Passable...
Un second sketch de la série Animatrix mi figue mi raisin. On se satisfera d'une réalisation de qualité, de propos souvent intéressants mais manquant singulièrement de profondeur et de précision.
On croirait voir de vieilles pub de propagandes, mélangées à de faux faits historiques péssimistes. Le monde sera gouverné par des machines, c'est cool, mais James Cameron l'avait déjà fait 15 ans plus tôt. Du réchauffé, mais bien emmené par des pros du graphisme, en résulte quelques moments de grâce visuelle.
Encore une fois, de l'esbrouffe pour Animatrix. La deuxième partie du sketch sauve quelque peu l'ensemble du naufrage avec une mise en scène un cran au dessus. Finalement, très insuffisant.
Les + :
- Réalisation solide
- Souvent intéressant
Les - :
- Prétentieux
- Rien de bien nouveau...
Et la matrice fut...
Même si le sujet était déjà abordé de manière rapide dans le premier Matrix, les frères Wachowski aux commandes du scénario reviennent sur la période pré-matrice. Mais plutôt que la forme c'est plutôt le propos qui est à mettre en avant avec cette éternelle répétition des évènements. L'Homme se trouvant toujours un nouvel ennemi, l'exterminant et l'enfouissant dans des charniers quitte à faire n'importe quoi pour y arriver. Une attitude qui fait écho à des évènements que l'on retrouve régulièrement dans nos journaux quand une guerre éclate quelque part et qui pourrait bien finir par nous mener à notre propre perte. De plus cette fois l'Homme tombe sur quelque chose dénuée de toute part d'humanité ce qui ne lui laisse que peu de chance. D'ailleurs, même sans le commentaire de la voix off métallique, les images de ce court parlent d'elles-mêmes.
D'un autre coté et pour revenir à la matrice, Second Renaissance retrace toute l'histoire qui a permis la naissance de la matrice et comment celle-ci a inversé les rôles et fait de l'Homme son esclave et sa source d'énergie : la fameuse ironie du sort donc parle Morphéus dans le film avec en plus quelques exemples de vivisection.
Du point de vue de la forme, ça reste très conventionnel en dehors de 2-3 idées graphiques qui m'ont plus marqué l'esprit que le reste, comme ce cavalier chevauchant à travers les champs de bataille ou ces images de guerre particulièrement violentes. Par contre, la pomme dans la main squelettique, on aurait pu s'en passer tellement ça ne s'intègre pas dans le reste. Quant aux éléments en rapport direct avec les films comme les sentinelles et les "couveuses", c'est sans surprise.
Episode 1
Voila surement le plus aboutit de la série au niveau du scénario. Ce qui est proposé colle parfaitement avec l'esprit du film et le graphisme est à la hauteur.
Indispensable pour les amateurs du film.
1 pour la part.1 et 3 pour la part.2
premier sentiment, "que c’est moche", graphiquement, le manque de personnalité est flagrant, on dirait du Moebius sans l’inspiration qui fait la différence.
La première partie est en plus sans aucun intérêt.
Dans la part. 2, c'est un peu plus relevé thématiquement puisqu'on est en plein dans la prise de pouvoir des robots mais c'est toujours aussi mort visuellement :
1) ça bouge mal
2) aucun design original, que de la repompe impersonnel
3) une seule scène valable, la jeune droide qui se fait mollester dans la rue, c'est bien peu.
Mon programme d'histoire de seconde
Second Renaissance m’apparaît, avec Matriculated, comme le plus faible segment au niveau artistique (enfin, dans le cadre du système de référence d’Animatrix, pour relativiser) et technique. Maheda applique ici la même approche que sur Blue Submarine 6 et, plus récemment sur Last Exile, sa dernière série tv évènement marquant le 10ème anniversaire du studio Gonzo : le mélange intempestif 2D/3D de synthèse. C’est de cette façon que le réalisateur marque le monde de l’animation japonaise de son « empreinte numérique » à l’époque de la sortie des OAV de Blue Submarine 6. Le résultat avait créée le débat du fait de l’intégration discutable de la 2D avec la 3D mais Maheda avait l’excuse du pionnier. L’excuse du pionnier et un mecha-design qui compensait le manque d’harmonie graphique.
Dans Second Rennaissance, malgré les progrès manifestes réalisé dans le domaine de l’animation numérique depuis sa première expérience de réalisateur et donc une intégration 2D/3D meilleure, les mêmes défauts sont encore là encore que de façon plus ténue. Et comme le mecha-design directement inspiré -dans un louable souci d’unité stylistique avec les films live- des travaux de Geof Darrow n’est pas le point fort de ce segment (ce n’est d’ailleurs pas le point fort de Darrow dont je suis pourtant « fan »), Second Renaissance marque le pas sur le reste d’Animatrix. Certes le design « vieux film de SF hollywoodien » des robots à le mérite de la référence, mais couplé à la trop grande « digitalité » de certains plans on a un résultat qui frise parfois la « Lucas Touch » des derniers Star Wars (je pense en particulier aux scènes où on voit les robots en groupe dans les villes dans la partie 1 de Second Renaissance). Ceci dit il reste quelques jolis plans au niveau graphique, comme ce cavalier robotique apocalyptique ou la violence crue des combats.
Les fans des films des Watchowski apprécieront sûrement un peu plus que les autres le scénario qui conte par le détail la guerre entre les humains et les robots. Pour ma part je trouve les prémices de la Matrice toujours aussi manichéens dans leur philosophie et malgré la mise en scène intelligente qui emprunte au reportage de guerre, je ne suis pas vraiment rentré dans ce segment. Maintenant, pour peu que l’on considère la dimension elliptique du scénario écrit par les Watchowski pour Maheda, l’histoire reste assez intéressante sans devenir pour autant édifiante.
dur!
après la vision de cet animatrix avec un ami, nous somme resté un moment silencieux en essayant de reprendre gout a la vie...
c'est un spectacle tres pessimiste sur notre condition, réalisé très habilement sous forme de reportage-documentaire, et il ne vaut mieux pas montrer ça à un dépressif.
Et au début furent...les ténèbres !!!
J'ai réellement été fasciné par la "première" partie; l'histoire de départ est assez géniale, fourre-tout d'un siècle de science-fiction et vulgarisation scientifique.
Le graphisme n'est pas très fouillie, mais souffre d'avantage de passer après le spectacle visuel qu'est "Flight of Osiris", que par une mauvaise rélaisation.
En revanche, la mise en scène devrait en toucher plus d'un : entre le style documentaire et la re-appropriation de quelques grands classiques du reportage de guerre (la balle dans la tête à bout pourtant; la tentative d'arrêt de char), la métaphore à notre monde actuel est totale. J'ai eu plus d'un frisson dans le dos à me laisser transporter par les images et de m'imaginer que tout cela pourrait un jour passer tout près de la réalité !
En revanche, la deuxième partie perd un peu de l'impact premier. Ne pouvant dépasser la première partie en force et intensité et s'enfonçant de plus en plus dans une science fictive intéressante, mais maintes fois évoquées dans la litterature classique de la science-fiction, la surenchère d'images violente et grandiloquente finit quelque peu par lasser. On se met à faire le lien avec les films ciné et l'on éspère que l'explication de la génèse de tout ceci ne sera pas repris intégralement dans le dernier volet de la trilogie "Matrix".
Un programme très intense tout de même !