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Zegapain

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1 critiques: 3.75/5

visiteurnote
Mounir 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Pourquoi Zegapain est l'anime de mecha le plus émouvant qu'il m'ai été donné à voir récemment?

Ce qui m'a plu dans Zegapain, comme dans l'anime elfen lied, c'est que les relations entre les personnnages ne sont pas artificiellement tordues.
Dans le même genre Evangelion parcontre c'est limite, l'anime est très intéressant car il bouscule un peu les habitudes de ses spectateurs, mais, sa manière de créer la compléxité de ses personnages est vraiment pompeuse. Les personnages se posent trop de questions, sans que la trame du récit ne semble justifier toutes ces questions. L'histoire d'evangelion semble pretexte à élucubrations. Alors que dans Zegapain, les personnages sont directement poussés par l'histoire de l'anime à se poser leurs questions existentielles.

Dans Zegapain contrairement à Evangelion la nature des rapports entre les personnages, leurs psychologies ne se révélent pas dans des moments suspendus hors du temps du récit. Les personnages ne passent pas leur temps à se regarder les profondeurs abyssales du nombril, mais leur monde se jouant sans cesse d'eux, ils s'agitent, agissent pour tenter de suivre son mouvement, et ainsi éviter d'être floué, dépassé. Leur agitation, leurs questionnements ne se font pas en paralléle du récit, mais en plein dedans.

C'est l'une des rares série d'animation que je me repasse en boucle en tout cas.

Dans Evangelion, c'est deux mondes, celui dans la tête de shinji, et celui des événements qui concernent l'ensemble des autres personnages, la réalité sociale. Et ces deux mondes ne se croisent quasi jamais, hors de la libido de Shinji. Le dernier épisode avec son happy end mental, durant lequel Shinji s'ouvre enfin aux autres (applaudissements etc.), m'a semblé cynique. On peut se dire, oui mais c'est le sujet de la série, c'est une série qui vise à faire réagir son public majoritaire prédestiné, les ados à moitié autistes qui passent leur temps devant l'écran à matter des robots se foutre sur la tronche. On peut avoir l'impression que la série se sert des robots pour parler aux ados, en quelque sorte. Ce qui n'est pas tout à fait vrai vu que le côté mecha est bien foutu quand même. Evangelion n'est pas qu'un piège.

Ce que j'appellais artificialité, c'est surtout le côté série à deux vitesses d'Evangelion. Les personnages ne sont pas juste humains. Leur côté personnages artificiels servant à étayer la thése de l'auteur ressort totalement à la fin de la série (je parle des vrais épisodes 25-26). On a parfois l'impression que les explications théoriques que portent les personnages sont plus important que leurs vies. Ce qui peut en effet créer une distance envers ces personnages. Mais justement, prendre cette distance avec les personnages ne détruit pas l'intéret du propos qu'on peut trouver à Evangelion, ni les intentions qu'affiche la réalisation. Alors qu'au contraire en prenant une distance avec les personnages de Zegapain, à mon avis, on tue la substance qui fait l'intéret même de la série.

Lorsqu'on parle de zegapain, on parle surtout des personnages, de leurs relations au monde. Alors que ce qui ressort de Evangelion c'est la manière dont le sujet, les thémes de la série s'articulent aux corps des personnages. J'ai vraiment l'impression que le sujet de Evangelion est trop visible, trop flashy. C'est sans doute un des effets de son côté, "novateur".

Et par rapport à Matrix (mais surtout à des trucs comme Lain), celui qui focalise son intéret sur le sujet virtualité de l'être, confusion réel imaginaire, dans son expression réalité virtuelle informatique, en regardant Zegapin, a quelques années de retard. Ce n'est pas ce qui fait la fraicheur de cette série, c'est clair. Ces éléments constituent les rapports entre les personnages d'une manière quasi naturel. Y'a pas l'espèce d'emmerveillement béat (bête?) qu'a pu procurer la découverte du concept de réalité virtuel à travers l'évolution des technologies durant le courant des années 80-90.

edit : En fait l'oeuvre d'animation japonaise la plus proche de Zegapain que je connaisse, c'est Lamu Beautiful Dreamer (Urusei Yatsura 2) de Mamoru Oshii.
Le rêve créé par un lutin remplaçant l'univers virtuel informatique de Nagaa.

27 avril 2008
par Mounir


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