François | 1.75 | Quelques bonnes idées, mais un gros manque de développement |
Women From Mars ne restera pas dans les mémoires, car malgré une idée de départ sympathique plus l'attrait que constitue le casting, le film donne l'impression d'avoir été baclé, surtout au niveau scénario.
Alors pour commencer avec ce qui cloche, nous avons en premier lieu ce scénario qui commence bien, mais qui manque cruellement d'idée une fois le concept du film lancé : ils ont perdu leur quéquette, et maintenant ? On sait d'avance comment le film va se terminer (bien, avec sa belle morale), alors il fallait jouer sur la féminisation des personnages et tous les problèmes liés à la perdu de leur zoziot. Hélas c'est très décevant à ce niveau, aucun effort n'a été fait pour vraiment exploité le potentiel comique de l'idée. Dommage.
Autre problème du film, son manque d'originalité. Le début prête à intérêt, la fin beaucoup moins car on sent venir le happy end et sa morale féministe de 3 tonnes. Bref, il y a quelques bonnes idées, mais pas assez pour un film complet. Quant au casting, des acteurs au potentiel comique plus important auraient été d'un grand secours. Cheung Tat-Ming est celui qui s'en tire le mieux dans le trio de tête, c'est le seul acteur confirmé du lot. Michael Wong n'est pas vraiment à sa place ici et livre une performance d'un niveau bien moyen. Ruby qui craque pour lui, c'est pas crédible un seul instant, Junta vous le dira. Quant à Ekin Cheng, il se débrouille correctement, mais c'est une performance Mèche Rebelle de plus. Quant aux rôles féminins du film, ce sont hélas plus des potiches d'autres choses, surtout la dulcinée d'Ekin, dont le doublage voix est des plus déplaisants. Heureusement, Ruby est là pour relever le niveau avec son joli sourire.
Du côté des points positifs, il y a évidemment la ribambelle de caméos qui amusent au début du film. Dans le lot, on apprécie surtout Francis Ng, qui tient plus un second rôle qu'un caméo et qui évidemment vole la vedette à tout le monde. Hsu Chi et Louis Koo s'en tirent également bien, grâce au passage en enfer qui n'est pas avare en humour non sensique comme on l'aime. Les autres caméos ne sont pas vraiment amusant, mais leur nombre constitue une des originalités du film. Enfin, et heureusement, il y a ce concept de base bien débile, donnant lieu à plusieurs scènes assez mémorables, de notre trio qui découvre qu'ils sont devenus eunuques (attention, Michael Wong qui panique, ce n'est pas rien), à leur magnifique descente de pantalon en public, en passant par Cheung qui accouche. On a aussi droit à quelques références, d'une parodie de Chinese Odyssey à une petite satire du gouvernement à Hong-Kong. C'est cependant un peu faible pour une comédie.
L'un dans l'autre, le film se regarde, et on s'amuse de la débilité de l'idée principale, surtout pendant les premières 40 minutes. Hélas le mélange morale à 2 euros / sous-exploitation du concept / interprétation pas trop transcendante font de cette comédie un film moyen. On en attendait mieux, il y avait de l'idée, mais un scénario plus soigné fait un meilleur film qu'une ribambelle de caméos.