Can't live without jewelry...
Tourné en 2004 lors d'une bien belle période pour Johnnie To, Yesterday once more n'est en revanche pas son meilleur film. Le but de To n'était certainement pas de faire de cette joyeuse comédie un must have malgré toutes les petites qualités que l'on arrive à trouver. Sous ses faux airs de film d'espionnage britannique des sixties, l'oeuvre de To est dans le fond une espèce de rencontre entre la comédie guillerette sucrée et le film romantique où les deux interprètes ne pourront jamais s'aimer malgré leurs efforts. On trouve d'ailleurs les deux acteurs les plus populaires de Hong Kong, avec d'un côté le roublard Andy Lau toujours bien fringué et classe, et Sammy Cheng particulièrement enthousiaste et à l'aise dans ses baskets. Leur duo réussi à sortir Yesterday once more du naufrage dans la mesure où le métrage n'arrive jamais à être équitable et bien dosé au niveau des émotions.
L'ambiance, empruntée, respire le déjà-vu malgré une multitude de touches rigolotes et bien venues. Prenons l'exemple de quelques seconds rôles croustillants, comme cet "expert redoutable" hallucinant d'abnégation, les deux bonshommes qui se donnent à manger au restaurant, ou encore la sexagénaire anciennement voleuse et vraiment vicieuse dans sa démarche de toujours s'enrichir. D'ailleurs, le couple de voleurs a tellement de points en commun que To s'amuse à varier les différents points de vue, en temps réel, pour montrer leur complémentarité. Les gestes sont identiques, les activités aussi, et ils finissent toujours par se retrouver au même endroit, au même moment. Amusant, rythmé et bien foutu. Il faut dire que Johnnie To se plaît à mettre en scène cette comédie qui ne se prend pas au sérieux (c'est peut être même sa faiblesse) envoyant un joli pied de nez aux comédies à l'eau de rose trop larmoyantes. Mais le problème est que la balance n'est jamais bien équilibrée entre les rires et les larmes qui devraient couler. Mais elles ne coulent pas, la faute à une ambiance trop axée déconne.
Bien réalisé et monté, accompagné d'une bande-son aux accents venus des quatre coins du monde, Yesterday once more est à voir pour quiconque éprouve de l'intérêt à la filmo très variée du cinéaste, sans pour autant être sûr de le garder au plus profond de soi, la faute à un ensemble manquant d'identité malgré toute la bonne volonté de l'équipe.
Nostalgie quand tu nous tiens.
Si l'on voulait être schématique, on pourrait classer les films de
Johnnie To en deux catégories: ceux où l'action est le moteur du film comme
Running On Karma ou
Breaking News, et ceux dont le climat prédomine sur l'action (
PTU et
The Mission par exemple). C'est à cette deuxième catégorie qu'appartient Yesterday Once More. Malgré la distribution, on est loin de l'ambiance d'un
Needing You, le film auquel il est fait réference de la manière la plus explicite est certainement
Running out of Time. Il y a bien sûr les analogies scénaristiques comme le bowling ou la fin du film, mais aussi psychologiques avec ce jeu du chat et de la souris entre les deux héros, il y a cette surenchère permanente dans la dualité rivalité/alter ego aussi bien sur le plan personnel que professionnel entre les deux héros.
Comme dans Running out of Time, le tragique ne peut l'emporter car la trame du film se fonde sur le jeu entre les personnages. Ce petit jeu de cache-cache pourrait vite devenir répétitif et ennuyeux, or c'est là qu'on peut voir l'intelligence de Johnnie To dans sa mise en scène, plutôt que de laisser cet aspect répétitif s'installer, il en joue, c'est notable dans le surlignement musical assez jazzy qui accompagne les scènes du duo Andy - Sammi. Cela se ressent aussi au niveau technique avec un montage lisse et linéaire qui confère au film sa fluidité.
Au milieu de tout cela, Johnnie To arrive à nous glisser quelques moments de vrai cinéma, comme cette scène dans la chambre d'Andy où la conversation se termine avec les deux personnes hors cadre. Le film se conclut avec un dernier quart nettement plus mélo qui vient emporter l'adhésion, permettant à Sammi de nous montrer sa capacité à émouvoir. Alors même si le propos du film peut parfois sembler un peu gratuit et superficiel, il mérite d'être vu pour revisiter un peu plus l'univers de M. To et cette façon qu'il a de prendre au piège le spectateur. Yesterday Once More ne figurera peut-être pas parmi les grands films de Johnnie To, mais il gagne à être revu par rapport à l'ensemble de son oeuvre.
10 février 2005
par
jeffy
Yesterday Once More and ... Once Too Many
En revenant à hier pour recommencer, Johnnie To ne surprend pas. Il fait ce qu'il a toujours fait avec Milkyway, réécrire ce qui existe déjà. Dans l'absolu, Johnnie To n'est pas un créateur, il n'a rien inventé, mais c'est un modeleur. On peut critiquer ses comédies romantiques comme étant bien trop commerciales, bien moins originales que ses polars. Mais en y regardant de près, même en faisant du commercial, To ne s'est pas répété, chaque projet possède son identité, tout est réfléchi à un moindre niveau certes, mais réfléchi tout de même. To aime le cinéma, il veut simplement faire un bon film à chaque fois, sûrement pas un grand film vu les impératifs commerciaux des comédies, mais au moins un petit projet avec quelques idées. Yesterday Once More possède des idées, il construit une intrigue d'amants voleurs et parle de relations amoureuses sur un ton très léger, très joueur, jamais trop sérieux, en rupture permanente. Le style est plus européen qu'asiatique, on ne voit jamais vraiment Hong Kong l'asiatique, mais plutôt Hong Kong la cosmopolite, le film aurait d'ailleurs pu se tourner dans n'importe quelle métropole. Mais il montre aussi les limites de la frénésie du créateur de Milkyway: à tourner trop de films, il est évident que Johnnie To et Milkyway diluent un peu trop leur talent.
YOM, c'est en gros une première demi-heure très plaisante, suivie d'une heure qui en paraît presque deux. Vous me direz, le film se répète lui-même, quel concept brillamment illustré! Mais ne cherchons pas non plus trop à décortiquer un film qui se veut un divertissement avant tout. Et on ne construit pas un film sur quelques idées et un concept. Jiang Hu avait démontré cette limite cette année, YOM le confirme. Si le propos du film est plaisant, sa mise en scène finit par se mordre un peu la queue, et le spectateur risque de passer du status "intrigué" au statut "perdu". Le film manque d'ailleurs un peu de cohérence, la touche d'humour de la première demi-heure disparaissant un peu brutalement dans la suite, de même que les personnages des détectives. C'est d'autant plus dommage que cette touche d'humour fonctionnait à merveille et venait ôter toute prétention au récit tout en lui donnant un rythme pas déplaisant.
Au final, on tient ici le brouillon d'un très bon film. Un brouillon très bien écrit sur son premier tiers, mais ensuite, vite terminons, il faut préparer le scénario des trois prochains films. C'est évidemment un peu rageant car on aimerait bien que To dilue un peu moins son talent, et surtout on sent le potentiel du film, en permanence en décalage avec les conventions du genre, laissant le spectateur autant dans l'expectative que son couple principal. Film à vocation commerciale, Yesterday Once More se montre pourtant assez ambitieux dans son genre, mais trop pour être développé et produit si vite. La répétition devrait être le bonheur du film autant que de ses personnages. Mais elle souligne un peu trop la cadence trop infernal du studio Hong-Kongais. Une fois de plus.
Sympatique mais sans plus...
Sans être un grand film, "Yesterday once more" se laisse tout de même regarder avec plaisir grâce au couple Andy/Sammi qui le tient à bout de bras.
Par contre la bande originale est vraiment géniale !
Une romance de nouvel-an bien commerciale qui ne mène pas à grand chose à part à renflouer les caisses de la Milkyway
On voit Andy Lau Tak-Wah et Sammi Cheng Sau-Mansur une affiche rose bonbon douteuse, le film est réalisé par Johnnie To Kei-Fung, nous sommes en période de nouvel-an chinois.....votre présentiment est bon, Yesterday Once More est une bonne romance bien typique qui ne vole pas bien haut. Le film nous conte l'histoire d'un couple de voleurs de haut vol amateurs de cigares, de bons vins français et de voitures de sport.
Dès le début du film, Andy se sépare de Sammi qui quelques temps plus tard feint de se marier avec un "fils à maman" afin de dérober son cadeau de mariage à savoir un inestimable collier de diamants. Seulement lorsque Andy a vent de tout ceci, lui aussi décide de voler le collier.
Le truc qui dérange c'est qu'à plusieurs reprises, on a la désagréable impression d'être devant un film de Johnnie To...mais un que l'on a deja vu. Le coup du Andy qui ne perd jamais aux jeux, ca rapelle tout de même vaguement Fat Choi Spirit et la similitude avec Running Out Of Time est dérangeante.
Toutefois, que les choses soient claires, ca se regarde évidemment bien, Milkyway oblige mais trop de thèmes sont abordés, et de manière trop confuse. A l'instar d'un Running On Karma, quand le film se termine, on a ici ce sentiment de ne pas trop savoir de quoi le film traitait exactement. Parlait-on des voleurs, d'une histoire d'amour ou bien du jeu ? Sauf que là où ROK semblait amené un thème par un autre, dans Yesterday Once More, tout semble s'entremêler et pas pour le meilleur.
Andy Lau ne semble même pas être au top de sa forme et Sammi par contre, s'embellit avec l'âge. En ce qui concerne leur "couple", c'est loin d'être la première fois que l'on nous le sert et l'alchimie semble commencer à s'épuiser.
Le troisième rôle du medecin avec ses soupirs bien chinois (hai !...) et ses reniflements intempestifs est par contre excellent.
Le film nous offre un petit voyage en Italie ce qui n'est pas désagréable et c'est Sammi qui se charge de la chanson du film plutôt sympathique.
En tout cas Yesterday Once More est un défilé de marques et de sponsors en tout genre du début à la fin si bien que la générique de fin ouvre sur une liste de remerciements on ne peut plus exhaustive. En ajoutant à cela la réunion du couple Andy/Sammi, on peut dire que Johnnie To nous réalise ici une bonne romance bien commerciale afin de renflouer les caisses de la Milkyway.
Espérons que cela servira à produire d'excellents films dans les mois à venir, ce qui n'étonnerai personne.
En Bref, une romance de nouvel-an un peu décevante qui réuni le couple bien connu Andy Lau-Sammi Cheng, voila ce que nous livre Johnnie To avec son histoire de voleurs amoureux bien trop confuse. Yesterday Once More décoit pas mal de par sa portée (trop) commerciale mais augure de bonnes productions Milkyway à venir. A éviter.
Agréable surprise
Ayant du mal avec certaines comédies romantiques made in HK, j'avoue avoir été bleuffé par celle çi. L'histoire manque un peu de substance, mais le talent de Johnie To et l'interprétation de Sammi Cheng (vraiment surprenante) suffisent à passer un agréable moment.
Bof bof
Jusqu'a present je n'avais jamais été déçu par un film de Mister To, faut bien une premiere. Bon faut dire que les comedies romantique c'est pas mon truc en general, et avec un truc comme ça je suis pas pres de voir sa prochaine comedie, deja j'ai pas vraiment eu l'impression un J.To, bon y film HK toujours a merveille, mais c'est vraiment le minimum syndical ( et Dionnet qui dans la presentation raconte encore dla merde : meilleur film de To en 2004 qu'il dit, bein voyons ... ) quel manque d'originalité lors des scenes de vols, on est loin de la virtuosité d'un Mission ou PTU.
Pourtant la premiere demi heure est plutot plaisante, mais le suite pffou on a l'impression que ça dure 2h, c'est long et va y que ça papote pour du vent et ça se la pete en Audi ou en Lamborghini. Heureusement le dernier quart d'heure est pas mal mais au final on sait pas trop de quoi parlait le film : de voleurs ? une histoire d'amour ? le jeu ? c'est un peu tout ça mais c'est terriblement mal traité.
Le couple vedette s'en sort pas trop mal, bon Andy Lau fait du Lau ( ça doit etre la 15268000 eme fois qui joue ce type de perso ) quand à Sammi Cheng bein elle est tres belle et c'est deja pas mal.
La bande son est plutot sympa et la photo est tres belle comme toujours mais bon ça fait peu de truc à sauver.
Bon au final c'est pas nul, mais pour du To c'est carrement mediocre.
14 octobre 2008
par
Scalp
Une association qui coule
Du grand style mais pas d'idées. To a bien du mal à trouver des scénarios vériatablement originaux (depuis running out of time au moins), il fait pourtant appel aux plus grands, Andy Lau est impeccable, sa partenaire bien moins convaincante que d'habitude. On sent les efforts de réalisation pour pallier le vide de l'histoire, To insufle du rythme tant bien que mal,mais les aventures rocambolesques du couple cambrioleur lassent tres vite.
Love is just a game
Yesterday Once More c'est la magie perdue de ces films ultra chics, ces films de milliardaire entre voyage en Italie, appartements de luxe et bijoux clinquants de mille éclats. On y fume des cigares, joue aux courses, tout n'est que signe extérieur de richesse. Voitures de sports, caves à vin démentiels, on badine on badine, la vie n'est qu'un jeu, un plaisir immense, tout n'est que jouissance. To en rajoute, il nous fait des clins d’œil sans jamais être grossier, comme nous il s'amuse, c'est un homme généreux mais toujours un roublard. To est un joueur, tout son cinéma en est la preuve et Yesterday Once More une confession.
Un scénario lourd, des redondances mais la qualité de la réalisation et le charme qui s'en dégage, ainsi que la fraicheur des acteurs font de ce film léger un divertissement distrayant.
Yesterday Once More
Déception mesurée pour ce nouveau Johnnie To, qui en réunissant le couple vedette Andy Lau/Sammi Cheng (pour la troisième fois après Needing You et Love On a Diet), sent un peu le bon coup commercial.
Bien que Johnnie To réalise un film tout à fait convenable, on ne peut qu'être déçu tant il y a du potentiel pour ce film - réalisation technique très bonne, un Andy Lau vraiment excellent (dans un jeu à peu près similaire à celui dans Running Out of Time) mais (oui, mais) Sammi Cheng est aussi convaincante en voleuse professionnelle que Chapman To, et quant au script et au rythme du film, wow, on ne peut pas dire que ce soit une réussite. Dommage, ça aurait pu être aussi fort que Needing You. A voir une fois puis à oublier (comme la majorité des comédies romantiques depuis 2 ans)
Sympathique, sans plus
Histoire sympa, bons acteurs, mais histoire peu entrainante, pas assez riche. Les plus du film: une jolie musique et de belles images d'Italie.
Passage préféré: Andy et Sammy au commisariat de police.
To/Lau/Cheng encore une fois!
Pour la 3ème fois après Needing You et Love on a Diet le trio infernal du box office est réuni: le résultat est satisfaisant à défaut d'être génial. Le film est techniquement réussi: la réalisation, pleine d'entrain, est en symbiose avec l'esprit du film, c'est à dire léger. Néanmoins, la légereté est la plus grande qualité et le plus grand défaut de l'oeuvre qui fait souvent penser à un amalgame entre "L'affaire Thomas Crown" et "Ocean's 11/12" pour le côté glamour de la chose.
Malheureusement, pendant la 1ere partie du film, il ne se passe pas grand chose et l'oeuvre se résume à un jeu du chat et de la souris, à travers HK et Udune, entre Sammy et Andy, ce dernier dans un rôle assez proche de celui qu'il tenait dans Running out of Time. La 2nde partie est plus réussie, heureusement.
A noter que la musique, jazzie, est en parfaite adéquation avec les images proposées par Johnnie To, composées au format 2.35.
Sympathique mais oubliable.
Save my hubby
Ou "La bourse ou la vie" ou "Catch me, if you can"
Troisième – et dite dernière collaboration – entre le réalisateur Johnnie To et les deux super vedettes Sammi Cheng et Andy Lau, "Yesterday…Once More" déçoit comme hommage aux "capper movies" américains des années 1950 et 1960, mais enchante comme simple divertissement hongkongais avec…du cœur.
Sans aucune prétention, "Yesterday…" évite au moins de verser trop dans le pathos ou dans la romance sirupeuse; la fin est même un très beau dénouement aux relations enjoués entre ces deux grands enfants chamailleurs qu'interprètent Lau et Cheng. Johnnie To se surpassee même, en ne faisant pas apparaître Cheng comme une seule potiche de service (même, si elle est largement dominée par l'intelligence hors pair de son ex-mari).
L'intrigue se suit sans déplaisir, quelques figures truculentes assurant une nouvelle fois le soin mis à la galerie des seconds couteaux, dont To s'en fait une spécialité (vétéran Jenny Hu en belle-mère cachant bien son jeu; un curieux détective en assurances et un magnifique duo de détectives privés tourtereaux; jusqu'au revendeur de vins). L'intrigue manque peut-être de réels temps forts (la scène du vol de collier aurait pu donner lieu à une séquence plus rythmée) et l'action se répète, mais rien ne peut enlever au charme du couple désormais parfaitement rôdé entre Lau et Cheng.
Les fans de festivals de cinéma asiatique reconnaîtront sans aucune peine la belle petite ville d'Udine en Italie, où To a décidé de tourner certaines séquences en hommage à son invitation au plus grand festival européen actuel de cinéma asiatique, le "Far East Film Festival" (dont on reconnaîtra même un membre récurrent de l'équipe des bénévoles en charge des invités lors de la séquence de terrasse de café).
Une parfaite pause récréative sans aucune prétention entre deux projets plus lourds.