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3.29/5
Chasseurs des Ténèbres
les avis de Cinemasie
3 critiques: 3.25/5
vos avis
13 critiques: 3.4/5
Une bonne réussite mais pas encore marquante
Gosha s'amuse avec Chasseurs des Ténèbres. Dans son film précédent, il tissait déjà des portraits de clans sous un jour particulièrement mauvais où la corruption et la trahison étaient véhicules et moteurs de la narration. La descente aux enfers de Nakadai Tatsuya, déjà piégé par le passé, trouve un écho ici avec son personnage de Chasseurs des Ténèbres, sorte de jidai-yakuza-chambara eiga de plus, certes, mais aux qualités évidentes faisant de Gosha aussi bien un grand metteur en scène à l'importance ultime au sein de l'industrie cinématographique nippone qu' un artisan ayant bien du mal à faire mieux que ses mentors ayant déjà donné dans le domaine (ou donnant au même moment, comme à l'époque d'un Yojimbo / Trois Samouraïs hors la loi) comme Kurosawa qui emportera sa notoriété rapidement en dehors du Japon. Gosha c'est un peu, à une époque, son pendant "bis" dans le domaine du film en costume / film de sabre, c'est à dire sans l'ampleur des grandes figures romanesques qu'on trouve chez Kurosawa, mais avec une énergie aussi redoutable et un sens aigu de la mise en abyme du côté dark des dits "grands" clans du Japon féodale du 18ème. Kurosawa aura su diversifier son style en faisant mouche dans tous les genres, alors que Gosha restera plus ancré dans le jidai-geki malgré le "hors série" mémorable Portrait d'un Criminel qui est le meilleur exemple de ce "changement" radical. Que trouve t-on alors dans Chasseurs des Ténèbres? Des personnages aussi nombreux que développés en particulier le ronin Tanigawa amnésique doté d'une balafre lui masquant l'oeil gauche et lui conférant un charisme assez remarquable dans le genre, Gomyo joué par un Nakadai Tatsuya qui recycle un peu ses personnages déjà interprétés chez Gosha (ce qui en soit n'est pas chose mauvaise), Tamba Tetsura campant le rôle d'un homme puissant qui arrive à effrayer rien qu'en restant assis à côté de son perroquet et d'autres rôles moins présents à l'écran en particulier celui de Shimoguni, dont Chiba offre une interprétation de bonne facture, loin de ses excès cabotins voulus dans le génial The Street Fighter.
On retrouve un casting habituel chez le cinéaste, qui livre ici une fresque criminelle sanglante aux séances de discussion très nombreuses ponctuées d'affrontements graphiques bien mis en boîte, quoique l'on préfèrera le style posé et efficace de Morita Fujio malgré une palanquée de cadres époustouflants. La direction de Nishioka Yoshinobu est toujours aussi réussie, donnant un cachet parfois unique aux séquences anodines du film comme notamment ces magnifiques murs violets contrastant drôlement avec le style tout sauf pop du film. Et c'est justement parce qu'il manque un peu de fantaisie que ce Chasseurs des Ténèbres ne marquera pas plus les esprits qu'un Bandits contre Samouraïs et son duel final s'avère même être cent fois inférieur au superbe affrontement de Tanigawa contre des femmes diaboliques en milieu de métrage. Mais avec une telle filmographie, peut-on en vouloir à Gosha?
A boire et à manger
Gosha nous livre une ribambelle de scènes graphiquement chiadées. Un régal pour les yeux ces scènes de nuit. Malheureusement pour lui – et aussi pour nous - le film devient de plus en plus ridicule à mesure qu’il s’enlise dans le drame à l’excès, clôturé qui plus est par un duel longtemps attendu et salement grotesque. Quelques combats mémorables néanmoins, mais qui ne sauvent pas une narration chaotique qui nous sème complètement aux ¾ de la chose. Dommage.
Nuits des Chasseurs
Un an après Bandit contre Samourais, Gosha Hideo lui offre un véritable frère cinématographique avec ce Hunter in the dark, yakuza eiga féodal où Gosha se montre tout aussi à l'aise que dans le pur chambara. Hunter in the dark n'a certes pas le parfum de récapitulatif du jidaigeki de Bandits contre Samourais mais il n'en a pas moins de sérieux atouts à faire valoir. Avec ce film-là, Hunter in the dark partage le tableau d'une féodalité déclinante et d'un monde aux apparences trompeuses, un coté feuilletonesque ainsi qu'une dimension de film noir en costumes au travers de portraits de personnages finissant par voir revenir leur passé. La maestria formelle de Gosha donne au film une ambiance crépusculaire au propre comme au figuré (ambiance renforcée par le beau score de Sato Masaru) ainsi que son petit lot de combats mémorables. Nakadai fait toujours montre d'excellence aidé par un casting moins all stars sur le papier que celui de Bandits contre Samourais mais excellent, composé de rien de moins que Tanba Tetsuro, Kishi Keiko, Harada Yoshio, Natsuyagi Isao, le second couteau du yakuza eiga Umemiya Tatsuo et enfin Sonny Chiba. Qui plus est, la dimension sérialesque est cette fois un peu moins souvent synonyme de scénario embrouillé. Sans parler de ce face à face final Chiba/Nakadai plus déceptif que décevant. Spoilers Diurne dans un film si nocturne, il frustre l'envie de climax dramatique avec sa dimension grotesque -le poulailler- proche des exagérations spaghettiesques d'un certain chambara. Mais ce grotesque fait finalement très bien écho à la vanité d'un face à face tant attendu mais sans vainqueur. Fin Spoilers Comme une fin sentant le culot d'un cinéaste qui n'avait plus rien à prouver...
Bon Gosha
Un yakuza eiga féodal de 2h10 par Gosha ça peut faire un peu peur, le bonhomme ayant tendance a surcharger ces recits de persos secondaire et de sous intrigue, bein pour une fois le script est tres clair : un ronin borgne et amnesique ( apres le borgne manchot ) interpreté par un charismatique Yoshio HARADA qui en impose carrement, se voit recruter un chef Yakusa ( Tatsuya NAKADAI une nouvelle fois tres bon ) pour assurer sa protection et utiliser au mieux ces talents de sabreur, dans les seconds role on retrouve Sonny Chiba en bad guy notamment.
Pendant 1h30 le rythme est vraiment bien géré ( quoique comme souvent j'ai eu du mal avec les clans qui veulent je sais pas quoi et donc il faut tuer je sais pas qui ) mais apres une révélation, ça commence à s'eterniser un peu avec une fin qui tire un peu en longueur ( mais bon ça reste une tres bonne fin ) et tend a un peu trop tiré sur le melodrame.
Le point fort du film est bien entendu la realisation de Gosha, qui ici s'en donne a coeur choix dans la violence graphique, le plan avec le sabre planté au plafond avec la main coupé qui est resté accroché qui va servir d'axe central pour toute la scene ou les protagoniste se battront autour de cette main, ça rend vraiment bien, les 2 premiers meurtres sont aussi tres graphique et bien sanglant, le second se terminant avec un magnifique danseuse se retrouvant avec du sang sur sa poitrine, comment ne pas evoquer aussi ce combat contre les 3 tueuses, en fait toute les meilleures scenes sont dans la premiere partie du film, le duel est final est un poil decevant par rapport au reste.
Comme toujours la bande son est signé Sato et comme toujours elle dechire.
12 décembre 2008
par
Scalp
YaLes gangster du 18ième siècle
Curieusement, après 71, Gosha se concentrera sur le Yakuza Eiga.
Ici, il se concentre sur les gangs de l'ere Edo. Mais le film est assez similaire à "the Wolves".
Ici, un gangster, Nakadai, se retrouve impliqué dans un complot entre samourai.
Tout comme Wolves, on y retrouve femmes tueuses, Tattoué aux couteaux, complots, traitrise, corruption... avec en prime un duel final entre Sonny Chiba et Nakadai.
Que demander de plus?
(un DVD digne de ce nom... en fait, tout les classique de Gosha en DVD )