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Windtalkers, les Messagers du vent

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les avis de Cinemasie

8 critiques: 1.16/5

vos avis

49 critiques: 2.88/5



Yann K 1 Léger comme un tank, subtil comme un discours de Bush.
Ordell Robbie 2 Atillerie lourde mais petit retour en Forme
Marc G. 0 Remake de croix de fer de peckinpah, la nullité en plus
Ghost Dog 0.5 Toutes mes condoléances
Gaetan 0 Windtalkers aurait pu etre un bon film si ...
François 0.75 Windtalkers ou la chute d'un cinéaste ?
drélium 1.5 Toutes ces couches de confiture mises les unes sur les autres, ça me rend malad...
Arno Ching-wan 3.5 ll faut sauver le séant de l'indien pacifique
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Léger comme un tank, subtil comme un discours de Bush.

A ceux qui aiment dans WINDTALKERS le côté "film de guerre à l'ancienne" façon Samuel Fuller (dans ses films sur la guerre de Corée, notemment), je réponds : justement, pendant les deux heures et quart de WINDTALKERS, j'ai pensé précisemment à Samuel Fuller. Car, comme on s'emmerde profond, on a tout loisir de mesurer la tranchée entre la simplicité, l'économie de moyens de Fuller et l'artillerie lourde de Woo, qui filme avec la légèreté d'un tank et pense avec la subtilité d'un colonel de Marines aux neurones grillées par la propagande. On s'amuse à chercher une scène, allez, une seconde, un plan, un truc, n'importe quoi, qui porte la marque de John Woo, un moment où Christian Slater ressemble à quelque chose, où Nicolas Cage décrispe sa machoire. On pense aussi à ce que le grand peintre du melting-pot américain Michael Cimino aurait pu faire avec ce scénario excellent à la base. On vomit les propagandistes qui écrivent les répliques comme au bon vieux temps du Mac Carthysme. On se dit qu'il est dur de faire du réalisme dans un film de guerre après LE SOLDAT RYAN, que plus la violence s'étale, plus ça tourne à vide. Hollywood vient de damner une nouvelle âme et le cinéma, peut être, de perdre un grand cinéaste. Il ne nous reste plus qu’à croire comme les Amerloques en la rédemption où à un retour de Woo, en héros vaincu, tel Tsui Hark et Ringo Lam, dans sa terre natale, disant d'un air piteux : "désolé, pourtant, j'ai essayé."

24 juin 2002
par Yann K




Atillerie lourde mais petit retour en Forme

Si Windtalkers était insupportable à regarder d’un trait dans sa version salles remontée dans le dos de Woo en ce qui me concerne, le film contenait malgré tout les seules scènes tournées par Woo à Hollywood qui retrouvaient un peu du Woo de the Killer et Une Balle dans la Tete, de ses thèmes de prédilection à Hong Kong. Heureusement, le visionnage du Director’s Cut, s’il ne transforme pas le film en chef d’œuvre, suffit au moins à rendre justice aux intentions du cinéaste. Oui les thèmes du film sont passionnants -relecture des mythes fondateurs de l'Amérique, ouverture à une autre culture, difficulté d'intégration des Indiens dans l'armée américaine et idée que c'est ceux que l'Amérique a massacrés qui ont été décisifs dans la victoire militaire- mais reste que si cette version a le mérite de la cohérence, si c’est le Woo us le plus ambitieux, cherchant à rivaliser avec Fuller, Cimino et Spielberg et à offrir sa vision de l’Amérique des minorités, Woo n’a pas toujours les moyens de ses ambitions.

Commençons d’abord par l’aspect qui suscita le plus de polémiques, à savoir la façon dont Woo tente de filmer les batailles, démontrant après une Balle dans la Tete ses limites en tant que cinéaste dans ce domaine. Si les intentions de la réalisation des batailles ne sont pas gratuites –passant de plans d’ensemble à des caméras balayant de fond en comble le champ de bataille sans interruption, cherchant à ne pas laisser de répit au spectateur pour montrer toute l’horreur et la déshumanisation de la bataille, le tout avec la volonté d’essayer de rompre avec ses plus fameux effets de signature-, reste que cette absence volontaire de respirations finit souvent par les rendre trop étouffantes, lourdes et répétitives : il y a là une volonté de noirceur absolue de la part du cinéaste, volonté cadrant bien avec l’antimilitarisme prononcé de cette version uncut –le film commence avec les engagés joyeux de partir en mission avant de découvrir l’atrocité du champ de bataille-, mais entre noirceur extreme et lourdeur la frontière est bien mince, frontière allègrement franchie par le cinéaste ici. On se retrouve avec une insupportable pyrotechnie d'explosions -une toutes les 10 secondes dans les batailles- et de lances flammes à la longueur interminable qui achèvent d'assommer le spectateur.

Cette surenchère ininterrompue (mais pas pour autant irresponsable vu le discours tout sauf mince du film autour de cette violence réaliste et la sincérité des intentions wooiennes) ne fonctionne pas ici parce que privée de dramatisation autour de laquelle se construire, elle en devient monotone. Seule l’attaque surprise fonctionne assez bien ainsi que les batailles de la fin plus chargées dramatiquement suite à la mort de Whitehorse. Restent les multiples recyclages dans ces scènes-là révélant que le Woo cinéphile et autocitateur n’est pas mort: autorecyclage épisodique des figures wooiennes pour souligner la souffrance ou le regret d’avoir tué –ralentis et vols planés-, balles dans la tete- bien sur mais aussi le beau recyclage malickien lors du superbe travelling sur le papillon du début du film, le recyclage de Cote 465 lorsque Yahzee regarde la photo de sa femme à l’intérieur de son casque, la minutie de la mise en scène lors des scènes de transmissions de codes ou d’apprentissages de la transmission n’est pas sans évoquer Fuller ou Walsh, l’usage enfin des gros zooms seventies; cependant l’ampleur épique du film rendue possible par une durée plus longue fait que cette diversité passe mieux que dans la version salles où cela nuisait à la cohérence formelle des batailles.

A propos de l’ampleur épique que gagne cette version, elle permet d’avoir des respirations un peu plus longues entre les batailles donc de mieux apprécier les meilleures scènes du film parce que l’on est plus disponible émotionnellement quand l’effet assommoir est atténué : du coup, les plus beaux moments du film –les prières des Navajos, la caméra serpentant vers la flute de Whitehorse, la version longue des adieux entre Enders et l’engagée qui sont une vraie valeur ajoutée au film en l’emmenant sur le terrain d’un certain romantisme classique, Enders enduit de cendres par Ben, l’attaque surprise qui fonctionne bien dans cette version, la mort de Whitehorse, le sacrifice final où Cage décrispe enfin la machoire, les derniers plans avec la touchante réponse tardive d'Enders l’engagée en contrepoint en voix off et dont la phrase lourdaude sur les marines sauvés a été remplacée par une phrase sur l’amitié plus typiquement wooienne qui permet de quitter le film sur une note positive-atteignent bien mieux leur cible en terme d’émotion, les dialogues « patriotiques » si décriés ont été très souvent élagués et le coté navrant de certains poncifs niveau dialogue – les blagues lourdes, le « dans 50 ans etc etc » ou « reste ici il faut tenir compagnie aux engagées » du début- paraît bien moins grave et exaspérant.

Surtout, le personnage d’Enders devient encore plus fascinant et ambigu dans ses intentions : au début, lorsqu’il est blessé, on lui propose une décoration parce qu’il a fait « plus que son devoir » tandis qu’il regrette les soldats morts, rendant cette dernière expression plus ironique lorsqu’elle est utilisée par la suite que lorsqu’elle l’était dans la version salles ; Enders, s’il a un désir de rédemption, est montré comme ayant parfois un regard plus distant sur son travail et ses collègues, ricanant en plein milieu d’une bataille, partagé entre son éducation catholique –comportant une face noire brièvement évoquée au début- et un plaisir évident à jouer les machines à tuer. Sans faire du film un grand mélodrame, les lettres de l’engagée prennent une autre saveur, celle de son amour impossible pour Enders. Du coup, cet écartèlement du personnage fait aussi mieux passer la diversité formelle et l’éparpillement narratif du film vu qu’elle se retrouve à correspondre un peu à son personnage principal. En terme formel justement, si quelques scories subsistent, les scènes hors bataille ont une ampleur classique de réalisation avec une certaine virtuosité et un usage du zoom plus discret que dans les batailles. Dans les recyclages des scènes hors batailles, on peut aussi mentionner les prises de vue de Monument Valley au début et surtout à la fin qui ne sont pas sans évoquer la façon dont Ford a pu filmer de multiples fois ces lieux-là.

Reste que cela n’efface pas les gros défauts du film. La lourdeur démonstrative de certains passages notamment –l’Indien appelant son fils George Washington, les références à l’histoire des US, la confrontation entre Yahzee et le raciste et le revirement de ce dernier- rappelant que si le manque de subtilité passait très bien dans ses films hongkongais parce que le traitement mélodramatique le permet tant qu’on ne cherche pas à susciter la pitié il passe bien moins dans un film ne cherchant pas à jouer cette carte-là, le comique troupier lourdingue de certains dialogues, la musique de James Horner pastichant toujours de façon peu inspirée les scores de film de guerre classique et toujours aussi mal placée, le jeu d’un Slater toujours aussi fade sabotant par son jeu médiocre et ses grimaces crispées les beaux passages wooiens de duos flûte/harmonica avec son collègue navajo et celui d’un Cage qui à force de vouloir faire du jeu outré finit la mâchoire crispée à trop vouloir bien faire, un Adam Beach potable mais loin du meilleur Chow Yun Fat rayon jeu à la hongkongaise là où Roger Willie est bien plus convaincant et poignant, une représentation toujours contestable des soldats japonais –le fait de choisir de se placer coté américain ne saurait justifier de les faire vociférer dans un contexte réaliste même si les scènes avec les civils lavent Woo de tout soupçon- et toute une tripotée de seconds rôles beaufisants qu’on croirait échappés d’une production Cannon torpillant les débuts des scènes de beuverie ou de parties de cartes.

Mais au final cela donne un film plein de maladresses et inégal mais par moments touchant sans néanmoins qu’il soit assez constant en terme d'intensité émotionnelle pour en faire un de ces films plus importants que leurs défauts cinématographiques comme l’est Une Balle dans la Tête. Juste un petit redressement après sa dégringolade cruisienne sans être pour autant un retour au sommet.

PS: Note concernant le Director's Cut. Note Version salles: 0.5/5



30 août 2002
par Ordell Robbie




Toutes mes condoléances

Le problème avec Windtalkers, c’est que ça n’est pas du cinéma, juste un film de propagande hollywoodien réalisé par un étranger qui veut, comme son héros navajo, s’intégrer avec toutes les bonnes intentions du monde à la société américaine blanche sans pouvoir y parvenir. Ce n’est pas un film de guerre, juste une psychanalyse personnelle d’un mec autrefois adulé et qui ne sait plus du tout qui il est, ni ce qu’il doit faire. Une telle perte d’identité fait mal au cœur, un peu comme si on avait perdu quelqu’un de cher ; car oui, John Woo, le vrai, celui du The Killer et de Une Balle Dans la Tête est bel et bien mort. Le faux John Woo, lui, salit un nom qui faisait frémir il y a quelques années tous les amoureux du cinéma, en bâclant un film de guerre banal et bruyant, sans âme, sincère peut-être mais bien trop naïf et prétentieux, osant même réembaucher un Christian Slater de funeste mémoire ( Broken Arrow). Cette fois, c’est sûr, il se moque de nous et n’est pas prêt de rentrer à Hong-Kong de sitôt, envisageant plutôt d’appeler le petit dernier George Washington Woo…

Le problème avec Windtalkers, c’est aussi qu’il tombe au mauvais moment. Certes il n’a pas été tourné après le 11 septembre 2001, mais c’est tout comme car il ressemble à s’y méprendre à une campagne internationale pour la solidarité entre les peuples américains qui, tous ensemble main dans la main, terrasseront l’ennemi sans visage, qu’il soit japonais ou terroriste islamiste. Tous les éléments de la propagande classique y sont présents : le traditionnel retour dans le passé pour retrouver les vraies valeurs de nos ancêtres tel un bon vieux film nazi, les petites phrases qui tuent et qui laissent sans voix comme « Vous êtes tous devenus fous ? vous tuez des AMERICAINS ! » (rappelons que l’ « américain » est une race humaine supérieure), ou les traits de caractère grossier des personnages comme le gentil navajo innocent qui aime sa patrie (pas crédible une seconde), le soldat raciste qui découvre que tout le monde il est beau, le marine qui obéit aux ordres coûte que coûte (la prestation du bloc monolithique Nicolas Cage est terrifiante),…Ainsi que l’avait annoncé Colin Powell au lendemain des attentats, les USA sont en guerre, et après les 2 oscars d’interprétation remis à 2 noirs – du jamais vu -, John Woo participe à cet effort de guerre en réintégrant les indiens dans la société tout en prouvant que le cinéma sait être à la botte du pouvoir en place.

Soyons clairs, Woo se ridiculise totalement face à d’autres cinéastes qui ont traité la guerre avec un peu plus de convictions et de personnalité : Fuller, Mallick, Spielberg, Stone, Amos Gitai… Reconnaissons-lui cependant au moins ceci : le fait de réhabiliter la mémoire des machines à laver et des femmes de ménage américaines pendant la seconde guerre mondiale : les costumes propres et bien repassés des militaires et des infirmières lors des premières scènes du film, qui font furieusement penser à Pearl Harbor, resplendissent de fraîcheur et semblent sentir bon la lavande. Et de savoir que ces salopards de bridés vont peut-être provoquer des tâches de sang et de boue sur de si beaux habits, eh bien putain, ça fout vraiment les boules !



13 septembre 2002
par Ghost Dog




Windtalkers ou la chute d'un cinéaste ?

Il est toujours très douloureux de voir un film aussi plat et sans âme de la part de quelqu'un qui a apporté quelque chose au cinéma. Windtalkers est un des plus beaux ratages de l'année, et certainement de la carrière de John Woo. C'est évidemment son plus mauvais film US. Eh oui, même Broken Arrow est meilleur à mon avis.

Le plus affligeant dans le film reste que tout est raté, rien ne vient rattraper les erreurs. Pourtant l'idée de base est intéressante, et on comprend pourquoi John Woo s'y est intéressé. Le film traite évidemment de l'amitié, avec cette fois-ci des soldats qui ne doivent pas être amis malgré tout ce qui les rapproche. Associer cette idée avec le nom de John Woo semblant donc très alléchant, mais c'est hélas la seule chose alléchante ici. Ni le fond ni la forme ne réussissent à satisfaire. La faute à beaucoup de mauvais choix.

Mauvais choix de scénaristes déjà. Je n'ai rien contre ces messieurs auteurs du scénario de Blown Away entre autres, mais leur traitement semble faire insulte au livre d'origine. Il enchaînent les clichés tous plus gros les uns que les autres, du soldat bien xénophobe qui comprend à la fin que tous les peuples sont égaux au soldat fataliste qui demande à ce que son alliance soit remise à sa femme quand il mourra. 90% des dialogues sont à ce titre insipides et une injure à ce postulat de départ qui méritait bien mieux.

Cependant, à l'image de Mission Impossible 2, on pouvait espérer qu'au moins le style visuel pourrait rattraper un fond sans grand intérêt. Trahi par ses scénaristes, John Woo explose hélas en vol à son tour, tentant de faire ce qu'il ne sait pas. Sa marque de fabrique est cette combinaison entre style visuel époustouflant de fluidité et d'exagération d'un côté, et fond dramatique donnant de l'émotion à ce déchaînement visuel. La fadeur du scénario empêche déjà le spectateur de rentrer dans le film et d'éprouver quoi que ce soit pour les personnages, et la réalisation ne possède aucun style et ravira seulement les fans de pyrotechnie.

Vous pouvez en effet retirer le nom de John Woo et le replacer par Joel Schumacher, Roland Emmerich ou Michael Bay. Je vous garantis que vous n'y verriez que du feu. En choisissant un traitement réaliste et documentaire, John Woo s'enlise dans un terrain qu'il ne connaît pas et perd toutes ses marques. Cherchez l'intrus dans ces termes. Réaliste, documentaire, John Woo. Cela ne colle pas du tout, et le résultat fait peine à voir. La caméra à l'épaule et la violence des scènes auraient pu avoir un intérêt si Il faut sauver le soldat Ryan n'avait pas déjà établi le jalon en la matière. On cherche péniblement une scène où la caméra construit quelque chose autour de l'action. On cherche un travelling fluide, un ralenti utile, un cadrage large. Mais c'est inutile, tout n'est que confusion et violence inutile sans aucune émotion.

Pire, cette réalisation hors sujet rend les scènes d'action répétitives et longues. Certes, certains passages sont impressionnants, avec des déchaînements de fusillades et d'explosions. Mais cela ne ravira que bien peu de personnes. Et toute cette pyrotechnie débarassée de toute fantaisie ou style visuel devient juste de la violence sans intérêt. Et lorsque certains passages deviennent moins réalistes (je tire 3 fois, 4 japonais tombent...), ils sont également totalement hors sujet après deux heures de traitement plus classique.

Les acteurs ne s'en tirent pas mieux, avec le rôle principal intéressant mais développé à la hache et joué sans trop de conviction par Nicolas Cage. On est loin de sa démonstration de Volte face. Les autres font ce qu'ils peuvent avec leurs personnages caricaturaux. Enfin saluons la touche finale, la musique totalement sans intérêt de James Horner, qui paraphrase ses autres compositions pour livrer une musique qui dessert totalement les images au lieu de leur apporter quelque chose. Bref, rien ni personne ne viendra relever le niveau du film, même si techniquement le film est splendide à voir, avec sa photo très propre mais sans âme, et sa piste son qui fera le bonheur des fans de Home Cinema bien bruyants.

Au final, on répète la même histoire, ou comment un cinéaste se fait bouffer par un système jusqu'à franchir la limite entre l'émotion et l'ennui. Après 2h15 de boum boum entrecoupés de dialogues caricaturaux, on repense à quelques noms, "The Killer", "Une Balle dans la Tête", "A Toute Epreuve", et on sait qu'il ne vaut mieux plus espérer grand chose de John Woo. Mal entouré, et tout simplement trop crédule, John Woo ne fait que des mauvais choix et s'auto-détruit complètement. Windtalkers aurait été un bon Joel Schumacher ou Roland Emmerich. Voilà bien la pire insulte qu'on peut faire à John Woo. Le film vaut sûrement bien mieux que la note que je lui donne, mais c'est surtout la déception par rapport à une attente qui en est la cause. Peut-petre qu'ainsi vous serez moins déçu... Reste qu'il n'y a rien à sauver dans Windtalkers, sinon les 6 euros que vous auriez pu dépenser pour aller voir.



13 juin 2002
par François




Toutes ces couches de confiture mises les unes sur les autres, ça me rend malade.

Une moitié de jolis massacres avec des feux d'artifice à foison, une moitié pour le "god dam' good f***cking marine" Nicholas Cage et son ami le gentil caribou des montagnes, plusieurs couches de confiture extraite du cerveau de Bush, et voilà John Woo définitivement endoctriné. Sans surprise et soporifique, c'est windtalkers. Et la musique héroïque, ahlala, quelle torture.

25 mars 2003
par drélium




ll faut sauver le séant de l'indien pacifique

Ce film de guerre prend de la bouteille. J'avais détesté le montage ciné et je viens étrangement de prendre beaucoup de plaisir à découvrir l'aussi rare qu'indispensable director's cut (import dvd z1 d'occaz). John Woo pond certes une sorte de best of de ses chefs d'oeuvres HK rayon franche camaraderie mais ça passe plutôt bien. Au forcing, hein, avec de grandes claques dans le dos mais ça passe. ALLEZ, ON Y VA LES GARS, CA PASSE ! Le métrage est plus lissé à tous les niveaux, les nuances nécessaires sont disséminées ça et là, le sujet est - enfin- à peu près bien traité et les ceuces qui kiffent les films de guerre verront là un grand respect des codes en vigueur autour de ce code Navajo défendu par les marines = machines = machrines !  Mushrooms ? Non : peyotl ! Les scènes d'actions ont aussi et surtout davantage d'impact avec, j'imagine, nombre d'inserts bienvenus. Mais le seul DC n'explique pas mon revirement. Je me souviens qu'à l'époque j'avais trouvé que Cage manquait de charisme et qu'il portait mal le casque. J'étais encore en mode Castor Troy (Volte face). J'ai grandi par rapport à ça, l'aspect humain prime, j'adhère et vois que la chose a été écrite dans la douleur (la production, le pentagone s'en sont bien mêlés a priori). J'ai beaucoup aimé que ce soit à l'abruti du film, le wasp raciste de service, d'être en fin de compte le plus clairvoyant quant à l'absurdité de la guerre. C'est comme si soudainement un personnage du Starship Troopers de Verhoeven se mettait à évoluer ! Tout au plus me dis-je que le score efficace mais très pénible d'un James Horner s'autopompant souvent n'est pas à la hauteur de l'ambition du sujet, et que cette même histoire racontée par un Terence Malick aurait peut-être eu une résonance différente. Mais quid du budget dans ce cas ?... Reste qu'on ne peut reprocher au réalisateur de The Killer un parti-pris américain, une identifications avec cet indien fier de servir le drapeau - celui-là même responsable d'un véritable génocide du peuple indien - lorsqu'on se rappelle son fantasme affiché dans ses grands films HK d'aller y vivre son rêve.

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La guerre pluriculturelle. Dans ce film américain tourné par un chinois, un indien braque un japonais le temps d'un mexican standoff.

29 novembre 2015
par Arno Ching-wan


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