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moyenne
3.60/5
Zatoichi 17: Challenged
les avis de Cinemasie
3 critiques: 3.92/5
vos avis
8 critiques: 4/5
Très bon épisode
Tout comme le film de Yamamoto Satsuo qui le précède et duquel il est indissociable, l'épisode numéro 17 (titre Wild Side :
La route sanglante) est d'une part une réprésentation en creux de la faillite de la tradition (ici représentée par l'acteur vétéran et ex-superstar des années 30, Konoe Jushiro) et l'un des meilleurs épisodes de la série. Mis en scène par Misumi Kenji avec la précision et l'intelligence qui caractérisent l'art de ce dernier, le film présente lui aussi son lot de morceaux de bravoure. Les combats de sabres notamment sont particulièrement impressionnants. Que l'on évoque celui sous la neige, somptueux, sur lequel se termine le film ou un peu avant, celui aux abords de la mine, rarement il aura été fait plus belle démonstration des qualités de bretteur du personnage principal. Par ailleurs, originalité du film, Zatoichi (encore et toujours impeccablement interprété par Katsu Shintaro) est ici flanqué d'un enfant qui apporte aux tribulations du masseur aveugle à la fois drôlerie et émotion. Et si une fois de plus dans la série le scénario est un peu prévisible, sa construction très rigoureuse garantie l'efficacité que l'on est en droit d'attendre d'un épisode de
Zatoichi. Au final, un très bon essai, le quatrième et antépenultième pour Misumi Kenji qui en est l'un des pères.
Ainsi sabrait Zatoichi
Un gamin à sauver, un caillou en guise de bonbon, une femme souriante et chantante, un artiste peintre floué, un visage dessiné sur le sable, d'autres femmes, un espion dévoué au shogun (…) et Zatoichi de s’en aller « admirer le paysage »... Jusqu’à ce qu’explosion il y ait ! Dispersion façon puzzle !
Si notre aveugle favori n’a pas inventé la poudre ni ne sait la faire parler, il anticipe gaiement le fil à couper le beurre avec son sabre tranchant tout ce qui bouge. Cham-cham ! Et même tout ce qui ne bouge pas d’ailleurs : cloisons, bouts de bois etc ! Bara-bara !… Non ça ne pisse pas le sang, et non il n’y a pas de trou, là, dans le corps, quand il frappe, mais la maestria des chorégraphies et celle de la mise en scène de Kenji Misumi suffisent amplement. Clou du spectacle : ce monstrueux duel final où chaque seconde de silence fait au moins aussi mal qu’un coup d’épée. Puis coudées franches de coups d’épées, au spectateur de ne pas être floué. Simplicité de l’histoire pour traitement rythmé et sensoriel pleinement réussi : le pied intégral.
Zatochi never die
Bon épisode de
Zatoichi très bien mis en scène par
Misumi. On pourrait reprocher le manque d'originalité au niveau de l'intrigue vu que les situations finissent par se ressembler au fil des épisodes. En effet, il devient difficile de ne pas anticiper les évenements quand on connait les habitudes du masseur aveugle.
Pas le meilleur, mais bon épisode quand même.
Zatoichi trouve enfin un adversaire à sa taille !
Si cet épisode ressemble par son scénario à beaucoup d'autres, le talent du réalisateur MISUMI Kenji marque tout de même un point en plus, et j'ai envie de dire "comme toujours".
Cette histoire m'a rappelé les autres épisodes n°08 et n°13. Zatoichi se voit chargé par hasard d'un lourd fardeau : ramener un jeune garçon à son père, suite à la mort de sa mère. Evidemment, rien n'est jamais simple pour notre masseur, de multiples embuches variées et conflits entre les clans viennent alimenter également ce n°17.
Le duel final est éprouvant, quel suspens !
Père impair
Episode réalisé par le père fondateur de la série, Kenji Misumi, cette nouvelle aventure (17e en moins de 5 ans d'existence de la série !!!) brille par sa mise en scène soignée et son scénario à double fonds.
Se servant des aventures du célèbre masseur aveugle, Misumi détourne une nouvelle fois les codes du genre et délivre un magnifique message concernant l'art et de sa censure.
Zatoichi n'aura jamais paru aussi fragilisé par son handicap (sa cécité) que dans celui-ci : qu'il ait mal au pied en empruntant des routes caillouteuses; qu'il devienne la risée des gens pour ne pas voir ou même victime des facéties d'un petit gamin, Zatoichi perd quelque peu de son prestige; mais cette faiblesse rend également le personnage plus proche de nous.
Après "Le Voyage meurtrier", où Zatoichi devenait le père involontaire d'un nourrisson et était condamné à langer le bébé, le masseur apprend cette fois les joies de la paternité en protégeant un petit garnement très éveillé. Rejetant tout d'abord l'enfant, leurs adieux seront au final déchirants et dévoilent un côte immanquablement humain de son personnage : celui de ne pouvoir être père.
Misumi précède de quelques années son chef-d’œuvre, la série des "Baby Cart", où il réussira le difficile mélange d'un père samouraï et de son fils.
Mais ces nouvelles aventures ne sont pas qu'un acte héroïque de plus dans la longue lignée de la présente série. Misumi propose une vraie réflexion quant à l'exploitation de l'art. Si le personnage de Shokichi dispose d'un réel talent, celui de dessinateur, il est séquestré et obligé de se servir de son don pour des mauvais fins (croquer des vulgaires dessins érotiques revendus à un prix d'or). Impossible de ne voir une lourde décharge de la part de son réalisateur envers la pléiade de réalisateurs talentueux, mais obligés de produire de vulgaires pinku eiga par leurs producteurs (véreux) pour un public avide de telles productions.
Le personnage de Jushiro Konoe incarne bien évidemment la censure qui sévit, détruisant des oeuvres d'art pour le simple "bien-être" d'une communauté que l'on veut puritaine et pourchassant jusqu'à son créateur, alors qu'il n'est que simple exécutant. Bien évidemment métaphore de la censure, qui poursuit jusqu'à ceux qui en produisent - bien souvent malgré eux - et détruisent jusqu'à ce qu'ils auraient pu créer de merveilleux dans un cadre imposé.
Pour en revenir à Zatoichi, son adversaire principal est cette fois le grand Jushiro Konoe. Idole du public avant la guerre, cet acteur s'était retiré du cinéma avant de fêter son come-back. N'atteignant plus jamais la notoriété d'avant, il était toujours perçu comme un samouraï tout simplement invincible. L'intérêt de l'épisode joue bien évidemment sur ce fait, en se posant la question de comment Zatoichi pourrait vaincre un adversaire réputé invincible. La fin - superbe - donnera la réponse et maintiendra jusque dans la légende de son interprète.
Magnifique épisode, la joyeuse dualité de Zatoichi d'avec l'enfant aura sans doute fortement inspiré Kitano pour son "Kujiro".