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3.31/5
Whispering Corridors
les avis de Cinemasie
5 critiques: 4.1/5
vos avis
19 critiques: 3.12/5
Beau film de fantômes.
Si l'on réussit à passer les dix premières minutes périlleuses car ratées, Whispering Corridors arrive à être touchant car fort d'une interprétation toute en sincérité de la part de la belle Kim Kyu-Ri et Lee Mi-Yeon, entre autre. Si l'on fait abstraction sur son visuel parfois un poil lourd et pas souvent justifié, cette histoire de fantômes sort des sentiers battus puisque dénuée de tous clichés redondants particulièrement présents dans le cinéma horrifique de cette fin des années 90 au niveau asiatique et surtout mondial. Le guère prolifique Park Ki-Hyung pour l'un de ses premiers films (si ce n'est le premier) signe donc une toute nouvelle forme d'épouvante, primant d'avantage sur les sentiment des protagonistes plutôt que sur les effets horrifiques bidons dont on se lasserait rapidement.
Il y a une générosité palpable tout au long du métrage, une consistance telle qu'on en oublierait presque sa trame finalement toute simple (histoire de fantôme vengeur) mettant en avant les difficultés de vie au sein de l'établissement scolaire. Il y a ce professeur déstabilisant et humiliant, surnommé "Chien fou", qui passe son temps à former ses troupes comme à l'armée, instaurant un climat agressif où chacune doit se battre pour sa place, quitte à montrer l'exemple en punissant ses élèves jusqu'à les frapper. Cette dénonciation virulente, on peut aussi la trouver dans l'extraordinaire Memento Mori du duo Kim Tae-Yong/Min Kyu-Dong, à un stade plus ou moins similaire, rendu ceci dit d'avantage bouleversant avec ces deux jeunes filles qui s'aiment. Whispering Corridors s'éclate un peu plus dans le registre du clair/obscur où le visuel gorgé de couleurs (bleu, rouge et parfois vert) évoque à plusieurs reprises deux chefs d'oeuvre absolus du film d'épouvante graphique : Suspiria et Inferno du grand Dario Argento période seventies, où chaque meurtre fait preuve d'originalité, utilisant à merveille toute sorte de matériaux (le fer, le métal, le tissu) à l'image ici d'un meurtre particulièrement graphique où le corps d'un professeur, enroulé de tissus, se voit poignardé puis projeté par une fenêtre sous une musique terrifiante à base de cris, rappelant une nouvelle fois les voix de sorcières que l'on entendait dans Suspiria.
A la fois beau et bien joué, Whispering Corridors pourra néanmoins décevoir par son tempo bien faiblard et ses nombreux passages à vide, mais l'amateur ne sera pas dépaysé par ce film de fantômes classique et efficace que l'on recommande tous, je pense, unanimement. Et sa "suite" est encore meilleure.
Whispering Corridor = meilleure serie de fantômes ?
Enfin je vois le premier Whispering Corridor, après avoir fait le trio en sens inverse, je reste épaté par la trilogie. Même si j'ai pu mettre des notes différentes à chaque film, ça ne change pas le fait que toute la série est égale à elle même tout du long et m'a fait découvrir une ambiance que je ne retrouve dans aucun autre film de fantôme. Car Whispering Corridor ne s'arrête pas à une bête histoire de fantôme, où des événements surnaturels surviennent à tout bout de champs. En effet, après la première occurence dans l'intro, on ne voit plus de fantôme pendant une heure, alors que n'importe quel autre film à-la-ring aurait tué 12 personnes en trois quarts d'heures avec des fantômes qui font des bruits bizarres et qui rampents partout, dégoulinant de sang. Alors si Whispering Corridor n'utilise pas les ficelles qui "marchent" dans les autres films, comment cela se fait-il qu'il soit mieux que les autres ? Outre le fait que justement, il n'utilise pas les ficelles des autres films, on peut noter que c'est cette absence de fantôme qui aide à l'établissement d'un certain suspens. L'intrigue s'ouvre au travers des personnages qui démontent eux-mêmes le mystère après un premier événement qui lance la machine, puis l'histoire se déroule d'elle-même au travers des rumeurs et des bruits de couloirs (le film porte réellement bien son nom), plutôt que par de grands éclats.
Certains avaient reproché à KIM Tae-Yong et MIN Kyu-Dong d'avoir introduit une histoire de fantôme (sous pression du producteur) pour Memento Mori, mais on a pu remarqué à quel point le fantôme s'effaçait devant l'histoire touchante des filles lycée ; c'est également ce qui s'est produit dans le premier film ; l'histoire dramatique qui naît de la mort de l'ancienne lycéenne est bien plus intéressante à suivre que le fantôme lui-même, ainsi que la deuxième histoire en parallèle entre les deux amies qui deviennent rivales après confrontation de leurs résultats. A part Secret Tears, je ne voit pas quel film "fantastique" a pu ainsi donner une ambiance aussi saisissante, et cela n'est du qu'au mélange fait dans les effets superflus pour ne garder qu'une intrigue dramatique déchirante. Et même si les interprètes ont un jeu qui laisse à désirer, peut-on réellement en vouloir à ces jeunes adolescentes qui y mettent réellement du coeur malgré leur inexpérience.
Whispering Corridor a donné naissance à un nouveau genre de cinéma fantastique repris seulement par sa suite Memento Mori quelques années plus tard, parachevant une oeuvre bien commencée. Carte blanche a alors été donnée YOON Jae Yeon pour lancer Wishing Stairs qui a créé un virement psychologique intéressant à la série. Vu la qualité de cette franchise, on ne peut que rester entre espoir et doute quant au résultat que va donner Whispering Corridors 4 en juin. Croisons les doigts.
Belle maîtrise
Plusieurs points forts dans ce film: l'équilibre du scénario entre les différents personnages rend l'histoire intéressante d'un beau à l'autre, la mise enscène réussissant à bien préserver cet équilibre; ensuite une photographie toute en nuance qui sait magnifiquement créer l'atmosphère et enfin des interprétations exemplaires. et comme le film ne présente pas vraiment de faiblesse, il est facile d'en conclure que l'on tient là une réference du genre. Seul bémol, il manque une touche qui permettrait de dépasser la linéarité de l'histoire pour la mettre au niveau d'un film comme Memento Mori. Mais quoiqu'il en soit, la maîtrise est telle que l'on ne peut que la saluer.
Un film d'ambiance très prenant
Whispering Corridors est un film tout en finesse. Le travail de mise en scène est difus pour entretenir une tension de doute avec le spectateur. Rien n'est jamais si clair qu'il n'y paraît. Trop en dire serait nuir à la vocation même du film. Alors disons juste que la mise en scène est très soignée, l'interprétation excéllente et le suspense très bien tenu. Memento Mori a de qui tenir........
Que ce qui ne l'ont pas vu se précipite pour trouver ce trésor.
Un petit film d'horreur qui se laisse regarder, tranquillement.
Il y a quelques bonnes idées, mais le reste est bien trop ordinaire (que ce soit au niveau du style, de l'ambiance, de l'histoire). Du coup, "Whispering Corridors" ne marquera pas beaucoup les esprit. Aussitôt vu, aussitôt oublié...
A noter également qu'il est le premier volet d'une trilogie, suivi de "Memento Mori" puis de "Whishing Stairs".
Peu original mais réussi
L'ambiance est au rendez-vous. Ne vous attendez pas non plus à avoir super peur. C'est une histoire de fantôme japonais assez banale pour peu qu'on connaisse un peu le genre. Mais la réalisation et les actrices font qu'on est au-dessus de la qualité moyenne du genre. A voir, donc!
Froid et envoûtant, un film d'ambiance au dessus de la moyenne manquant toutefois de l'âme caractérisant "Memento Mori"
"Memento Mori".
Un fantasme crépusculaire adolescent sublimement mis en image et en musique, une ode à la liberté jeune dans sa quintessence, un chef d'oeuvre technique et thématique doublé d'une profonde et réussie mise en apnée artistique.
C'est dire avec quelle appréhension n'ai-je pas enfin décidé de voir ce célèbre "1st level", parassait-il culte...
Au final, voilà ce que j'en pense: "Whispering Corridors" n'a ni le génie expérimental et pictural du cadre, ni l'ambition psychologique, ni la bande-son culte de sa culte suite. Il est donc évident que ma déception s'est faite ressentir, étant passé d'une mise en image des tourments intérieurs de gamines à un vulgaire ghost-slasher. Mais attention! "Whispering Corridors", comme je l'ai dit, ne s'est jamais prétendu autre... mises donc de côté ces considérations somme toute pesantes, passons à la critique de ce qu'il est VRAIMENT: un film d'angoisse pur et dur, thriller (fantastique) dans le sens littéral du terme.
Et à ce niveau, c'est bien simple: c'est un putain de bon film, foutant bien les jetons à la manière des Nakata, avant l'heure. C'est précisement cela qui caractérise en fait la vrai puissante qualité de cette oeuvre: l’ambiance ultime de terreur sourde, sentie à travers les murs des ces glaciaux corridors et les visages envoûtants de ces déesses adolescentes...
La réalisation y est pour quelque chose: le poto a quand même fait "Secret Tears" (hé!) est, on s'en serait douté, à l'origine de cette ambiance, ayant à notre plus grand bonheur pigé qu'il faut dans ce genre de film faire fine équipe avec la photographie. Celle-ci, à ce sujet, est ce qu'on lui demande d'être: caféïnée, figée, jouant en monochrome, et avec les ombres salutaires caractéristiques de ce genre de décors idéaux pour un slasher, fantastique ou non. Cette réa donc, jouant malgré tout un peu trop sur les ralentis à mon goût, bénéficie d'un montage sans chichis mais épais, donnant leur mot à dire aux cadres chiadés, faits pour faire flipper. Je l'affirme, techniquement, "Whispering Corridors" est très, très réussi, et les quelques scènes de meurtres/cadavres ont leur effet, traînant en écho tout le long du film sur la pelloche morbide. Donc merci (entre autre), Park Ki-Hyung.
Le casting est également à remercier à la fin du générique :): toutes les jeunes actrices sont justes dans leurs rôles, l'héroïne prof passant correctement d'une époque à l'autre, l'héroïne étudiante utilisant son charmant physique à bon escient pour jouer la potiche douée de cerveau, la cinglée bêcheuse jouant bien du regard psychotique pour installer le malaise (quel effet spécial, right, Wes Craven & co?), et le bouledogue de prof donnant talentueusement envie de le voir crever dans d'atroces souffrances; au final, seule la fifille timide et moche est un peu trop grillée d'avance, mais ça c'est plus la faute au scénario.
Car voilà où le bas blesse (un peu): dans le scénario. Non, il n'a rien de bien mauvais. Oui, il est parcemé de bonnes idées flippantes, de mises en situations intéressantes, et son plot de base, ayant quand même servi à celui de "Memento Mori", est un trésor de développements dramatiques. Mais c'est dans son développement quelquefois peu subtil que ça déconne: en effet, des personnages un poil caricaturaux (le prof bouledogue est bien trop haissable - encore un exemple de prof taré dans le ciné coréen, ils font une fixette à ce sujet ou quoi?, la fifille moche a bien trop quelque chose à cacher, et l'héroïne artiste et généreuse est bien trop généreuse et artiste), ça baisse le niveau d'un thriller à la thématique aussi délicate (l'emploi des icônes ne marche pas comme dans sa suite); et le dénouement du film est bien, bien trop téléphoné. Sans oublier la pirouette finale, peu inspirée. Je n'en dis pas plus.
Pour finir, histoire de ne pas pouvoir se rabattre TOTALEMENT sur l'emballage, si la bande-son est bien foutue, la musique originale, elle, n'a absolument rien de transcendant. C'est classique, plan-plan, parfois cliché, et ça ne porte en rien les climax du scénario malgré la réa inspirée. Mauvais point à ce sujet, donc.
Voilà... au final, un bon film d'angoisse donc, cela dit éternellement destiné à demeurer dans l'ombre de son illustre suite contrairement à l'habitude...