L'âme fatale
La paire d'amis Sakaguchi Tak et Yamaguchi Yudai se remet une nouvelle fois ensemble pour les besoins de "Yakuza Weapon", nouvelle entrée dans la série des films "Sushi Typhoon", produits d'exploitation clairement destinés au marché international.
Si Sakaguchi n'a encore jamais brillé par ses "talents" de réalisateur, sa collaboration avec Yudai ne pouvait lui faire du bien – et l'on a effectivement droit à un divertissement efficace, mi-figue, mi-raisin avec quelques idées géniales, des longueurs et beaucoup trop de redites par rapport aux autres Sushi Typhoon pour totalement convaincre.
Le début est à ce titre particulièrement jouissif avec une parodie (à mains nues) de Rambo, durant laquelle Sakaguchi aura au moins le temps de prouver ses capacités de combattant de rue en bottant le derrière de quelques mercenaires au milieu d'une jungle, slalomant entre les balles et sautant joyeusement de mine en mine pour se déplacer plus rapidement (!!!).
Ensuite, on passe au Tokyo de nous jours, pour davantage renouer avec l'esprit original du manga d'Isjikawa Ken, dont le film est adapté. Une seconde partie beaucoup plus classique, durant laquelle il ne se passe plus grand-chose, en-dehors des cabotinages des principaux protagonistes, dont un Sakaguchi en pleine roue libre et qui laisse entrevoir un jeu d'acteur un brin plus étendu que d'habitude.
Le final est forcément explosif, mais recycle à peu près tout ce qui avait fait tout le sel de "Robogeisha" ou "Vampire Girl…" sans apporter autre chose…Un terrible sentiment de recyclage, plutôt que d'apport nouveau, là où "Zabogar" ou même "Deadball" ont su aller beaucoup plus loin encore dans les délires typiquement "Sushi Typhoon"-esques.
Pour ceux, qui n'en auraient donc pas encore marre de la formule à répétition de la fameuse série de films d'exploitation, une autre pause récréative dans votre triste quotidien; pour les autres, préférez "Zabogar" ou "Deadball" à ce "Yakuza Weapon".