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La Petite fille de la terre noire

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.15/5

vos avis

11 critiques: 2.89/5

visiteurnote
AHL 4
Illitch Dillinger 3.5
Epikt 0.5
koalaurent 2.25
Bastian Meiresonne 3.75
hendy 4
Black_pantha 2.75
dll_povtyp 3.5
jinroh 3.5
Tred 2.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Une grande actrice...haute comme trois pommes

Oui, c'est elle qu'on retiendra de ce film emouvant.
C'est du Zola à la coréenne, référence à Germinal puisque le père est un ancien mineur  dont on sent bien qu'il n'arrivera pas au bout du film...De plus il pleut, il fait froid, c'est la misère, pendant tout le film.
Alors pourquoi j'aime ce film ? Parce qu'au delà du décor et des malades qui plombent l'ambiance, il y a comme une fleur, un rayon de soleil, une petite fille qui est l'Espoir personnifié, et qui joue tellement bien qu'on croit qu'elle ne joue pas, et qu'un père comme je suis voit comme un ange. Et aussi parce qu'on peut avoir envie, de temps en temps, de voir un film sans qu'il y n'ait rien d'electronique, pas de voiture de flingue ou de gens plein aux as, et qu'en Corée la misère a existé telle que dans ce film.


21 avril 2013
par AHL


Aride

Il aura fallu attendre deux ans pour voir sur les écrans français la superbe oeuvre du cinéaste Jeon Soo-il, La Petite fille de la terre noire/Geomen tangyi sonyeo oi (2007). L'attente valait le coup...

Loin des fastes technologiques des villes urbanisées sud-coréenne que l’on peut voir habituellement sur la pellicule notamment la capitale : Séoul, Jeon Soo-il raconte La Petite fille de la terre noire dans un environnement pauvre aux paysages désolés. On aura rarement vu une œuvre qui fait tant rappeler la désolation dépeinte par Jia Zhang-ke ou bien encore Blind Shaft (2003) de Li Yang. Souvent, l’impression d’être dans un autre temps prédomine, les mines et leur exploitation à l’ancienne, des maisons de fortune vétuste aux murs craquelés, des rues étroites faite de terre, les flans de collines noires ponctué par endroit de neige qui nous rappellent la région minière dans laquelle on se trouve. Une région grise et misérable.

Jeon Soo-il met en scène une œuvre incroyablement franche et nette. Sa caméra témoigne d’une vie simple mais dure où une industrie quasi-révolue tente de subsister avec l’arrivée de l’urbanisme. On déloge, détruit des quartiers qui seront remplacés par des complexes. On licencie, réduit une activité vivant ses derniers soubresauts, de ces faits des miniers errent comme des fantômes, témoins d’une époque. Le cinéaste illustre cette histoire avec une réalisation où les plans sont fixes mais la caméra, elle est tenue à la main. Á travers cette caméra, la présence du cinéaste est omniprésente comme le témoin privilégié d’une existence cruelle.

La Petite fille de la terre noire s’inscrit comme un drame qui insuffle aussi bien les sourires que la tristesse. Entre des moments légers et ceux communiquant le chagrin, les acteurs tirent la part belle. La jeune actrice, Yu Yun-mi illumine l’œuvre de Jeon Soo-il. Elle est époustouflante de vérité, un jeu qui sonne vrai. Une enfant. Un personnage à la fois enchanté et désenchanté qui parvient aisément à communiquer cette joie et cette façon qu’elle a de tentée de sauver la situation jusqu’à sa survie propre.

La Petite fille de la terre noire de Jeon Soo-il est œuvre cinématographique remarquable, de laquelle on ne sort pas indemne.



18 septembre 2009
par Illitch Dillinger


D'un film coréen, quand je dis qu'il ressemble à un film japonais c'est un compliment, qu'il ressemble à un film chinois un reproche...

...With a Girl of Black Soil ressemble à un film chinois.
Et puis mince, le type il est malade, son fils est handicapé, il a plus de thune suite à son licenciement, en plus ils vont être expulsés de leur baraque, mais de qui se fout-on ? Y manquerait plus que la fille devienne aveugle... (ça je sais pas, j'ai laché l'affaire au bout d'une heure, ce qui m'arrive pourtant rarement).
Mais dites moi... y a des mines et des villages industriels désaffectés (ou en train de l'être), c'est pas filmé,... ça y est, j'ai retrouvé : plus qu'à un film chinois ça ressemble à du Ken Loach. Et ça c'est même plus un reproche, c'est une insulte !

21 décembre 2008
par Epikt


Un film plat

"With a Girl of Black Soil" est un film noir, triste, mais qui m'a paru assez inintéressant dans le fond. Pourquoi ? Parce que le réalisateur reprend tous les codes du genre sans y ajouter la moindre différence, et surtout en abordant un thème déjà très largement repris avant lui. De ce fait, on se retrouve devant un film qui ne nous apprend rien de plus de ce qu'on sait déjà sur la situation extrêmement précaire de ces mineurs, sans d'ailleurs prendre de risques démesurés pour critiquer franchement ce système. Un film plat donc, car hormis l'ambiance il n'y a pas grand chose a se mettre sous la dent. Peut-être que si je n'avais jamais vu de films du genre ("Blind Shaft" pour ne citer que lui) je me serais davantage intéressé par cette histoire...



24 octobre 2008
par koalaurent


Au fond du trou

Jeon Soo-il est l'un des tous rares réalisateurs contemporains à su avoir préservé son statut d'auteur indépendant et avoir réussi à continuer en marge du système commercial. En France, on a pu notamment le découvrir à travers son "Suicide Designer", projeté au Festival Asiatique de Lyon et avoir bénéficié d'une discrète sortie DVD confidentielle en début d'année 2006. "With a girl of black soil" constitue la première partie d'une trilogie en devenir sur des "jeunes filles"; et autant avouer, qu'il s'agit d'une entrée en la matière très forte. Son film le mieux abouti et maîtrisé à ce jour, il faut avoir un morale au beau fixe pour supporter cette vision singulièrement désespérée de l'histoire du mineur et de sa petite famille. Tourné dans l'une des régions les plus froides de la Corée par des conditions climatiques extrêmement précaires (jusqu'à – 20 C°), "With a girl…" montre un visage totalement inédit de la Corée, pas si éloigné de celui de quelques paysages chinois désolé de l'arrière-pays. Le noir du charbon tranche singulièrement sur la blancheur de la neige, métaphore évidente du sombre de l'histoire et de la noirceur de certains hommes par rapport à la pureté des sentiments. Un monde dans lequel les enfants doivent lutter pour préserver une certaine innocence et naïveté et se protéger de la corruption de l'âge adulte, qui finira irrémédiablement par les rattraper. Une petite œuvre puissante, à l'égal des plus grands, et qui donne terriblement envie de suivre les prochains volets de la série (dont le tournage du second devra commencer ces jours-ci quelque part au Népal).

16 octobre 2007
par Bastian Meiresonne


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