête. Impossible de déterminer quelles sont ses opinions, et à quel moment précis se mettent-elles à changer. Il semble toujours autant détester les sans-papiers qu'il a déjà rencontré au début du film, mais aprécie Duhin.
Mais il manque un peu de rythme à l'ensemble, on se perd trop facilement dans cette histoire qui tourne rapidement en rond, alors que c'était l'occasion de s'immerger encore plus dans l'univers des étrangers de Corée.
Et si vous cherchez encore Ronny, vous pouvez le retrouver dans Bandhobi.
