Ze banqueroute
Tentative ratée pour FENG Xiaogang. Son film est soporifique, prétentieux, creux et juste bon à bien préparer la sieste qui suivra ce repas plutôt indigeste. Un film vain et non pas vin.
Poseur et lent, malgré quelques belles qualités
The Banquet s'inscrit très clairement dans l'offensive cinématrographique chinoise post Tigre et Dragon. On retrouve en effet Tan Dun à la musique, "le chorégraphe de Matrix et Tigre et Dragon", comme on l'appelle maintenant, et Zhang Zi-Yi. Bien sûr il y a de nouvelles têtes, le réalisateur qui monte Feng Xiaogang, Daniel Wu en beau prince, Ge You qui suit le réalisateur depuis le très sympathique
A World of Thieves. Mais personne n'est dupe, la formule est récitée sans aucune originalité, on tient bien un film de commande plus qu'un film personnel.
Là n'est pas vraiment le problème principal du film. Si le côté poseur continuera d'en énerver certains, et à raison, c'est surtout le rythme extrêmement lent du film qui lui porte préjudice. Les films d'intrigues de palais sont rarement des actioners foudroyants, mais ce Banquet là endormirait beaucoup de ses convives. Il ne se passe finalement pas énormément de choses dans cette histoire assez classique, mais tout va tellement lentement afin de bien montrer les décors et les costumes qu'on envisage souvent de passer en x2 via sa télécommande. On peut aussi regretter quelques choix de casting: si Daniel Wu se débrouille correctement dans un genre de rôle qu'il affectionne, Zhang Zi-Yi se répète un peu trop et surtout laisse un rôle bien ingrat à la magnifique Zhou Xun. Une permutation des deux rôles féminins aurait été plus intéressante. Reste Ge You qui une nouvelle fois fait preuve d'une grande solidité dans le rôle de l'empereur.
Ces défauts sont d'autant plus rageants car autrement le film est tout à fait correct, dans son genre bien entendu. Tan Dun peine à se renouveler, mais autrement le film est évidemment plaisant pour les yeux. Les quelques scènes d'action n'ont rien de révolutionnaires mais restent dans la bonne moyenne, les acteurs sont tout à fait corrects, Feng Xiaogang réussit quelques jolis passages à la caméra. Mais l'ensemble reste désespérément froid et lent, malgré une belle conclusion.
Les Américains ont leur blockbusters stéréotypés, les Chinois ont aussi les leurs maintenant. Si l'on aurait dû se réjouir que l'Empire du milieu n'ait pas repris les mêmes codes, ceux qu'il a adoptés ne sont pas plus valorisants pour autant. A voir en sachant où l'on s'aventure donc.
Manque l'essentiel
Ce genre de film a un grand avantage: une fois la première scène vue, on sait à quoi s'en tenir. L'emphase que l'on y trouve, la symbolique pesante, l'image trop appuyée pourront effectivement servir de fil conducteur jusqu'à la dernière image.
FENG Xiaogang nous avait pourtant laissé entrevoir plus de légèreté et d'à propos avec
A World without Thieves. Ici, il s'est certainement laissé écraser par la lourdeur de la production. On comprend vite le parti pris de théâtralité qu'il adopte, mais force est de reconnaitre qu'il a du mal à convaincre. Techniquement pourtant sa mise en perspective du confinement du palais impérial, l'enchainement inéluctable de la trame narrative porté par un rythme très lent peuvent parfaitement se justifier. Mais le défaut qui rend caduque les qualités esthétiques réelles du film réside dans le traitement qui est fait des personnages. Quoi qu'il soit souvent question de masques dans tous les sens du terme, on ne trouve malheureusement pas grand'chose lorsque celui-ci est enlevé. Les héros manquent d'humanité et de vie en pleine contradiction avec la théâtralité que la mise en scène met en avant. La faute n'est pas à reporter pour autant sur les acteurs, l'ensemble du casting faisant preuve d'une belle homogénéité, mais à un choix de distanciation dans la mise en scène qui peut rendre l'histoire belle mais certainement pas passionnante. Par bien des aspects, ce film me fait penser à celui de Chen Kaige,
Wu ji, la légende des cavaliers du vent même s'il n'en partage pas tous les défauts. Même si Wu Ji n'est pas à prendre en exemple, Feng Xiao Gang aurait néanmoins tiré avantage à dramatiser ses personnage à la manière de ce que Chen Kaige avait laborieusement essayé de faire. Ce petit supplément de vie aurait suffit à faire de The Banquet un film sinon remarquable du moins intéressant, alors que là on n'a droit qu'à une variante de plus de ces films esthétisants calibrés pour la marché international et qui ne se vendent que sur l'estampille "made in china".
Sympathique et bien fichu malgré l'effet too much encombrant.
Car même si The Banquet fait preuve d'une grande beauté plastique, il ne s'allège pas de quelconque lourdeur d'un point de vu strictement visuel. Décors superbes, longs costumes ostentatoires traditionnels, maquillages fins et éclairage plein de douceur. Certes, mais même si filmé avec un soin notable, l'oeuvre de Xiaogang épuise par sa mise en scène ultra contemplative et ses 50% de ralentis lors des quelques affrontements orchestrés par Yuen Woo-Ping, au passage bien jolis. Cette lourdeur se ressent aussi bien au niveau purement scénique qu'au niveau de l'interprétation très théâtrale. Si Zhang Zi-Yi est une nouvelle fois merveilleuse dans la peau d'une impératrice dangereuse et avide de pouvoir, tout comme Ge You, il est pénible de devoir tendre l'oreille pour suivre leurs conversations à base de chuchotements.
Cette lenteur n'est là que pour mettre en valeur la grâce de certains personnages mais aussi la terreur qu'ils véhiculent, en particulier Zhang Zi-Yi qui change au fur et à mesure que le film avance et bascule dans la tragédie, passant de la jeune fille en manque d'affection à Machiavel en un tour de main. J'ai donc été surpris par la tournure que prend le film, laissant son étiquette de blockbuster en costumes au placard, pour verser dans la tragédie orchestrée de manière magistrale dans un final d'une beauté stupéfiante. Il faut voir cette dernière séquence avec l'Empereur et son timide "Vous m'avez tendu cette coupe, comment pouvais-je refuser?" pour reconnaître le superbe travail d'interprétation. Mais malgré toutes ces évidentes qualités, The Banquet n'est pas des plus original et il faut être bien motivé par ne pas esquisser quelques bâillements en cours de visionnage. Ce ne sont pas les combats très esthétiques mais terriblement lents qui sauveront non plus la donne, non, The Banquet est un métrage fragile passant souvent très près du gouffre mais qu'il est bon de voir avant tout pour son interprétation de très bonne facture et ses seconds rôles (en particulier Zhou Xun) de haut standing.
pas grand chose dans l'assiette ...
un film bien décevant par rapport au Hamlet auquel il est comparé ...
les acteurs sont bons mais pas transcendants, et Zhang ziyi est cloitrée dans le même genre de rôle tenu habituellement. Certes la photo, les décors et les costumes sont superbes, mais celà ne fait pas un film ...
le film est lent, malgrès les rebondissements, et les combats n'ont aucune originalité.
bref, d'après moi, à voir gratuitement pour l'esthétique uniquement ^_^
correct
Ayant vu récemment LA CITE INTERDITE, je voulais comparer ces deux films, qui sont vraiment très semblables. Beaucoup d'ingrédients communs, à savoir des intrigues de palais, (peu passionnantes), une époque historique quasi identique, une esthétique léchée, des "combats" assistés par ordinateur et par câble (c'est un peu lourd, Tigre et dragon en son temps était plus réussi sur cet aspect là), bref deux gros blockbusters au thèmes communs.
FENG xiaogang a le mérite d'être plus sobre que ZHANG yimou, ce qui m'avait dérangé le plus dans son film étant l'esthétique surchargée et des couleurs tenant plus du trip à l'acide que de décors réels de palais. Cette sobriété de FENG n'empêche pas que l'image est travaillée, et de fort belle manière, mais globalement on se concentre un peu plus sur l'intrigue en elle même.
Celle ci est vraiment du même tonneau, sans originalité aucune, mais bien soutenue par un GE you impérial, une ZHOU Xun fragile, un Daniel WU sans éclat et une ZHANG Ziyi qui manque clairement de charisme pour incarner une impératrice (ou étais ce voulu, pour que la "surprise" finale soit un peu plus déstabillisante?).
ps: malheureusement les décolletés pigeonnant ne sont pas la norme dans ce Banquet, ce qui fait un point facilement gagné pour le ZHANG yimou.
Bref un film correct, qui ne me marquera pas car peu original et peu prenant, mais assez bien fait pour mériter ue vision, au moins autant que le ZHANG yimou.
grosse deception
Grosse deception, ce film avait beaucoup de chose pour lui pour combler les frustrés comme moi d'un cité interdite foiré. Une bonne 1ere partie comble pas mal l'affaire, c'est beau, presque interessant, combat bien sympathiques, très esthétiques. Mais voilà, c'est beau notament parce que c'est lent/artistique/contemplatif, mais ça devient pénible à la fin. La dernière demi-heure, voire plus, est vraiment subie. Vraiment trop lent, et histoire bien palote du coup aussi, comme cité interdite...
à voir pr le début, et les actrices ^^
Un air de déjà vu
Froid, soporifique et sans âme sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit concernant cette énorme surpercherie.
La Légende du Scorpion Noir ne décolle à aucun moment et le réalisateur Xiaogan Feng passe beaucoup de temps à mettre en avant les costumes de son film et la mise en valeur du cadre manque de scénario. Résultat le film semble interminable.
Certes, certains plans sont beaux mais Xiaogang Feng ne prend aucun risque dans sa mise en scène et réalise un film ultra conventionel. Sans oublier les acteurs qui sont tous inexistants et fades.
En gros, une belle arnaque.